Les flottilles de réserve côtières : participer à la cohésion et à la résilience nationales

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 08 février 2024

À l’occasion du point presse de ce jeudi 8 février dédié aux flottilles de réserve côtières, le chef du pôle « Cohésion nationale » de l’État-major de la Marine nationale, le contre-amiral Laurent Berlizot, a présenté ce nouveau dispositif opérationnel. À l’horizon 2030, environ 3 000 réservistes constitueront ses effectifs.

Le contre-amiral Laurent Berlizot, lors du point presse du ministère des Armées. © Ministère des Armées

Pourquoi avoir créé ces flottilles de réserve côtières ?

Contre-amiral Laurent Berlizot : Nous sommes dans une dynamique de transformation de la réserve opérationnelle de la Marine nationale. L’objectif : atteindre son doublement en 2030 et disposer d’un réserviste pour deux actifs en 2035. Le modèle d’emploi des réservistes opérationnels de la Marine nationale évolue, avec notamment la création des flottilles et des escouades de réserve côtières tout le long du littoral, en métropole comme en Outre-Mer.

Ces nouvelles entités, localisées en dehors des grands ports militaires, permettront d’intégrer des réservistes opérationnels issus en majorité des forces vives de la Nation. Ils seront recrutés au plus près de l’implantation des nouvelles unités et épaulés par d’anciens marins. Nous participons ainsi au renforcement de la cohésion nationale et à la résilience de la Nation en constituant une réserve stratégique et mobilisable en cas de crise.

Quelles seront leurs missions ?

Ces unités seront formées, entraînées et qualifiées pour conduire un socle commun de missions d’un niveau opérationnel. Dès l’été 2024, une expérimentation sera lancée avec la création d’une première flottille côtière en Atlantique, constituée d’un état-major à Brest et de deux escouades associées à La Rochelle et à Bayonne. Cette expérimentation permettra d’affiner le périmètre des missions pouvant être confiées aux escouades côtières.

Elles viendront renforcer les moyens de la Marine nationale dans le cadre de la posture permanente de sauvegarde maritime. Elles conduiront par exemple des missions de présence, de surveillance, de sauvetage en mer d'opportunité ou de diffusion des règles de bonnes pratiques aux usagers de la mer. Les escouades seront sous contrôle opérationnel du commandant de zone maritime et coopéreront avec les unités de la Marine nationale.

Comment seront-elles organisées ?

Ces entités seront commandées et constituées par des réservistes opérationnels de la Marine nationale. Seules quelques fonctions d’état-major, en nombre très limité, seront tenues par du personnel d’active. Dans sa forme aboutie, le dispositif prévoit la création de trois flottilles côtières adossées aux façades littorales de l’Atlantique (Brest), de la Méditerranée (Toulon) et de la Manche et mer du Nord (Cherbourg).

Nous prévoyons l’implantation de dix escouades divisées de façon homogène sur chacune des trois façades maritimes. La déclinaison Outre-Mer n’est envisagée qu’au niveau des escouades à raison de six unités réparties dans les DROM-COM : à La Réunion, à Mayotte, en Guyane, aux Antilles, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. À l’horizon 2030, les effectifs globaux du dispositif entièrement déployé seront d’environ 3 000 réservistes opérationnels répartis en trois flottilles et 36 escouades.

Ambitions de déploiement :

  • Été 2024 : flottille Atlantique – escouades La Rochelle et Bayonne
  • Été 2025 : Méditerranée + Antilles + Nouvelle-Calédonie
  • Été 2026 : Manche – mer du Nord + Polynésie + La Réunion
  • Été 2027 : Mayotte + Guyane

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