Résistance, communisme, déportation… Odette Nilès, une vie de combat

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 30 mai 2023

La résistante Odette Nilès s’est éteinte dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 mai à l’âge de 100 ans. Dernière survivante du camp de Choisel et « fiancée » de Guy Môquet, elle était une figure de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Retour sur les moments clés de sa vie.

Photo d’archive d’Odette Nilès © Compte Twitter de Patricia Miralles

« Odette Nilès représentait un siècle d'engagement et de liberté. Nous continuerons à porter son œuvre de mémoire ». C’est par ces mots que le Président de la République, Emmanuel Macron, a rendu hommage, sur Twitter, à ce symbole de la jeunesse résistante. Hasard du calendrier, son décès, le 27 mai 2023, a coïncidé avec le jour anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance.

Née le 27 décembre 1922 à Paris et membre des Jeunesses communistes à partir de 1940, celle qui s’appelait alors Odette Lecland distribue des tracts et participe aux manifestations dès le début de la guerre. Arrêtée avec plusieurs de ses camarades par la police française le 13 août 1941 en se rendant à l’une d’elles, elle sera condamnée à l'emprisonnement et incarcérée à la prison du Cherche-Midi puis à celle de la Roquette, toutes deux situées à Paris.

Transférée au camp d’internement de Choisel (Loire-Atlantique), elle y rencontre Guy Môquet et devient sa « fiancée ». Son nom sera à jamais associé au résistant, fusillé à l'âge de 17 ans quelques jours après leur rencontre avec plusieurs de ses camarades.

Pendant les trois ans qui suivent, la jeune femme est déplacée de camp en camp avant qu’elle ne réussisse à s'évader, en 1944, de celui de Mérignac, en Gironde. Elle rejoint alors la Résistance, où elle rencontre Maurice Nilès, membre des Forces françaises de l’intérieur, qui deviendra son époux.

Transmettre le souvenir

Après la guerre, lui fut député (1958-1985) et maire PCF (1959-1997) de Drancy. Odette Nilès est quant à elle restée toute sa vie fidèle à ses convictions communistes et a milité pour les droits des femmes. Pendant plusieurs décennies, Odette Nilès est revenue à Choisel rendre hommage à ses camarades fusillés par les Allemands.

Jusqu’au bout, elle a transmis dès que l’occasion se présentait cette histoire singulière de la Résistance dont elle a été une des figures de l’ombre. Sa petite-fille, Carine Picard-Nilès explique que sa grand-mère souhaitait transmettre « ce qu’elle avait vécu aux jeunes générations pour qu’une telle chose ne recommence pas ».

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