Les unités mises à l'honneur lors de la visite du Roi Charles III

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 19 septembre 2023

À l’occasion de la venue du Roi Charles III en France, le mercredi 20 septembre, une revue des troupes se déroulera place de l’Étoile, avenues Kléber – Marceau, en présence du Président de la République.

L’École des fusiliers marins, basée à Lorient. © Marine nationale

Découvrez les unités présentes à la cérémonie d’accueil du Roi Charles III.

8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine © Ministère des Armées

8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine

Créé en 1951 à Hanoï en Indochine, le 8e bataillon de parachutistes coloniaux livre de nombreux combats avant de disparaître dans la fournaise de Diên Biên Phu en 1954. Recréé en 1956, le 8e régiment de parachutistes coloniaux (qui deviendra le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine, abrégé 8e RPIMa) participe à toute la campagne d’Algérie. De retour en métropole, il atterrit à Nancy avant de s’installer à Castres en 1963. Premier régiment professionnalisé en 1970, il intervient dès lors partout dans le monde, notamment en Afghanistan (2008), en Centrafrique (2013) et au Sahel (2015, 2021 et 2022).

Régiment d’élite reconnu au sein des forces conventionnelles, le 8e RPIMa appartient à la 11e brigade parachutiste, brigade de l’urgence. Placés en alerte, ses hommes peuvent être projetés dans le monde entier en moins de 12 heures. Le régiment a pour vocation l’engagement opérationnel, éventuellement par la 3e dimension: saut, poser d’assaut, héliportage. Ces trois modes d’action lui permettent d’intervenir sur court préavis, en tout temps et en tous lieux, afin de mener les actions traditionnelles de l’infanterie parachutiste, éventuellement sur les arrières de l’ennemi.

Implanté au cœur de la ville depuis 1963, le 8e RPIMa fait partie de l’identité de Castres, qui est la marraine du régiment. Fait unique: depuis 1997, le blason de celle-ci figure sur la tenue de défilé de ces militaires.

Le régiment est aujourd’hui composé de 1 200 femmes et hommes répartis dans six compagnies : une compagnie de commandement et de logistique, quatre compagnies de combat, une compagnie d’appui et une compagnie de réserve.

Base d’aéronautique navale Landivisiau © Ministère des Armées

Base d’aéronautique navale Landivisiau

Inaugurée en 1965, la base d’aéronautique navale de Landivisiau (BAN Landivisiau) devient opérationnelle en 1967 avec l’installation des flottilles de chasse embarquées 11F et 15F équipées d’Étendard IVM. Aujourd’hui, elle accueille les flottilles 11F, 12F et 17F qui mettent en œuvre les Rafale Marine, ainsi que l’escadrille 57S et ses Falcon 10.

La base de Landivisiau, opérationnelle en permanence, est l’une des quatre bases d’aéronautique navale de métropole.

Cette unité est la réplique terrestre du porte-avions Charles de Gaulle, ce qui lui vaut le surnom de « porte-avions de granit ». Elle assure la formation et le soutien des flottilles d’avions de combat embarquées pour maintenir en tout temps leur disponibilité pour les missions opérationnelles et les grands exercices. 1600 hommes et femmes, civils et militaires, y travaillent chaque jour.

La relation franco-britannique avec les flottilles de chasse du groupe aérien embarqué basé sur la BAN Landivisiau se traduit par de nombreux exercices et des opérations conjointes. En 2021, le Dual Carrier Operations en Méditerranée a fait opérer ensemble les porte-avions Charles de Gaulle et Queen Elizabeth. En 2023, un détachement d’hélicoptères de la Royal Navy (Crownsnest) a été accueilli sur la BAN de Landivisiau, et la flottille 12F a participé à l’exercice Formidable Shield en Écosse aux côtés du Royaume-Uni, notamment.

La Compagnie d’honneur de la Marine à Paris (CHMP) © Ministère des Armées

La Compagnie d’honneur de la Marine à Paris (CHMP)

La Compagnie d’honneur de la Marine à Paris (CHMP) a pour mission de représenter la Marine dans les cérémonies de haut niveau. Elle comprend une trentaine de quartiers-maîtres et matelots encadrés par six officiers mariniers. Elle dépend organiquement du centre Marine de Houilles « Commandant Millé » (CC Millé). Elle est directement subordonnée pour son emploi au commandant de la Marine à Paris (COMAR Paris). Le chef de la CHMP est un officier marinier supérieur (OMS) de spécialité fusilier marin.

