Présentation de l’auteur

Michel Goya est un colonel (er) des troupes de marine qui a servi principalement dans l’infanterie. Il se spécialise en histoire militaire lors de sa deuxième partie de carrière d’officiers et obtient en 2003 un DEA en Histoire moderne et contemporaine, puis un doctorat en 2008 à l’université Paris IV.

Reconnu pour son travail de recherche à l’Irsem, il enseigne également à de nombreux publics (Ecole de Guerre, Sciences Po Paris de 2012 à 2016, IRIS de 2014 à 2016 et l’IPAG Business School depuis 2016). 

Le temps des Guépards est son 12e ouvrage depuis 2004 et la parution de La Chair et l’Acier : l’armée française et l’invention de la guerre moderne, 1914-1918, Paris Tallandier. 

Il s’est également illustré en 2014 avec une mention spéciale du PEB (Sous le feu : la mort comme hypothèse de travail, Paris, Tallandier) et en 2018 avec le prix du Guesclin – Trophée de la Mairie du VIIIe (Les vainqueurs, comment la France a gagné la Grande Guerre, Paris, Tallandier).

En 2022, il devient un commentateur régulier du conflit en Ukraine, notamment comme consultant défense sur BFM TV et sur son blog La voie de l’épée.

Résumé du livre

Depuis 1961, la France a mené 19 guerres sur 3 continents ainsi que 13 grandes opérations militaires de police internationale. Elle est actuellement la seule nation européenne à combattre au Sahel et au Proche-Orient. Elle est la seule à avoir des soldats en permanence dans les rues de ses grandes villes depuis 26 ans. Les soldats français sont les plus engagés au monde et la guerre est un état permanent. Cette situation est en partie due à la facilité institutionnelle donnée au président de la République pour engager les armées par sa seule volonté.

L’auteur analyse les engagements dans une perspective historique, à travers la guerre froide, les interventions des soldats de la paix lors de la mondialisation et enfin les luttes contre les groupes armés. Au cours de chaque période, il explique le déroulement tactique des opérations, mais aussi les ambiguïtés politiques motivant le Président à engager les armées, sans oublier les conséquences sur la perception du soldat dans la société.

L’auteur met en exergue les forces et faiblesses des engagements militaires français avec des armées à haut niveau tactique et professionnel, souvent mises en difficulté par des choix politiques qu’il critique ouvertement. Il dénonce notamment les réductions successives et brutales dans un contexte où les engagements militaires sont nombreux où la victoire sur le terrain n’est pas l’objectif stratégique. 

Selon Michel Goya, une faible résilience de la nation au-delà de 10 morts simultanés au cours d’un engagement pousse le Président à renoncer pour des raisons de politique intérieure.