Paris et Bruxelles renforcent leur partenariat militaire de défense

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 22 mai 2024

Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a reçu, mardi 21 mai, son homologue belge Ludivine Dedonder. A l’issue d’un entretien bilatéral, les ministres ont signé une lettre d’intention concernant l’approfondissement du partenariat CaMo (Capacité Motorisée) entre nos deux pays et ses déclinaisons industrielles concrètes. Explications.

La ministre de la Défense belge, Ludivine Dedonder, accueillie par Sébastien Lecornu. © Ministère des Armées

La discussion s’inscrivait dans le cadre du partenariat CaMo, dont l’objectif est de permettre une interopérabilité totale entre les capacités motorisées des armées de Terre des deux pays. Cet engagement commun s’est traduit, dès 2018, par l’intégration de Bruxelles au sein du système Scorpion1 (Synergie du contact renforcée par la polyvalence et l’infovalorisation). Comment ? A travers l’acquisition de véhicules et de systèmes de communication mais aussi via des entraînements communs. Pour rappel, en novembre 2023, Paris et Bruxelles déployaient pour la première fois une brigade numérisée Scorpion dans le cadre de CaMo.

A l’occasion de cette rencontre, Sébastien Lecornu et Ludivine Dedonder ont signé une lettre d’intention détaillant les prochaines étapes du partenariat de défense sur le volet terrestre entre nos deux nations, s’articulant autour de trois axes : une nouvelle phase du partenariat CaMo, un projet commun aux deux pays sur les munitions et de petit calibre et les création d’un nouveau champion industriel européen.

CaMo, phase 2 : un partenariat renforcé et plus ambitieux

Le partenariat initial portait uniquement sur l'acquisition, par la Belgique, de véhicules Griffon et Jaguar. Il sera désormais étendu aux Serval et aux canons Caesar. La Belgique a confirmé son souhait d’acquérir 28 canons Caesar supplémentaires, ainsi que 24 Griffon équipés de mortiers (MEPAC). La concrétisation du volet industriel de ce partenariat s’illustre également par l’ouverture, fin avril dernier, d'une ligne d'assemblage de véhicules en Belgique. Dans le même temps, KNDS continue de se développer chez notre voisin belge, avec l’inauguration la semaine prochaine d'une machine pour obus de 155 mm.

Projet commun sur les munitions de petit calibre

La filière petit calibre française a disparu. L'objectif est donc d'en recréer une en s'appuyant sur les compétences belges. Le premier volet de ce partenariat entre les deux pays passe par la création d'une ligne d'assemblage de munitions en France. Le second par l'achat de munitions auprès de l'industrie belge. Les industriels travaillent déjà sur l'optimisation du financement de cet investissement, pour un démarrage du projet dans les prochains mois.

Création d'un champion franco-belge pour les véhicules armés « bas du spectre »

A travers le projet de fusion entre l’entreprise belge John Cockerill Defense et le français Arquus, les deux pays entendent créer un champion industriel des véhicules dits « bas du spectre » (notamment les véhicules blindés légers). Dans le cadre de cette fusion, l’entreprise belge a pris des engagements substantiels concernant l’activité d’Arquus et ses sites en France. L’opération de fusion suit son cours, et les ministres ont rappelé le souhait des deux Etats d’avoir un important niveau de contrôle sur l’entreprise résultant de la fusion.

1 Destiné à faire circuler l’information en temps réel entre toutes les unités déployées sur le terrain, le système SCORPION constitue la clef de voûte du combat aéroterrestre des prochaines décennies.

Conférence de presse : Sébastien Lecornu et Ludivine Dedonder, ministre belge de la Défense

© Ministère des Armées

Partager la page

Veuillez autoriser le dépôt de cookies pour partager sur


A la une