Anciennement appelée « détachement de fusiliers marins du commandement de la Marine à Paris » (DFM), la Compagnie d’honneur de la Marine à Paris (CHMP) a été renommée le 14 octobre 2021.

La CHMP est aussi chargée de transmettre les fondamentaux marins et militaires à son personnel et de le préparer à intégrer au plus vite un cours de Quartiers-maîtres et matelots de la flotte (QMF). Elle est, de ce fait, armée par de jeunes recrutés qui ont besoin de se renforcer physiquement ou d’approfondir leur projet professionnel au sein de la Marine.

Base aérienne 107 « Sous-lieutenant René Dorme » © Ministère des Armées

Base aérienne 107 « Sous-lieutenant René Dorme »

À l’origine terre de prédilection des essais en vol et des records des pionniers de l’aviation depuis plus d’un siècle, la base aérienne 107 (BA 107) « Sous-lieutenant René Dorme » est implantée sur trois communes des Yvelines (Vélizy-Villacoublay et Jouy-en-Josas) et de l’Essonne (Bièvres). En 1984, la base aérienne 107 prend le nom de son parrain, le sous-lieutenant René Dorme.

À proximité immédiate de Paris, la BA 107 assure le transport des hautes autorités civiles et militaires, le rapatriement des blessés depuis les théâtres d’opération extérieure, la protection de l’espace aérien parisien ainsi que des missions de service public, telles que l’accueil de l’agence de biomédecine pour le transport d’organes ou des opérations de recherche et sauvetage.

Les aviateurs de la base aérienne 107 coopèrent régulièrement avec leurs homologues de la Royal Air Force. Fin mai 2023, des pilotes et mécaniciens de l’escadron d’hélicoptères 3.67 « Parisis » et de l’escadron de soutien technique aéronautique 2E.060 « Yvelines » ont participé à l’exercice Pegasus Exchange sur la base aérienne d’Odiham. Les équipages ont réalisé des vols en formation mixte dans des scénarios de missions tactiques incluant notamment l’engagement de troupes sous appui feu et appui renseignement. En août dernier, un TBM 700 de l’escadron de transport 41 « Verdun », simulant un avion à long rayon d’action ayant pénétré sans autorisation dans l’espace aérien, était intercepté par deux EF-2000 Typhoon de la Royal Air Force, puis par un Mirage 2000-5F de l’armée de l’Air et de l’Espace. Ce type d’entraînement participe au renforcement de l’interopérabilité des pays partenaires de l’Otan et au maintien du niveau de qualification des équipages.

 

Base aérienne 705 « Commandants François et Jean Tulasne » © Ministère des Armées

Base aérienne 705 « Commandants François et Jean Tulasne »

La base aérienne 705 (BA 705) « Commandants François et Jean Tulasne » est originale à plusieurs titres. Les nombreuses unités qui lui sont rattachées ou qu’elle soutient sont implantées sur deux sites principaux : Tours (site Tulasne) et CinqMars-la-Pile (site Mailloux), pour un effectif total de plus de 1600 militaires et civils, constituant ainsi l’un des principaux employeurs du département d’Indre-et-Loire.

Un outil de combat au service de la défense du territoire et des citoyens

La priorité militaire de la base aérienne est la mission ininterrompue (24 heures sur 24, sept jours sur sept) de protection du territoire national dans le cadre de la posture permanente de sûreté aérienne grâce à la contribution du Centre de détection et de contrôle situé à Cinq-Mars-la-Pile (site Mailloux). Stationné également sur le site Mailloux, le Centre de détection et de contrôle mobiles renforce les capacités de l’armée de l’Air et de l’Espace dans le domaine en métropole et en opération extérieure. De plus, le personnel de la base aérienne 705 participe quotidiennement à la mission Sentinelle, notamment dans les aéroports parisiens.

Enfin, la base aérienne doit permettre à la Direction des ressources humaines de l’armée de l’Air et de l’Espace et ses unités rattachées de fonctionner sans discontinuité.

La base aérienne 705 est non seulement un outil militaire réactif et permanent au service de la sécurité du territoire et des citoyens, mais aussi un acteur local important qui contribue activement à la vie économique et sociale de la région.

Le 501e régiment de chars de combat (RCC) appartient à la 2e brigade blindée, © Ministère des Armées

501e régiment de chars de combat

En garnison à Mourmelon-le-Grand depuis 30 ans, le 501e régiment de chars de combat (RCC), appartenant à la 2e brigade blindée, est l’un des cinq régiments de chars Leclerc de l’armée de Terre.

