Comment l’industrie de défense s’est mise en ordre de marche

Produire plus et plus vite pour répondre à nos besoins et à ceux de nos partenaires : sous l’impulsion de la Direction générale de l’armement et en lien avec les acteurs de l’industrie, le ministère des Armées mène tambour battant le défi titanesque du passage à l’économie de guerre.

13 juin 2022, à Eurosatory, Emmanuel Macron lance le chantier « économie de guerre » © Ministère des Armées

Crise énergétique, pénurie de matières premières, embargo, inflation… L’agression russe contre l’Ukraine a engendré un bouleversement stratégique qui va bien au-delà des frontières du conflit. Pour la France, ce bouleversement a montré la nécessité de disposer d’un potentiel militaire puissant et capable de tenir dans la durée. De quoi faire dire au Président de la République, le 13 juin 2022 à Eurosatory, le Salon mondial de la défense et de la sécurité, que nous étions entrés « dans une économie de guerre (…) dans laquelle nous allons devoir durablement nous organiser ». Par ces mots, Emmanuel Macron fixait un objectif clair au ministère des Armées : la Nation doit être capable de réagir en cas d’implication dans un conflit de haute intensité.

Cette volonté politique est un changement de paradigme majeur pour l’industrie de défense par rapport aux 30 dernières années. À la fin de la Guerre Froide, les armées ont été essentiellement mobilisées pour des opérations de maintien de la paix et de lutte anti-terroriste. Dans ce contexte, la Direction générale de l’armement (DGA) a privilégié la réponse au besoin exprimé par l’État-major des armées et par les armées, besoin qui portait sur des équipements de haute technologie fabriqués en petites séries. La production est alors passée à une logique de flux, entraînant une baisse des stocks, en particulier de munitions et de matières premières. Alors que le retour des logiques de puissance avait été identifié en 2017 par la Revue nationale stratégique, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Miralles s’inquiétaient de cette situation dans leur Rapport d’information sur la préparation à la haute intensité présenté le 16 février 2022. « Il est indispensable de reconstituer les stocks de munitions et de pièces pour permettre un entraînement de haute intensité », écrivaient-ils, estimant le « besoin financier complémentaire à six milliards d’euros sur une loi de programmation militaire ». Plus globalement, le texte recommandait d’adapter l’offre et l’outil de production pour l’orienter vers une logique de masse et de stocks, seule capable de donner aux armées les moyens de faire face à un conflit d’envergure.

Une semaine après la publication de ce rapport, le déclenchement du conflit russo-ukrainien est venu confirmer ces inquiétudes en mettant en exergue une évidence : il faut plus de temps pour produire les matériels qu’il n’en faut pour les utiliser. Chaque jour, l’armée ukrainienne tire ainsi entre 5 000 à 6 000 obus d’artillerie, selon Vadym Skibitsky, son chef adjoint du renseignement militaire. Le 24 février dernier, alors que la guerre entrait dans sa seconde année, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, alertait de nouveau sur ce risque de pénurie : « Le rythme actuel d’utilisation de munitions est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production. »

De nombreux atouts

Conscient de la nécessité « d’ajuster les moyens aux menaces », le chef de l’État a demandé à Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, d’augmenter nos capacités de production et de renforcer la résilience des entreprises concernées face aux risques de sabotage, notamment depuis le cyberespace. Le 6 septembre 2022, le ministre lance les travaux avec les industriels de défense, en présence du chef d’état-major des armées, du délégué général pour l’armement et du secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale. Le mot d’ordre est sans ambiguïté : afin de conserver notre autonomie stratégique, il faut « produire plus et plus vite », dans un modèle « soutenable pour l’État ».

Ce premier séminaire sur l’économie de guerre est l’occasion pour le ministre de prendre des engagements forts auprès des industriels et de les inciter à proposer des pistes d’amélioration. Les armées et la DGA devront désormais simplifier l’expression de leurs besoins et réduire leurs normes. Un élément indispensable aux yeux de Sébastien Lecornu pour qui « la culture du risque en temps de guerre ne peut être la même qu’en temps de paix ».

