Mission Aigle : La section robotique renseignement d’infanterie déployée en Roumanie

Direction : Terre / Publié le : 19 juillet 2023

Depuis quelques mois, le lieutenant Bertrand a pris le commandement de la section robotique renseignement d’infanterie (SRRI) du 35e régiment d’infanterie, une unité récemment recréée au sein de l’armée de Terre. 

Le chef d'élément français donne ses ordres à ses hommes, sur le terrain © EMA/SCH T. Paudeleux

« Commander une SRRI de spécialistes était pour moi un espoir de ma formation de chef de section infanterie », souligne le lieutenant Bertrand.

Les SRRI ont pour mission de renseigner le commandement opérationnel à l’aide de Black Hornet 3, des nano-drones de renseignement extrêmement discrets, et d’appuyer les troupes au sol par l’emploi de capacités de destruction de cibles adaptées : Minimi, MAG 58, jusqu’au missile moyenne portée (MMP). « La SRRI fait partie de ʺl'échelon découverteʺ du Groupement tactique interarmes (GTIA). Elle contribue à lever des doutes et à déceler l'ennemi au plus tôt, afin d’éclairer les compagnies de combat. Grâce aux renseignements qu'elle recueille, la SRRI peut aussi déstabiliser l'ennemi et appuyer la neutralisation des cibles à haute valeur ajoutée. »

Dans la chaîne des Carpates

Depuis début juillet, la section du lieutenant Bertrand est la première SRRI à être déployée sur la mission Aigle, en Roumanie, au sein du Multinational Battle Group de Cincu, dans le cadre de la défense du front Est. « Pour cette première opération en tant que SRRI, nous allons perfectionner nos compétences à travers les exercices avec nos alliés, en partageant nos procédures mais aussi en découvrant leur matériel ». 

Dernièrement, la SRRI a participé à un exercice interallié avec ses homologues roumains et polonais, dans la chaîne des Carpates ; « en cela, mon expérience dans les troupes de montagne m'a apporté le goût de la rusticité et la capacité d’opérer en autonomie dans des conditions assez rudes : compétences que les membres d’une section de reconnaissance doivent maîtriser. », analyse le lieutenant Bertrand.

En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, la France a organisé, sous court préavis, le déploiement de la mission AIGLE en Roumanie, confirmant son statut d’allié fiable, crédible et solidaire au sein de l’Alliance. Elle est composée d’un Multinational Battle Group dont la France est nation-cadre, d’un détachement Air MAMBA et d’un élément de soutien national. Le CDBG dispose de capacités fiables, coordonnées par un élément préfigurateur d'un état-major de brigade interarmes (BFCE). La mission AIGLE comporte également un centre de management de la défense dans la 3e dimension ainsi qu'un escadron de chars Leclerc. L'ensemble de ces moyens interarmes contribuent au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est.
 

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