Lors des combats de 1940, le régiment est dissocié en deux bataillons de chars, et ses compagnies sont engagées individuellement. La 342e compagnie autonome, de retour de Narvik, donne naissance à la 1ère compagnie autonome de chars de la France libre. Elle participe alors à la grande bataille d’El Alamein avec ses compagnons d’armes britanniques. Deux autres compagnies créées en 1940 et en 1941 fusionnent avec celle-ci pour reconstituer le régiment en 1943 à Sabratha, en Tripolitaine. Le régiment s’articule en quatre compagnies de combat, et il poursuit les combats jusqu’à la chute du régime nazi.

Le 501e RCC est organisé et entraîné pour affronter les engagements les plus durs. Fait pour créer le choc et emporter les duels, il est capable d’assurer la percée face à un ennemi du haut du spectre. Le régiment exprime ainsi la polyvalence des moyens de l’armée de Terre dans l’engagement de haute intensité.

Unité jeune mais prestigieuse, le 501e régiment de chars de combat a reçu cinq citations pour ses engagements lors des deux conflits mondiaux, en Afrique et en Afghanistan. Il a été fait compagnon de la Libération le 7 août 1945.

Jumelé avec le Royal Tank Regiment (régiment blindé de l’armée britannique), il a assuré, sous commandement des tankistes britanniques, la mission Lynx en Estonie.

L’École des fusiliers marins, basée à Lorient. © Marine nationale

L’Ecole des fusiliers marins (ecofus)

L’École des fusiliers marins, basée à Lorient, sélectionne et forme l’ensemble des fusiliers marins et commandos marine, du matelot au lieutenant de vaisseau. Elle participe à l’aguerrissement et à la formation militaire, tout en entretenant et en promouvant les traditions de la spécialité.

L’École des fusiliers marins, initialement appelée « Bataillon d’apprentis marins fusiliers » a été fondée en 1856 dès la création de la spécialité de fusilier marin. Elle est gardienne du Drapeau remis à la brigade en 1915 par le Président de la République Poincaré. C’est l’un des 10 Drapeaux de la Marine et l’un des plus décorés de France.

Philippe Kieffer, premier fusilier marin commando français, est une figure emblématique du lien franco- britannique. Porté volontaire dès le début de la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la Grande-Bretagne en 1940. Il comprend rapidement l’intérêt des troupes de commandos anglaises, et il recrute 16 marins français qu’il entraîne au camp de Camberley. Quatre mois plus tard, ils sont 40 : la première compagnie du bataillon de fusiliers-marins commandos (1ère BFMC) est née. Satisfait de leur niveau technique, le camp d’Achnacarry, en Écosse, lui ouvre ses portes. Le 6 juin 1944, 177 fusiliers marins commandos de la 1ère BFMC débarquent sur les plages de Normandie, contribuant à la libération de la France. En souvenir de cette époque, les fusiliers marins portent leur béret « à l’anglaise ». En 2022, une délégation mixte de l’École et de la Force des fusiliers marins et commandos (Forfusco) s’est rendue à Achnacarry pour célébrer les 80 ans du premier stage commando.

L’escadron de chasse 3/30 « Lorraine » évolue sur Rafale. © Armée de l'Air et de l'Espace

Escadron de chasse 3/30 « Lorraine »

L’escadron de chasse 3/30 « Lorraine » est créé en septembre 1940, sous l’impulsion du général de Gaulle. Installé sur la base aérienne (BA) 118 « Colonel KW Rozanoff » de Mont-de-Marsan, l’unité évolue sur Rafale.

En 1942, le « Lorraine » rejoint la Grande-Bretagne pour devenir le 342nd Squadron de la Royal Air Force et se spécialiser dans le bombardement de nuit. Le 6 juin 1944, jour du débarquement en Normandie, l’unité écrit l’Histoire en participant au « Smoke Screen » aux côtés du 88th Squadron de la Royal Air Force. Les Douglas Boston du 3/30 larguent avec succès une épaisse fumée devant les plages normandes qui permettra aux flottes alliées de débarquer sur les côtes françaises. L’escadron de chasse 3/30 « Lorraine » et la Royal Air Force prennent ainsi part à la reconquête de la France et des territoires alliés. Le 2 mai 1945, à l’issue de sa dernière mission, le groupe totalise près de 3 000 sorties et 2 500 tonnes de bombes larguées. Le « Lorraine » est fait Compagnon de la Libération et arbore la croix de Guerre 1939-1945 avec sept citations.

