Sur le terrain - Orion 2023 : l’entrée en premier par opération amphibie

Direction : Terre / Publié le : 27 février 2023

Dimanche 26 février 2023, avant l’aube et durant toute la journée, 700 soldats et 145 véhicules ont été débarqués par la mer aux moyens des cuves des porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et Mistral. 

Un chaland de transport de matériel (CTM) approche de la plage pour le "beachage". © Armée de Terre/SGT Olivier P.

Il est à peine 5 heures du matin lorsque les premiers soldats et leurs véhicules débarquent sur le port maritime de Sète, 2 plages de la ville de Frontignan. Quelques heures plus tôt, les plongeurs avaient sécurisé les zones permettant un débarquement rapide des troupes et de leurs véhicules. Puis aux aurores, après 15 minutes de traversée dans le noir complet à bord des engins de débarquement amphibie rapide (EDAR) ou standard (EDAS) et des chalands de transport de matériel (CMT) de la Marine nationale, les débarquements en simultané débutent. Il ne faut pas plus de 3 minutes aux premiers soldats de la 6e brigade légère blindée pour débarquer des cuves. Leur mission est de s’emparer des points stratégiques du port de Sète, et de 2 plages de Frontignan. Entrés en premier par la mer, ils vont maintenant déployer un dispositif de surveillance pour la poursuite du débarquement. En moins de 24 heures, 700 militaires, dont le groupement tactique embarqué, et 145 véhicules ont été mis à terre par la mer. 

Le chef de corps de la 13e DBLE en point topographique sur une carte d’opération. © Armée de Terre/SGT Olivier P.

Coordonner les débarquements

Pour coordonner l’arrivée de flux, une unité dédiée est mise en place : l’unité interarmées de plage (UIP). Elle est composée d’un chef d’unité, le Beach Master, et d’une équipe de reconnaissance de plage composée de 4 plongeurs de la Marine nationale. Ils ont pour mission de mener des reconnaissances techniques des plages et du quai afin de s’assurer que les profondeurs et les abords ne sont pas pollués. L’unité est également complétée par un groupe équipement de plage (soit du 1er régiment étranger de génie, soit du 6e régiment du génie), uniques sections de l’armée de Terre avec cette spécificité. Équipés de leur bulldozer et d'engins du génie d’aménagement, ils peuvent réaliser des aménagements de place pour faciliter le débarquement des troupes et des véhicules. La force « bleue » (amie) est entrée dans « Arnland » par la mer. La conquête de l’espace de manœuvre au sol par le Sud est lancée.

Un AMX 10 RC traverse une localité sous l’oeil stupéfait de ses habitants. © Armée de Terre/SGT Olivier P.

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2e phase débute le 21 février dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, influence, lutte informationnelle).
 

Unités de l’armée de Terre et l'équipage du Tonnerre coordonnés pour les manœuvres. © Armée de Terre/SGT Olivier P.

ORION 2023

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Sur le terrain - Orion 23

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