Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, s’est rendu pendant trois jours, du mercredi 1^er au vendredi 3 novembre au Liban, à Beyrouth, et sur le camp de la Finul à Deir Kifa, dans le Sud du pays. Dans un contexte de tensions accrues, le ministre souhaitait « réaffirmer l’attachement de la France à la stabilité du Liban » et son « soutien » aux Forces armées libanaises pour qu’elles « puissent exercer leur mission sur l’ensemble du pays ».

Dans cette optique, quelques mois après sa dernière visite du Nouvel An 2023, Sébastien Lecornu a multiplié les entrevues avec les autorités politiques et militaires locales. Il a notamment rencontré Najib Mikati, le Premier ministre libanais, ainsi que Maurice Sleem, son homologue libanais. Lors de son entretien avec Najib Mikati, il a souligné que le Liban pouvait « compter sur l’amitié de la France ». « Nous apportons et nous continuerons d’apporter notre soutien aux Forces armées libanaises et à la Finul, parce que la stabilité du Liban est clé pour le pays et pour la région », a-t-il poursuivi.

Afin de rappeler l’engagement ininterrompu de la France au profit de la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le Sud du pays depuis 1978, Sébastien Lecornu s’est d’ailleurs rendu à Deir Keifa pour échanger avec le contingent français – 700 militaires environ participant à l’opération Daman, sur les 10 500 Casques bleus chargés de veiller à la stabilité du secteur.  « La France souhaite que la Finul continue à jouer le rôle qui lui est confié par le Conseil de sécurité des Nations unies. C’est dans l’intérêt de tous, pour la sécurité du Sud-Liban », a noté le ministre.

Recueillement

Preuve d’une amitié de longue date, la France et le Liban entretiennent également une histoire mémorielle commune. Quelques jours après le 40^e anniversaire de l’attentat du Drakkar, Sébastien Lecornu s’est ainsi recueilli à Beyrouth devant le monument qui salue la mémoire des 126 militaires décédés pour la France au Liban, dont les 58 chasseurs parachutistes tués lors de l’explosion du 23 octobre 1983.

Sébastien Lecornu a également annoncé que la France allait jouer le rôle de « Nation-cadre », en coordination avec les partenaires désireux d’apporter une assistance humanitaire, pour les civils de Gaza. Le porte-hélicoptères Dixmude, qui va être renforcé en capacités médicales, va ainsi être envoyé prochainement sur zone pour relever le Tonnerre. « Ce dispositif s’inscrit dans une manœuvre globale comprenant du fret sanitaire déjà sur place et que nous allons continuer à envoyer en Egypte avec l’armée de l’Air et de l’Espace », a précisé le ministre. Depuis le 28 octobre, 17 tonnes de fret humanitaire à destination de Gaza ont ainsi pu être livrées par A400M, via l’Égypte. Deux autres vols militaires, prévus dans les prochains jours, achemineront 37 tonnes supplémentaires au profit des Palestiniens de Gaza. Ce fret humanitaire d’urgence sera remis au Croissant-Rouge égyptien.