Aujourd’hui, l’escadron de chasse 3/30 « Lorraine » est référent au sein de la communauté Rafale dans les domaines du combat air-air et de la guerre électronique. Son objectif principal est de garantir le déploiement en opération sous très court préavis. Il participe régulièrement à des exercices avec la Grande-Bretagne, comme Atlantic Trident, en 2021, ou le Tiger Meet, en mai 2022 en Grèce.

Depuis 2021, le « Lorraine » est jumelé au 1st Squadron, escadron de chasse de la Royal Air Force, basé à Lossiemouth, en Écosse.

Bagad de Lann-Bihoué © Ministère des Armées

Bagad de Lann-Bihoué

Active depuis 1952 sur la base aéronavale de Lann-Bihoué près de Lorient, la formation du Bagad sera représentée par 35 musiciens sous la direction du Penn-Sonneur Maëleg.

La Musique des équipages de la Flotte, basée à Toulon, sera représentée par 60 de ses musiciens et placée sous la direction du chef de musique Marc SURY.

Cette dernière s’articule sous la forme d’un orchestre d’harmonie, d’un Big Band et de plusieurs ensembles de musique de chambre.

Les deux formations contribuent au rayonnement culturel de la Marine nationale par de nombreux concerts, tout en assurant leur mission dévolue au cérémonial militaire.

 

La Patrouille de France © Ministère des Armées

La Patrouille de France

Considérée comme l’une des plus prestigieuses formations acrobatiques au monde, la Patrouille de France évolue dans le ciel avec grâce et élégance depuis 70 ans.

Sa mission, en tant qu’ambassadrice des ailes françaises, est d’incarner le savoir-faire de l’armée de l’Air et de l’Espace et, plus largement, du ministère des Armées. La Patrouille de France, c’est avant tout un lien étroit avec le public et des moments privilégiés lors de ses meetings partout en France et à l’étranger.

Véritable spectacle à ciel ouvert sous les couleurs de notre drapeau national, les démonstrations ont vocation à montrer l’excellence à la française et l’engagement des aviatrices et aviateurs dans l’accomplissement de leur mission sur le territoire français ou sur les théâtres d’opération extérieure. Bien plus que des acrobaties vertigineuses, ce sont les valeurs de rigueur, de solidarité, d’abnégation, d’endurance et d’humilité que mettent en avant ces neuf pilotes et la quarantaine de mécaniciens, tous issus d’escadrons de combat.

En 2020, la Patrouille de France réalisait un vol conjoint avec les Red Arrows au-dessus de Paris pour fêter le 80e anniversaire de l’appel du 18 Juin.

Red Arrows © Ministère des Armées

Red Arrows

La patrouille acrobatique de la Royal Air Force, les Red Arrows (« Flèches rouges ») est l’une des meilleures patrouilles acrobatiques au monde. Représentant la vitesse, l’agilité et la précision de la Royal Air Force, l’équipe est le visage public du service.

Elle contribue au recrutement dans les forces armées, elle joue le rôle d’ambassadeur du Royaume-Uni dans le pays et à l’étranger et elle promeut ce qu’il y a de mieux en Grande-Bretagne. Aux commandes de jets rapides Hawk, l’équipe est composée de pilotes, de mécaniciens et de personnel de soutien ayant une expérience opérationnelle de premier ordre. Ensemble, ils démontrent l’excellence et les capacités de la Royal Air Force ainsi que de son personnel qualifié et talentueux.

Les Red Arrows, qui se distinguent souvent par leur formation en « Diamond Nine », leur combinaison de formations serrées et de vol de précision, se produisent depuis 1965. Tous les pilotes des Red Arrows ont volé en opération, à bord d’avions de première ligne tels que le Typhoon, et ils ont contribué quotidiennement à la sécurisation de l’espace aérien du Royaume-Uni.

Implantés sur la base aérienne de Waddington dans le Lincolnshire, les Red Arrows ont effectué près de 5 000 démonstrations dans 57 pays au début de l’année 2023 – 59e saison de l’équipe.

Visite du Roi Charles III

Retrouvez nos focus et nos décryptages sur la coopération franco-britannique en matière de défense, passée et actuelle.

Voir le dossier

Partager la page

Veuillez autoriser le dépôt de cookies pour partager sur


A la une