« Pour ne pas être dépendant d’un savoir-faire étranger et pour protéger le savoir-faire français », un agenda de relocalisation est également promis. L’enjeu est clair : retrouver une Base industrielle et technologique de défense (BITD)[1] souveraine et autonome, même si « tout cela ne se fera pas du jour au lendemain », rappelle le ministre.

La BITD et ses 4 000 PME[2] et ETI[3] doivent alors relever le défi de la volonté politique exprimée par les plus hautes autorités de l’État. La capacité de la France à passer à l’économie de guerre dépend en effet de leurs réponses à augmenter les cadences de production. Pour y parvenir, ce vaste écosystème réparti sur l’ensemble du territoire dispose d’atouts non négligeables, notamment des processus maîtrisés et une expérience de plus de cinquante ans dans le développement, la production et le maintien en condition opérationnelle des armements. Structurée autour de neuf grands maîtres d’œuvres industriels[4], la BITD possède la particularité d’œuvrer à la fois pour les secteurs militaire et civil. « Le portrait-robot d’une entreprise moyenne de la BITD est une PME de cinquante employés avec un chiffre d’affaires défense aux alentours de 25 % », relève l’ingénieur général de l’armement Alexandre Lahousse, le chef du service des affaires industrielles et de l’intelligence économique (S2IE), chargé d’orchestrer l’ensemble du dispositif à la DGA.

Donner de la visibilité

Cette remontée en cadence est confrontée à plusieurs difficultés. Tout d’abord, le déficit structurel de main d’œuvre qui a suivi le désinvestissement dans les filières techniques et industrielles de l’économie française. Ensuite, les fortes tensions sur les approvisionnements en matières premières stratégiques, comme les métaux rares ou les composants électroniques. Face à ce projet qualifié de « tentaculaire » par la DGA, cinq chantiers prioritaires ont été identifiés : visibilité, simplification, sécurisation des chaînes d’approvisionnement, recrute- ment et financement.

Côté visibilité, un « top 12 » d’équipements jugés prioritaires en cas de conflit de haute intensité est établi. Parmi eux, le canon Caesar, les obus de 155 mm et des moyens de défense sol-air. « Cette priorisation est nécessaire pour donner de la visibilité aux chaînes d’approvisionnement », précise l’ingénieur en chef de l’armement Stéphane, le sous-directeur conduite des opérations d’armement à la DGA. Autre garant de la visibilité pour les industriels : la loi de programmation militaire 2024-2030 et son budget prévisionnel de 413 milliards d’euros. Selon Sébastien Lecornu, cette enveloppe inédite marque le retour à un engagement comparable à celui « des gaullistes dans les années 1960 (…) lorsqu’ils ont transformé notre modèle d’armée et se sont lancés seuls dans la course à l’atome pour faire de la France une puissance dotée ». Adaptée aux ambitions de l’économie de guerre, la vocation de cette loi de programmation militaire est de « transformer » les armées pour les préparer à la haute intensité et à l’émergence de nouveaux champs ou domaines de conflictualité, tels que le cyber, le spatial, le renseignement ou les drones. Concrètement, environ 100 milliards d’euros de paiement devraient être affectés aux programmes d’armement majeurs et 49 milliards à l’entretien programmé des matériels. « Je connais peu de secteurs offrant sept années de visibilité et une assurance de rentabilité à court et à moyen terme », précise Alexandre Lahousse. Le chef du S2IE pointe également la nécessité de « partager et de faire ruisseler cette visibilité » entre tous les acteurs de la chaîne de production, notamment les PME sous-traitantes des grands groupes afin que la montée en puissance soit conjointe.

