Sur les traces des « héros de l’ombre », combattants de la France libre

SÉRIE D’ÉTÉ – Philosophes, armateurs, instituteurs ou journalistes, découvrez en vidéo les parcours extraordinaires de ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour la France libre en entrant dans la Résistance. Ce grand format vous emmène sur les traces de ces combattants de l’ombre qui ont contribué au péril de leur vie à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à l’occupation de l’Allemagne nazie en France et en Europe.

Héros de l'ombre © SGA/COM

Alain Mimoun

Né en 1921 à Maïder en Algérie française, Ali Mimoun Ould Kacha est le premier français vainqueur d’un marathon olympique. 32 fois champion de France, 3 fois médaillé aux JO de 1948, 1952 et 1956, il est aussi un véritable héros militaire. Engagé dans l’armée française à 18 ans, il fait partie en 1943 du corps expéditionnaire français qui débarque en Italie. Grièvement blessé en 1944 lors de la bataille du Monte Cassino, il échappe de justesse à l’amputation de sa jambe gauche. Sauvé par un médecin français à Naples, il reprend le combat et participe au Débarquement en Provence, jusqu'à la prise de Stuttgart où il termine la guerre, en 1945. Il entame par la suite une carrière d’athlète.

Croix de guerre 1939-1945, Chevalier de l’ordre national du Mérite, il est fait Grand officier de la Légion d’honneur en 2008. Il s’éteint en 2013 et reçoit des honneurs nationaux aux Invalides. « Quelque part, c’est l’armée qui fait naître le champion Mimoun et le révèle au sport », Arnaud Papillon, Chef du bureau Rayonnement de la politique mémorielle à la direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA).

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Alain Mimoun

Théodose Morel

Découvrez l’histoire de Théodose Morel (1915-1944), dit « Tom », premier chef du maquis des Glières et leader charismatique qui a su rassembler, sous une seule bannière, plus de 400 de résistants d’origines diverses.

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Théodose Morel

Yvonne Le Tac

Elle est l'une des doyennes des déportées résistantes, âgée de 60 ans au moment de sa déportation à Ravensbrück puis Auschwitz, dont elle ressortira vivante. Lors des opérations « Savannah » et « Over-cloud », cette institutrice à la retraite fournit des renseignements sur les positions ennemies, rédige les demandes de matériel et cache des armes pour le Special operation executive (SOE) britannique.

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Berty Albrecht

Ardente militante féministe et fondatrice de la revue du Problème sexuel qui réclame la liberté de contraception et d'avortement, Berty Albrecht est l'alter ego d'Henri Frenay, fondateur de « Combat », l'un des huit grands mouvements de Résistance membres du Conseil national de la Résistance (CNR). Arrêtée par la Gestapo le 27 mai 1943, elle est transférée à la prison de Fresnes où elle s'y donne la mort. Elle est l'une des femmes nommées compagnon de la Libération.

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Georges Koudoukou

Premier officier centrafricain, Georges Koudoukou est à l'origine du ralliement de la Centrafrique à la France libre dès 1940. Il est ensuite engagé au Moyen-Orient en Syrie, en Égypte et en Cyrénaïque. Héros​ de la bataille de Bir-Hakeim (Libye), il est amputé d'une jambe et décède peu de temps après dans un hôpital d'Alexandrie en 1942. Il est fait compagnon de la Libération la même année.​

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  • Georges Koudoukou, 1930-1934. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Oubangui-Chari, 1938, manœuvre de la 1ere compagnie du Bataillon de tirailleurs de l’Oubangui-Chari. L’adjudant-chef Koudoukou est à droit de la photo. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Extrait du décret attribuant la croix de la Libération au sous-lieutenant Koudoukou. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Qastina (Palestine), avril 1941, le colonel Roux passe en revue le bataillon de marché n°2. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Le bataillon de marche n°2 à Qastina (Palestine) en mai 1941. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Le bataillon de marche n°2 pendant la bataille de Bir-Hakeim. ©Musée de l’Ordre de la Libération

Jean Cavaillès

Il est l'un des principaux chefs militaires de la Résistance. Philosophe, Normalien et germanophile, ses premiers pas de résistant se font auprès d'Emmanuel d'Astier de la Vigerie dans le réseau "Dernière Colonne". Il crée et dirige le réseau de renseignement "Cohors", rejoint l'Angleterre en 1943 puis prend les rênes de "Libération-Nord".  Il est arrêté à Paris le 28 août 1943, torturé par la Gestapo et interné au camp de Compiègne. Il est exécuté le 17 février 1944, dans les fossés de la citadelle d'Arras.

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Jacques Bingen

Armateur, il supervise pendant la guerre les services de la marine marchande de la France libre. Issu​​ d'une famille juive italienne, ingénieur civil des Mines et beau-frère d'André Citroën, il tient notamment pour surnom « Cadillac ». Il se lie d'amitié avec Jean Moulin lors d'un séjour à Londres en 1943. A la mort du préfet, il est investi délégué puis délégué général par intérim du Comité français de la libération nationale (CFLN) pour la zone sud. Le 13 mai 1944, il est arrêté à Clermont-Ferrand et se suicide en croquant sa pilule de cyanure.

