Garde nationale : s’engager pour défendre la France est un droit

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 20 octobre 2022

De nombreux évènements sont organisés dans toute la France jusqu’au 15 novembre dans le cadre de l’édition 2022 des Journées nationales des réservistes. Objectif : faire connaître l’apport essentiel de la Garde nationale à la défense de notre pays. Zoom sur ses fonctions et ses perspectives.

Un réserviste du régiment d’infanterie chars de marine à l’entraînement © SGT J. Joseph/ECPAD

Placée sous la double tutelle du ministre des Armées et du ministre de l’Intérieur, la Garde nationale a été créée en octobre 2016 en réponse à la vague d’attentats qui a frappé la France. Elle rassemble les réserves des armées, de la gendarmerie et de la police. Au total, 77 000 hommes et femmes y servent, une trentaine de jours par an en moyenne, pour appuyer ces forces dans leurs missions courantes.

La création de la Garde nationale a permis de renforcer la visibilité et l’attractivité des réservistes. Au sein du ministère des Armées, leur nombre est passé de 28 000 en 2015 à 40 000 en 2021. Portée par les moyens dégagés dans la loi de programmation militaire 2019-2015, cette progression devra être amplifiée au cours des prochaines années. Le 13 juillet dernier, le chef de l’Etat a fixé « à nos réserves une nouvelle ambition » et souhaité le doublement de leur volume.

Compétences rares

Etant donné l’évolution du contexte géostratégique et la multiplication des facteurs de tension, la Garde nationale a vocation à prendre une place croissante dans le contrat opérationnel de nos armées. Indispensables pour alléger au quotidien certaines charges des militaires d’active, essentiels à la permanence du lien armées-Nation, les réservistes pourraient être appelés, à l’avenir, à jouer un rôle crucial en cas d’attaque hybride ou de crise majeure.

Par la variété des profils qu’elle mobilise, la Garde nationale offre en effet des compétences aux armées, directions et services dans des domaines spécialisés où les ressources humaines sont souvent rares. Experts en communication cyber, informaticiens, logisticiens, ingénieurs, médecins, infirmiers, ces appuis peuvent s’avérer décisifs pour permettre aux armées de parer tout type de menace. L’hypothèse d’une « réserve industrielle » a même été récemment formulée comme une possible réponse au besoin de main d’œuvre de la base industrielle et technologique de défense*.

Susciter davantage de vocations

Amenée à servir dans tous les domaines, la Garde nationale doit évidemment disposer des moyens nécessaires à ses missions. Pour atteindre le doublement des effectifs fixé par le Président de la République, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a constitué, début octobre, un groupe de travail composé de militaires, de parlementaires, des organisations syndicales et patronales ainsi que d’associations.

Son but ? Identifier les freins à l’engagement et actionner les leviers propres à susciter davantage de vocations. Ce groupe de travail adressera prochainement des propositions dans le cadre de la préparation de la nouvelle loi de programmation militaire. Il est trop tôt pour anticiper les conclusions. Mais l’objectif du ministre des Armées est très clair : « Contribuer à la défense de son pays doit devenir un droit ! ».

*Ensemble des entreprises du secteur de la défense qui fabriquent les équipements pour les armées.

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