Parmi les matériels dont la production a été accélérée : le radar GM 200 de Thales © Ministère des Armées

Une réduction des normes

Concernant la simplification voulue par le ministre, la DGA s’est engagée à réduire les normes et les exigences demandées aux entreprises de la BITD sur certains programmes. « Ce qui est simple se produit mieux », rappelle Alexandre Lahousse. L’objectif est donc de démarrer cette simplification dès l’expression du besoin et d’effectuer en amont une « analyse de valeur » avec les industriels, les armées et la DGA. Certains représentants de grands groupes industriels font en effet état de contrats « trop compliqués » et de procédures administratives « trop lourdes ». Tout en soulignant la nécessité d’une telle démarche, l’ingénieur en chef de l’armement Philippe, animateur d’un groupe de travail sur la simplification des normes, rappelle néanmoins l’importance de distinguer les normes indispensables de celles qui pourraient s’avérer superflues. « Les normes et les réglementations ne sont pas là pour rien. Utiliser des missiles ou faire fonctionner un sous-marin demande un cadre pour garantir la sécurité du personnel et de la population civile », explique-t-il.

Autre axe de travail : la sécurisation des chaînes d’approvisionnement, puisque les délais d’approvisionnement, en particulier pour les sous-traitants, représentent plus de 50 % des délais de production globaux. De nombreux industriels sont donc en train de reconstituer des stocks de prévoyance. « L’industrie de défense est pleinement mobilisée par ce passage à l’économie de guerre. Et elle avait d’ailleurs anticipé en partie les besoins », souligne le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales[5]. Pour Martine Poirmeur, la déléguée générale adjointe du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres[6], le conflit en Ukraine a vraiment révélé l’importance de la masse. « Il s’agit pour nos adhérents de disposer d’un outil de production réactif, capable d’augmenter et de reconstituer les stocks rapidement », note-t-elle. Le groupe Nexter a par exemple engagé 120 millions d’euros de trésorerie pour reformer ses réserves de poudre et de matières premières. Il a également acquis de nouvelles machines. La production de l’emblématique canon Caesar devrait ainsi monter jusqu’à huit exemplaires par mois, contre deux avant la guerre. Du côté du Groupement des indus- tries de construction et activités navales[7], Jean-Marie Dumon, son délégué général adjoint, rappelle que « l’industrie navale est une industrie du temps long. Cela nécessite de disposer de quantités significatives d’approvisionnement – acier, métaux rares, composants électroniques les plus modernes… – qui doivent être intégrées sur les navires tout au long de la construction et des essais ». Au-delà de la sphère navale, c’est toute la chaîne de sous-traitance qui doit suivre. Sur ce point, la DGA a identifié 4 % des 4 000 entreprises de la BITD comme pouvant être des « facteurs limitants ». S’il ne s’agit pas de structures en difficulté, elles peuvent toutefois manquer des ressources nécessaires, matérielles et humaines, au moment d’accélérer la cadence.

Concernant la dépendance vis-à-vis des fournisseurs étrangers, l’un des objectifs est de ramener certaines fonctions critiques sur le territoire national. Le premier exemple est celui du poudrier Eurenco. L’entreprise a validé la relocalisation de sa fabrication de poudre pour gros calibres à Bergerac, en Dordogne. L’investissement représente 60 millions d’euros. À l’horizon 2025, l’usine sera en mesure de produire 1 200 tonnes de poudre gros calibre pour système d’artillerie. De quoi fabriquer jusqu’à 500 000 charges modulaires. Il en faut par exemple six pour envoyer un obus du canon Caesar à 40 km.

Plus globalement, la DGA précise qu’une vingtaine de dossiers de relocalisation sont actuellement à l’étude. Un autre objectif est de diversifier les sources d’approvisionnement, comme pour le titane, dont l’ap- provisionnement au profit de l’industrie aéronautique dépendait à 60 % de la Russie et de l’Ukraine avant la guerre. Certains de nos partenaires se sont position- nés pour prendre le relais. « L’autonomie stratégique ne veut pas dire autarcie », assène l’ingénieur général de l’armement Walter Arnaud, le sous-directeur du S2IE.

