Roumanie : le service interarmées des munitions au cœur du soutien opérationnel

Direction : Terre / Publié le : 30 mai 2023

Depuis l’installation des éléments de la mission Aigle sur le camp militaire de Cincu en Roumanie, de nouvelles capacités renforcent le dispositif : à l’instar du dépôt de munitions qui permet aux unités de s’entraîner avec toutes les armes dont elles disposent. Un soutien clé, gage de l’efficacité et de la réactivité du bataillon. Parmi eux, 7 militaires du Service interarmées des munitions (SIMu) gèrent ce dépôt et fournissent un soutien primordial aux combattants de la mission Aigle.

L’adjudant Arnaud contrôle les AT4 (lance-roquettes antichar) après réintégration. © CABCEMACOM

L’adjudant Arnaud s’active dans son atelier près du dépôt de munitions du camp de Cincu. Ici, les soldats du Multinational Battlegroup s’entraînent et tirent régulièrement pour maintenir le plus haut niveau de préparation opérationnelle possible. Le dépôt de munitions est au cœur du fonctionnement de la force. L’adjudant Arnaud est le chef de la maintenance et son rôle est de garantir la sécurité des munitions utilisées. Au lendemain d’un exercice majeur, de nombreuses munitions non tirées ont été réintégrées. Chaque lot reversé doit être passé au crible afin de garantir la sécurité des prochains utilisateurs. Cela se traduit par une vérification poussée de leur intégrité pouvant entraîner des opérations de maintenance correctives. 

L’adjudant Aurélien, chef du dépôt, contrôle les stocks de missiles moyenne portée (MMP). © CABCEMACOM

Garantir la pleine capacité opérationnelle

Missiles, obus, roquettes, cartouches, tout est passé au crible par les experts du détachement du service interarmées des minutions (DETSIMu). « Nous avons une liste de points à contrôler pour chaque type de munition. Si le résultat du contrôle n’est pas satisfaisant sur un seul de ces points, la munition peut être déclarée inapte et retirée du dépôt », explique l’adjudant Arnaud, un obus de mortier entre les mains. Dans son atelier, il inspecte les munitions avec calme, comme un médecin manipule un patient. La gestuelle est fluide, comme une chorégraphie, témoignant de l’expérience de ce sous-officier qui a contrôlé des milliers de munitions dans sa carrière. Plus loin, le lieutenant Antar qui commande le DETSIMu, accompagne l’adjudant Aurélien, chef du dépôt. Ils vont contrôler et relever la température dans les containers contenant les missiles moyenne portée (MMP). En effet, les munitions contenant des systèmes électroniques nécessitent un traitement particulier pour garantir leur bon fonctionnement et la pleine capacité opérationnelle du bataillon pour les exercices majeurs, mais aussi en cas de déploiement réel. « Le stockage de munitions est quelque chose d’extrêmement réglementé, où l’à peu près n’a pas sa place » commentent-ils. Plus loin, des engins de chantier terrassent une zone qui accueillera bientôt d’autres containers de munitions, notamment celles du détachement belge qui viendra renforcer le bataillon dans les mois à venir.

En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, la France a organisé, sous court préavis, le déploiement de la mission AIGLE en Roumanie, confirmant son statut d’allié fiable, crédible et solidaire au sein de l’Alliance. Elle est composée d’un Multinational Battlegroup dont la France est nation-cadre, d’un détachement Air MAMBA et d’un élément de soutien national. Le FLF-BG dispose de capacités fiables, coordonnées par un élément préfigurateur d'un état-major de brigade interarmes (BFCE).  La mission AIGLE comporte également un centre de management de la défense dans la 3e dimension, ainsi qu'un escadron de chars Leclerc. L'ensemble de ces moyens interarmes contribue au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est.
 

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