Après le Brésil en 2021, place à la France pour la tenue du championnat du monde militaire d’équitation. Rattachée au Centre national des sports de la défense (CNSD), l’Ecole militaire d’équitation (EME), située à Fontainebleau, organise cet événement qui accueillera 33 cavaliers venant de 11 nations sur le site du Grand Parquet. Hormis la France, les autres pays représentés sont l’Arabie Saoudite, Bahreïn, le Brésil, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, le Maroc, les Pays-Bas, le Pérou et le Qatar. Au programme des mercredi 5, jeudi 6 et samedi 8 octobre : un concours de saut d’obstacles réparti en trois étapes, avec une dernière épreuve scindée en deux manches le samedi.

Les participants se préparent assidûment depuis de longues semaines pour ce rendez-vous sportif un peu particulier. Si les obstacles seront de plus en plus hauts au fil de la compétition, ils devront surtout s’acclimater à une nouvelle monture attribuée par tirage au sort, avant chaque épreuve. Un facteur un peu déstabilisant mais qui fait le charme de ce championnat atypique.

Une discipline imprégnée des valeurs sportives

Le cheval n’a certes plus la même utilité qu’autrefois, mais le lien qui le relie au monde militaire n’a pas disparu, bien au contraire. « A l’origine une activité militaire, le concours complet garde cet esprit guerrier symbolisé par le courage et le dépassement de soi. Nous utilisons encore le cheval pour préparer les soldats qui vont sur le terrain. Il peut servir lors d’exercices de nuit, afin de déterminer le comportement du militaire face à une situation imprévue », explique l’adjudant-chef Donatien Schauly, l’un des trois cavaliers français de la compétition.

Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 se profilent, l’équitation nous rappelle les valeurs sportives telles que l’abnégation, la rigueur mais aussi le partage et l’échange avec les concurrents d’un jour. « Certes, il y a bien sûr le côté sportif. Mais l’objectif n’est pas de se battre pour gagner. L’intérêt, c’est aussi de voir d’autres cavaliers, de tisser et d’entretenir des liens. Finalement, la symbolique de cette compétition, c’est un peu l’amitié par le sport, un moyen de rapprocher les peuples », souligne pour sa part l’adjudant-chef Benjamin Courtat.

De nos jours, le cheval revêt aussi une grande importance dans la reconstruction morale des blessés. Une reconstruction qui s’effectue au travers de stages d’équitation adaptée. Leur objectif : accompagner les personnes traumatisées par un événement particulier et qui trouvent une source d’apaisement dans le contact avec l’animal. Ces sessions se déroulent à l’EME, dans un cadre exceptionnel où le cheval règne en maître.

Rendez-vous mardi 4 octobre pour découvrir les trois cavaliers français engagés.

Pour en savoir plus sur l’Ecole militaire d’équitation, retrouvez le reportage du magazine Esprit défense n° 1.