Pénurie de main d’œuvre

Relocaliser sur le sol français et augmenter la cadence nécessitent évidemment de « mettre des gens derrière les machines ». Or, les entreprises de la BITD peinent parfois à recruter. « J’aimerais passer mes équipes en ’3x8’. Mais nous manquons de fraiseurs, de soudeurs ou encore d’ajusteurs en mécanique », déplore ainsi Hervé Dépéry, directeur général de Ets Tardy, un groupe qui fabrique, entre autres, le plancher du Jaguar sur son site implanté près de Saint-Étienne, dans la Loire.

« La situation pourrait sérieusement handicaper la remontée en cadence de la production à l’avenir », prévient-il. Pour y remédier, il mène un travail de longue haleine avec ses services ressources humaines et marketing pour rendre sa société attractive. « Nous prêtons davantage attention aux conditions de travail et nous tâchons d’être souples sur les horaires », indique-t-il.

Comme tous les secteurs d’activité, la défense est en effet touchée par les changements organisationnels induits par la crise sanitaire, mais aussi par la faible attractivité du secteur industriel. « Les attentes des jeunes ont drastiquement changé en matière de travail. Ils veulent de la flexibilité, comme la semaine de quatre jours », abonde Jacques Rousseau, le correspondant de la DGA pour la région Auvergne-Rhône- Alpes. En parallèle, le ministère des Armées met davantage l’accent sur la communication auprès des jeunes générations et sur les compétences critiques. Un dialogue avec les entreprises, les écoles de formation et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse est d’ores et déjà engagé sur le sujet.

Un secteur bancaire « frileux »

Sur le dossier complexe du financement de cette économie de guerre, l’industrie de défense ne pourra pas se passer des investisseurs privés, et notamment des banques. Or, de nombreuses sociétés signalent des difficultés à emprunter pour financer leurs activités, tant pour leur développement que pour l’accompagnement de leurs opérations d’exportation. Les raisons ? Au-delà de freins réglementaires plus drastiques autour du secteur de la défense, les organismes bancaires y voient également un risque réputationnel. Consciente du problème, la DGA a mis en place un réseau de référents en lien avec la Fédération bancaire française.

Son but ? Encourager un dialogue régulier et garantir l’accès aux capitaux. « Le modèle fondateur d’une entreprise est de lever des fonds afin d’investir. Il est donc essentiel de garantir l’accès aux financements privés pour les entreprises de la BITD », relève le S2IE. En parallèle, plusieurs initiatives sont en cours pour favoriser les investissements de défense, y compris au niveau européen.

« Faire passer l’Europe en économie de guerre »

Au-delà de la France, c’est en effet toute l’Europe qui est concernée par ce défi de « produire plus et plus vite ». Sébastien Lecornu et ses homologues européens affichent ainsi l’ambition de faire passer le continent en économie de guerre. Avec Jens Stoltenberg et Oleksii Reznikov, le ministre ukrainien de la Défense, ils ont notamment mis sur pied un plan visant à fabriquer davantage de munitions pour l’armée ukrainienne. L’idée est d’effectuer des achats communs via les fonds de la Facilité européenne pour la paix[8] afin de répondre à la fois aux besoins ukrainiens et de doper dès maintenant les capacités de l’industrie de défense européenne.

« L’apport et le soutien de nos alliés, notamment européens, sont indispensables pour notre sécurité collective », affirme Walter Arnaud. « Le chantier économie de guerre, s’il est mené à son terme et avec la bonne méthode, est de nature à contribuer à la sécurité des Français et de l’Union européenne (UE) », ajoute le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales.

