Le COMCYBER fait sa rentrée
Mercredi 20 septembre, l’état-major du Commandement de la Cyberdéfense (EM CYBER) et ses unités se sont réunis à Paris pour leur séminaire annuel de rentrée. Après une introduction du sous-chef opérations de l’état-major des armées Thierry Garreta, l’officier général commandant de la cyberdéfense, Aymeric Bonnemaison, a présenté ses directives annuelles. L'occasion de rappeler à tous les défis à relever ensemble pour atteindre une cyberdéfense de premier rang.
« La cyber est un mode d’action à part entière. Le COMCYBER trouve aujourd’hui sa place dans la combinaison de ces effets. (…) Nous sommes arrivés à maturation dans ce que l’on fait », explique le sous-chef opérations de l’état-major des armées en ouverture. Créé en 2017, le Commandement de la Cyberdéfense (COMCYBER) a joué un rôle moteur dans la montée en puissance de la cyberdéfense. Le général Bonnemaison le confirme. À l’heure où les conflits se caractérisent par leur hybridité, le COMCYBER puise sa force dans le fait de « posséder des capacités matures dans les trois domaines de lutte informatique ».
Un engagement permanent et ambitieux pour la cyberdéfense
Cette arrivée à maturation de la cyberdéfense française conduit le COMCYBER à porter une nouvelle ambition. Lors de son allocution, le général Bonnemaison a affirmé sa volonté de porter « une résilience cyber de premier rang » en accord avec la Revue Nationale Stratégique.
Il a ainsi défini trois objectifs stratégiques pour l’entité :
- Contribuer pleinement au combat multi-milieux et multi-champs ;
- Disposer d’une capacité performante et agile en termes humain et matériel ;
- Renforcer sa position d’acteur stratégique majeur sur le plan national et international.
De cette manière, le capitaine de vaisseau de France, chef des opérations a donné ses directives pour préparer et conduire la cyberguerre. Le colonel Loriquet à la tête du pôle ‘innovation et ressources’ s’est exprimé sur le développement capacitaire propre à la cyberdéfense, notamment sur le sujet du recrutement. Et le chef de l’état-major, le colonel Dupuy, a pris le relai sur le sujet de la stratégie et des partenariats internationaux.
Ces interventions successives ont permis de présenter aux cybercombattants les grands principes qui guideront leur travail durant les deux prochaines années.
Un défi de taille : le recrutement
Si les opérations sont le cœur d’activité du COMCYBER, elles vont de pair avec le développement des capacités humaines. Il est urgent de « remettre le besoin opérationnel au cœur du capacitaire » souligne le colonel Loriquet au séminaire de rentrée, mais aussi de « s’organiser pour remédier à la tyrannie du besoin ».
Le recrutement est devenu central à mesure que la communauté de cyberdéfense a pris de l’importance. Durant sa prise de parole, le général Bonnemaison pointe particulièrement la nécessité d’attirer de jeunes talents pour les faire progresser et les fidéliser sur le long-terme.
Le COMCYBER développe de jour en jour une politique RH innovante avec l’objectif de compter plus de 5 200 cybercombattants en 2025. C’est l’une des lignes portées par le Bureau Politique Ressources Humaines (BPRH) et le Bureau d’Appui au Recrutement Cyber (BARC).
La communauté de cyberdéfense se réunit
Enfin, cet événement a avant tout donné l’occasion à l’ensemble du personnel de l’EM CYBER et de ses unités de se réunir pour la rentrée. Après une matinée riche, les cybercombattants ont partagé un repas convivial. Ce moment d’échange leur a permis de se retrouver pour certains et de se rencontrer pour d’autres.
L’après-midi était ainsi dédiée à l’intégration des nouveaux arrivants. Ces derniers ont assisté à une présentation de l’état-major et de ses différents bureaux, ainsi qu’à des sensibilisations en sécurité et en déontologie.
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