Sur le terrain - Orion 23 : redéploiement des forces vers l’avant aux côtés de la force partenaire
Après une première opération aéroportée réussie, la zone d’entrée du territoire agressé a été sécurisée par la force amie. Après avoir tenu une posture de défense ferme, l’heure est à l’offensive vers l’avant. Pour frapper vite et fort, une nouvelle opération de largage.
A la tombée de la nuit, le groupement commando parachutiste (GCP) se prépare. Les informations du commandant de bord du C130J de l’armée de l’Air et de l’Espace parviennent au sol. Dans les airs, les températures négatives provoquent de sérieuses gelées à haute altitude. Largués à plus de 3 000 mètres, ces soldats d’élite s’apprêtent à mener une infiltration sous voile de plus d’une dizaine de kilomètres. L’objectif : rallier le camp de Caylus à plus de 100 kilomètres de Castres où la force partenaire elle attend.
Partenariat militaire opérationnel
Vitesse d’exécution de la mission, effet de surprise, manœuvre d’influence, l’ennemi ne s’attendait pas à voir débarquer si rapidement les soldats du GCP. Aux côtés d’un bataillon de l’armée locale de près de 180 soldats, ils ont commencé par sécuriser la seconde opération aéroportée de l’offensive. Le premier partenariat militaire opérationnel (PMO) est lancé. La mission des GCP ? Dispenser des instructions techniques et tactiques (combats en zone urbaine, mise en place d’embuscades) et d’accompagner au combat l’armée du pays agressé. Mais alors qu’un groupe s'entraîne à investir un bâtiment dans le village de combat, la Quick Reaction Force des GCP est déclenchée. Aux côtés de la force partenaire, ils se rendent sur les lieux de l’attaque pour aller protéger et évacuer les blessés. Par ce PMO, et grâce à la forte expérience opérationnelle des GCP, ainsi que leurs démonstrations et entraînements pédagogiques, la capacité de combat de la force amie augmente. Ensemble, militaires français et « arnlandais » font face à un ennemi commun.
Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2e phase débute le 21 février dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle).
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