24/02/2023 : un an de guerre en Ukraine
Le 24 février 2022, la Russie envahissait l’Ukraine. Après une année de combats intenses, le conflit dure. L’armée russe voit progressivement ses objectifs militaires contestés mais parvient néanmoins à maintenir son emprise sur une partie du sud du pays.
24 février – fin mars : les Russes avancent sur Kiev
Le 24 février 2022, Vladimir Poutine envahit l’Ukraine. Son objectif est clair : prendre la capitale et renverser le gouvernement de Volodymyr Zelensky. Par une invasion éclair, le Nord de l’Ukraine est occupé par les Russes. Une colonne de plusieurs centaines de véhicules avance sur Kiev. Les villes alentour sont bombardées, à l’instar de Soumy et de Kharkiv.
Simultanément, l’armée russe se déploie dans le Sud de l’Ukraine en passant par la Crimée annexée. Début mars, la plus importante centrale nucléaire d’Europe située à Zaporijia tombe entre les mains des forces russes. Dans le Donbass, les bataillons séparatistes reprennent les hostilités et étendent leurs lignes de front. Ainsi, les forces pro-russes gagnent du terrain, prenant d’abord la ville de Kherson, puis celle de Mykolaïv. Elles remontent progressivement vers la ville de Dniepro, envisagée comme le point de convergence entre les troupes présentes dans le Donbass et celles en provenance de Crimée.
Mais dès le 23 mars, la résistance ukrainienne arrête l’avancée des Russes sur Dniepro. Les équipements militaires livrés par les Occidentaux et notamment la France, dotent les soldats ukrainiens d’une grande mobilité. Ces derniers sont dorénavant capables d’appliquer une tactique de harcèlement de l’ennemi. Les forces russes, quant à elles, sont fixées sur les axes de circulation. Du fait de la fonte des neiges et d’une logistique défaillante, les blindés russes s’embourbent alors sur des kilomètres.
25 mars – fin août : le redéploiement russe : pour conquérir le sud-est de l’Ukraine
Après plus d’un mois de conflit, l’armée russe n’a pas réussi à prendre Kiev. Face à cet échec, l’état-major russe annonce, le 25 mars, un changement de stratégie. L’armée russe va dorénavant concentrer ses efforts sur la conquête des territoires à majorité russophone à l’est et au sud de l’Ukraine. L’objectif est de s’emparer de l’intégralité de la zone littorale pour relier la Crimée et la Transnistrie occupée. Les soldats russes se retirent du nord de l’Ukraine, dévoilant les nombreux crimes de guerre perpétrés à Boutcha, qui ont donné lieu à l’ouverture d’enquêtes judiciaires internationales.
Le 13 avril, le navire amiral russe Moskva est coulé par les forces ukrainiennes. C’est un revers pour l’armée russe, qui voit sombrer le bâtiment le plus puissant de sa flotte de la mer Noire. En réaction, la Russie mène une offensive d’ampleur dans le Donbass. Les combats et bombardements s’intensifient, en particulier sur Marioupol où la situation se dégrade. Une guerre de haute intensité avec une ligne de front s’installe durablement.
Début septembre – fin novembre : la contre-offensive ukrainienne
En septembre, les Ukrainiens prennent l’initiative et mènent une contre-offensive autour de Kherson. Vladimir Poutine annonce la mobilisation partielle de 300 000 hommes afin de renforcer les rangs de l’armée russe. À la même période, du 23 au 27 septembre, les autorités prorusses des régions ukrainiennes de Zaporijia, Kherson, Louhansk et Donetsk organisent des référendums pour demander leur rattachement à Moscou. Les votes favorables obtiennent une très large majorité. Mais ces résultats sont massivement rejetés par la communauté internationale qui conteste la validité de ces consultations organisées en territoire occupé.
Le 8 octobre, le symbole de l’annexion de la Crimée est attaqué : une partie du pont reliant la péninsule à la Russie s’effondre après l’explosion d’un camion. Le mois suivant, les Ukrainiens reprennent la ville de Kherson. Cet assaut constitue alors le succès le plus marquant de la contre-offensive ukrainienne.
Début décembre 2022 – février 2023 : gel des lignes de front
Depuis le mois de décembre, le conflit s’enlise et les lignes de front sont gelées. Les Russes intensifient les frappes aériennes de missiles et de drones armés. Leur stratégie est de s’en prendre à la résilience de la population ukrainienne en détruisant les infrastructures civiles stratégiques dans l’ensemble du pays. La plupart des centrales électriques sont détruites, privant la population d’énergie. Ce manque se répercute sur l’offre médicale et l’approvisionnement alimentaire.
L’hiver a rendu difficiles les grandes manœuvres militaires en campagne au profit des combats en zone urbaine. Les affrontements dans le Donbass n’en sont pas moins féroces, comme l’illustre la ville de Bakhmout où se concentrent aujourd’hui les combats.
Guerre en Ukraine : le dossier
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