FICA+ : une approche fondée sur le dialogue avec les partenaires africains

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 07 juillet 2023

Le FICA+, une prolongation inédite du forum de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) sur le continent africain (FICA), s’est tenu ce mardi. Ce fut l’occasion pour le général Éric Peltier, officier général des relations internationales militaires, de présenter la nouvelle approche française à nos partenaires africains.

Le général Eric Peltier au FICA+, le 5/7/23, à Paris © Ministère des Armées

Pourquoi l’État-major des armées a-t-il souhaité prolonger le forum de l’IHEDN sur le continent africain par ce FICA+ ?

Le FICA est un forum organisé par l’IHEDN pour les cadres africains. Il regroupe des personnalités africaines invitées en France pour suivre un stage. Cette année, nous avons souhaité y inscrire un volet défense et sécurité. L’objectif : créer un dialogue avec les partenaires africains sur les sujets militaires.

J’imagine que ce forum s'inscrit dans la nouvelle approche française en Afrique ?

Oui, tout à fait. Ce forum est la continuité de ce que nous sommes en train de co-construire avec nos partenaires africains. Ce qui change, c'est la méthode. Nous nous adaptons à la nouvelle situation en Afrique. Notre objectif est de répondre aux réel besoins des partenaires. Pour cela, les réunions comme le FICA+ sont nécessaires pour dialoguer plus librement. Les demandes des partenaires africains portent notamment sur la formation et l’entraînement de leurs forces armées. Les résultats de ces discussions sont ensuite concrétisés par des feuilles de route pour inscrire cette nouvelle coopération dans la durée.

Cette approche est-elle vraiment nouvelle ?

Je vais vous répondre avec une anecdote que m’a racontée la semaine dernière un homologue africain. Il m’expliquait que, dans un village de son pays, l’accès à l’eau potable le plus proche se situait à deux heures de marche. En voyant cela, une association française a décidé d’investir pour construire un puit dans le village. Résultat : les femmes ont manifesté contre la réalisation de ce projet. Pourquoi ? Car cette marche de deux heures constituait un moment social très important de leur quotidien. Mon homologue a conclu : « Vous avez tendance à imposer vos solutions en pensant que nous en avons besoin. Laissez-nous définir nos propres besoins. » Il a raison. Et c’est notre démarche aujourd’hui.

Ce 14 juillet, sept lycées militaires partenaires africains défileront sur les Champs-Elysées. En quoi cette invitation s’intègre-t-elle dans cette nouvelle approche française en Afrique ?

Les lycées africains mis à l’honneur ce 14 juillet illustrent l’offre de formation que nous fournissons aux partenaires africains. Dans un contexte de compétition stratégique en Afrique, la formation est un moyen d’influence. Il nous faut proposer une offre plus large pour ne pas laisser les autres États compétiteurs s’emparer de ce segment. Nos formations doivent être compétitives et répondre aux besoins. C’est pourquoi le nombre de places disponibles dans les académies françaises va doubler dans les prochaines années.

Venu du Kenya pour participer à ce forum, le lieutenant-colonel Emmanuel Kaliakamur se réjouit de ce nouveau partenariat avec la France : « Le Kenya et la France ont beaucoup à faire ensemble, notamment dans les domaines de l’entrainement et du renforcement des capacités des forces armées. »

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