Dans cette optique, Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, s’est lancé dans un tour des usines européennes d’armement. À l’instar de la DGA pour la France, son objectif est d’identifier les goulets d’étranglement et d’exhorter tous les pays de l’UE à augmenter « leur outil industriel » pour soutenir le front ukrainien. « Il faut aller très vite. La guerre en Ukraine voulue par Vladimir Poutine (…) se traduit mainte- nant par une guerre de tranchées et de face-à-face. Et c’est évidemment à qui envoie le plus de munitions, d’un côté ou de l’autre », martèle-t-il.

Face à la perspective d’un conflit qui risque de durer, la capacité des membres de l’UE à se coordonner et à partager des savoir-faire industriels critiques est en effet essentielle pour éviter tout risque de confrontation étendue sur le sol européen. Il en va de la sécurité de tous.

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Au fait…

La situation géopolitique élevant l’état de la menace cyber pour notre appareil industriel, les entreprises de la BITD doivent prendre en compte la situation. Le ministère des Armées va ainsi publier prochainement un nouveau cadre normatif coconstruit avec les neuf grands industriels de l’armement. Objectif : évaluer le niveau de maturité cyber des sous-traitants actifs sur les différents programmes. Des dispositifs d’aide sont parallèlement et progressivement mis en place, tant au niveau de l’État que des régions, pour aider les PME et les ETI sous-traitantes dans cette mise en conformité.

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Le saviez-vous ? L’innovation en première ligne

Sous l’impulsion de la DGA, cinq groupes de travail transverses, couvrant plusieurs thématiques, réunissent depuis l’automne les autorités du ministère des Armées, les grands maîtres d’œuvre industriels et certaines PME et ETI. « C’est la première fois que le ministère des Armées atteint un tel niveau de coopération avec l’industrie », se félicite Pierre Riehl, animateur du groupe de travail sur la fabrication additive (impression 3D), dont l’objectif est d’initier une filière française et de soutenir à moyen terme le maintien en condition opérationnelle (MCO) des équipements de l’armée ukrainienne. « Avec cette technologie déployée sur le terrain, ses forces seraient autonomes pour réparer des pièces défaillantes sans devoir les commander à 4 000 km », explique-t-il. Le capitaine de vaisseau Lionel, adjoint au chef du bureau MCO de l’État-major des armées (EMA), estime que l’économie de guerre favorise ce type d’innovation. « La crise apporte un éclairage nouveau sur la fabrication additive. L’EMA et la DGA travaillent de concert pour développer son usage au profit des armées », note-t-il. Pour Thierry Azerot, de chez Nexter, ces réunions sont l’occasion de creuser des sujets en profondeur et de créer des opportunités sur le marché français : « La fabrication additive, c’est d’ores et déjà concret. Nous travaillons ensemble pour intégrer cette technologie au maximum dans les années à venir. »

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[1] Ensemble des entreprises du secteur de la défense qui contribuent à concevoir et à produire les équipements pour les armées.

[2] Petites et moyennes entreprises (moins de 250 salariés).

[3] Entreprises de taille intermédiaire (entre 250 et 4 999 salariés).

[4] Airbus Defence & Space, Ariane Group, Arquus, Dassault Aviation, MBDA, Naval Group, Nexter, Safran, Thales.

[5] Gifas : structure représentative de la filière aéronautique et spatiale.

[6] Gicat : structure représentant les intérêts des industriels français de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres.

[7] Gican : structure fédérant les industriels et organisations du secteur maritime français.

[8] Instrument financier visant à accroître la capacité de l'UE à prévenir les conflits et à construire la paix.

Au cœur de Ets Tardy, un opérateur travaille sur un composant militaire. © Ministère des Armées

Dossier : « Produire plus et plus vite, le défi ! »

Face au conflit lancé par la Russie en Ukraine, l’industrie de défense française est entrée depuis plusieurs mois en « économie de guerre ». L’objectif : être capable d’assurer un effort dans la durée en cas de nécessité pour nos armées ou au profit d’un partenaire.

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