Protection maritime pour l’arrivée de la flamme et durant les JOP

La Marine nationale prend toute sa part au dispositif de sécurité mis en place sur le territoire national dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris (JOP) 2024. Outre la surveillance permanente des approches maritimes françaises qu’elle assure au quotidien, elle sera un acteur majeur du dispositif particulier de sauvegarde maritime mis en place en amont et lors des JOP.

Protection maritime pour l'arrivée de la flamme et durant les JOP © Marine nationale

Afin d’assurer la défense maritime du territoire (DMT), la Marine nationale est chargée de la surveillance des approches maritimes françaises, sur, sous et au-dessus de la mer. Toutes les forces de la Marine, dont la Gendarmerie maritime, agissent quotidiennement du littoral à la haute mer pour contribuer à la protection du territoire et des Français dans le cadre de cette mission permanente.

En complément de la DMT qui est une mission militaire confiée au commandant de zone maritime, sous l’autorité du chef d’état-major des armées, la Marine nationale mène également des missions d'intérêt public dans le cadre interministériel de l’action de l’État en mer (AEM). Cette dernière s’exerce sous l’autorité du Préfet maritime autour de l’hexagone et du délégué du gouvernement dans les territoires ultra-marins. L’AEM traite notamment de la défense des droits souverains et intérêts de la Nation, du maintien de l'ordre public en mer et de la sauvegarde des personnes et des biens sur les 19 000 km de côtes (dont 5 800 km en hexagone) et les 11 millions de km² d’espaces maritimes sous souveraineté et juridiction françaises. Au titre de ces deux missions, près de 1500 marins sont engagés quotidiennement, en métropole comme en outre-mer dans la surveillance, le renseignement et l’intervention pour protéger la France, les Français et les espaces maritimes.

Afin de détecter, d’anticiper et éventuellement de déjouer toute menace en mer, des dispositifs spécifiques de sécurisation, appelés dispositifs particuliers de sauvegarde maritime (DPSM), seront mis en œuvre lors de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille au printemps et lors des épreuves nautiques à Marseille et Tahiti cet été.

Protection maritime pour l'arrivée de la flamme et durant les JOP © Cindy Luu/Marine nationale

S’inscrivant dans le cadre interministériel de l’AEM, ces DPSM mettront en œuvre les moyens de la Marine nationale, de la Gendarmerie maritime, de la Gendarmerie nationale, des douanes, des Affaires maritimes et de la Sécurité civile. La Marine nationale, grâce à ses moyens hauturiers, participe au dispositif de sécurisation dans la profondeur et sur des compétences spécifiques comme la détection de mines et la lutte contre les pollutions marines.

La Gendarmerie maritime quant à elle dispose de moyens adaptés à la surveillance côtière grâce à ses patrouilleurs. Ces DPSM seront placés sous l’autorité de l’amiral, préfet maritime de la Méditerranée à Marseille, et de l’amiral commandant les forces armées en Polynésie française (FAPF) à Teahupo’o (Tahiti), en sa qualité de commandant de zone maritime et conseiller du délégué du Gouvernement pour l’action de l’État en mer dans ce territoire.

Lors de l’arrivée de la flamme olympique depuis Athènes à bord du voilier « Belem » et durant la parade navale l’accompagnant dans la rade de Marseille, la préfecture maritime de la Méditerranée armera un poste de commandement qui coordonnera le DPSM. La Marine nationale apportera une contribution majeure à ce dispositif interministériel afin de sécuriser un plan d’eau particulièrement chargé et d’assurer une bulle de protection autour du porteur de la flamme.

À l’été, les épreuves de voile à Marseille mobiliseront près de 300 personnes par jour, dans la même logique de collaboration inter-administrations. Il convient de noter qu’outre la sûreté, les dispositifs mis en œuvre permettront également de faire du secours en mer sous la coordination du CROSS MED, notamment avec l’appui du Bataillon de marins-pompiers de Marseille et de la Sécurité civile.

À Tahiti, enfin, la Marine nationale et la Gendarmerie maritime armeront un dispositif particulier composé de moyens nautiques et d’avions de surveillance maritime lors des épreuves de surf afin de surveiller les plans d’eau et les navires hébergeant les athlètes.

Protection maritime pour l'arrivée de la flamme et durant les JOP © BMPM

Le saviez-vous ?

La Gendarmerie maritime (GMAR) est une formation spécialisée de la gendarmerie nationale (ministère de l’Intérieur) mise pour emploi auprès du chef d’état-major de la Marine. Ses effectifs s’élèvent à près de 1200 gendarmes, ses moyens nautiques assurent une surveillance côtière en métropole et outre-mer (ordre public en mer, sauvetage maritime, défense maritime du territoire et police judiciaire). Elle dispose par ailleurs de moyens terrestres dans les principaux ports civils et militaires français (protection, défense et sûreté maritime et portuaire).

Le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) est une unité composée de marins luttant au quotidien contre la quasi-totalité des risques recensés par la sécurité civile à Marseille. Elle combine statut et savoir-faire militaires avec les compétences de la sécurité civile. Le BMPM est par ailleurs une force spécialisée dans la sécurité civile des navires en mer et dans les ports, au service de la Nation et en renfort de l’échelon européen. Il s’agit de la première unité en nombre d’interventions par millier d’habitants (136 interventions pour 100 habitants, contre 63 en moyenne au niveau national). Ses effectifs s’élèvent à 2600 militaires et civils.

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