La France renforce sa présence sur le flanc est de l’Europe

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 13 octobre 2022

Sébastien Lecornu a annoncé mardi 11 octobre un renforcement des capacités militaires françaises sur le flanc est de l’Europe. Un renforcement décidé par le Président de la République lors d’un conseil de défense convoqué lundi en urgence après la nouvelle offensive russe en Ukraine.

Un véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) et un char Leclerc à l'entrainement. © Xavier DE COOMAN / Armée de Terre

L’exécutif a tenu dès lundi 10 octobre un conseil de défense en urgence, en présence notamment du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Le ministre a annoncé mardi devant la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat la décision de « rehausser notre posture défensive sur le flanc est de l'Europe ». Cette posture non escalatoire s’inscrit dans le cycle de relève des éléments français sur le flanc est au sein des opérations de l’Otan. Elle témoigne de la solidarité et de la détermination de la France auprès de nos alliés.

Roumanie, Lituanie et Estonie

En tant que nation-cadre de la mission Aigle de l’Otan en Roumanie, Paris prévoit de déployer « une compagnie renforcée de véhicules blindés de combat d'infanterie ainsi qu’un escadron de chars Leclerc ». Ce déploiement s’inscrit « dans le cadre de nos missions de défense, de dissuasion et de protection du flanc oriental de l'Europe » explique le ministre des Armées. Il permet « d'accompagner (…) la Roumanie, qui est un pays ami, présent dans l’alliance de l'Otan et sur lequel nous devons cette solidarité », ajoute-t-il.

Le détachement français en Roumanie n’est pas le seul concerné par cette décision. « Nous allons également continuer à renforcer notre posture de défense en Lituanie, dans laquelle des Rafale seront déployés afin d’assurer la police du ciel », souligne Sébastien Lecornu. Enfin, le détachement français en Estonie bénéficiera « dans les tout prochains jours » d’une relève par « une compagnie d'infanterie légère ».

Ces déploiements décidés et planifiés dans le cadre de l’Otan s’échelonneront jusqu’en novembre. Selon les estimations du ministère, l'effort budgétaire français pour renforcer cette posture défensive de l'Otan dans les pays de l'Est de l’Europe devrait coûter entre 600 et 700 millions d'euros cette année. « Le Président de la République m'a demandé de rendre compte au Parlement de cette décision dans le cadre évidemment de nos alliances », précise le ministre des Armées.

Retrouvez dans le dossier "Ukraine : point de situation" tous les éléments pour mieux comprendre les enjeux de cette crise.

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