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Pascal Copeau

Journaliste trilingue (il parle le danois, l'anglais, l'allemand), farouchement anti-nazi, Pascal Copeau est l'un des cofondateurs de la Nouvelle revue française. Il séjourne à Berlin de 1933 à 1936 comme correspondant du Petit journal. En juillet 1938, il est nommé responsable des émissions en langue allemande de Radio-Strasbourg. Il succède à Emmanuel d'Astier de la Vigerie à la tête du réseau "Libération-Sud" en 1943 et devient membre permanent du bureau du Conseil National de la Résistance (CNR) dont il est une figure de proue au printemps 1944. Il survit à la guerre.​

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Fred Scamaroni

Godefroy Scamaroni s'engage dans les Forces Françaises Libres (FFL) le 26 juin 1940. Son premier pseudonyme est François-Edmond Severi, "Fred". Il fonde le réseau de renseignement militaire Copernic lorsqu'il travaille au sein du ministère du ravitaillement de Vichy, et rejoint clandestinement la Corse, son île natale, à bord d'un sous-marin britannique lors de la mission « Sea Urchin » qui part d'Alger le 7 janvier 1943. Il y construit son réseau de FFL, recrute et arme des hommes. Il est arrêté suite à une intervention des troupes italiennes, résiste aux interrogatoires mais se suicide dans sa cellule le 19 mars.​

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Robert Marchand

Artiste peintre, professeur de dessin, Robert Marchand intègre l'Organisation spéciale du Parti communiste en 1941 et s'engage dans la lutte armée contre l'occupant dans Paris. Il participe à des attaques et des sabotages, aidé de son épouse qui est son agent de liaison. Il est arrêté 16 avril 1942 sur des indications données par un délateur, près de Denfert-Rochereau par la police française. Il est torturé sauvagement mais ne parle pas. Il est finalement livré aux Allemands puis fusillé, le 22 août 1942 au stand de tir de Balard, à Paris. Robert Marchand est nommé à titre posthume commandant des Francs-tireurs et partisans (FTP) et Chevalier de la légion d'honneur.

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  • Dernière lettre de Robert Marchand à ses parents. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Robert Marchand et son épouse. ©Archives familiales Robert Marchand

Étienne Schlumberger

Polytechnicien, il choisit de servir dans le génie maritime en 1938. Dès juin 1940, il organise le rapatriement de quatre sous-marins vers l'Angleterre pour éviter qu'ils ne tombent aux mains des Allemands. Il rallie la France libre le mois suivant. Il prend part à l'opération de Dakar (qui vise à rallier l'Afrique occidentale française au général de Gaulle) et s'illustre par son sang-froid. Le 9 février 1942, il embarque comme officier en second sur le sous-marin Junon, et effectue de nombreuses patrouilles dans les fjords de Norvège et des opérations spéciales, dont des débarquements d'agents et de commandos. Il est nommé commandant de la Junon en mars 1943 et fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle.

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Crédits photos :

  • Télégramme : attribution de la croix de la Libération à l’amiral Ortoli, au capitaine de corvette Schlumberger et au lieutenant de vaisseau Touchaleaume. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Etienne Schlumberger. ©Col. Familiale
  • Etienne Schlumberger et Coco le chien. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Etienne Schlumberger et Jean-Marie Querville. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Le commandant Duboc. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Après le mitraillage de Dakar, la vedette parlementaire le 23 septembre 1940. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Le sous-marin Junon. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Inspection de l’équipage du sous-marin Junon. Il est accompagné du lieutenant de vaisseau Etienne Schlumberger, commandant ce sous-marin. ©Musée de l’Ordre de la Libération

Maurice Halna du Fretay

Maurice Halna du Fretay naît en 1920 et obtient son brevet de pilote d'avion privé en 1938. Destiné à des études de droit, il s'envole pour l'Angleterre le 15 novembre 1940 aux commandes de son petit avion tchèque le Zlin XII, qu'il a lui-même remonté alors qu'il était en pièces détachées dans la maison familiale. Il obtient de s'engager dans la Royal Air Force et participe dès 1941 à des missions au sein de squadron britanniques. Le 19 août 1942 il participe au raid sur Dieppe avec les Canadiens, son corps n'est jamais retrouvé. Il est fait compagnon de la Libération par le général de Gaulle.

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  • Photo d’identité de Maurice Halna du Fretay jeune homme. ©Archives familiales Halna du Fretay
  • Maurice Halna du Fretay lisant un manuel d’aviation. ©Archives familiale Halana du Fretay
  • Croquis d’évasion de Maurice Halna du Fretay. ©Archives familiale Halana du Fretay
  • Avion Zlin XII de Laurice Halna du Fretay. ©Archives familiale Halana du Fretay
  • Portrait de Maurice Halna du Fretay en uniforme de la RAF. ©Archives familiale Halana du Fretay
  • Portrait de Maurice Halna du Fretay. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Maurice Halna du Fretay recevant la British Empire Medal. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Maurice Halna du Fretay fêté par ses camarades après avoir reçu la British Empire Medal. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Maurice Halna du Fretay dans son avion de la RAF. ©Archives familiale Halana du Fretay

Marianne Cohn

Née en 1922 dans une famille d'origine juive proche des milieux intellectuels de gauche, Marianne Cohn entre en résistance dès 1941 et participe à la construction du mouvement de la jeunesse sioniste (MJS). En 1943, elle intègre le réseau « Education Physique », chargé de sauver des enfants juifs et de les amener de la France vers la Suisse. Le 31 mai 1944, elle est interceptée par les Allemands avec un groupe de 28 enfants. Torturée par la Gestapo, elle ne dira rien et est assassinée dans la nuit du 7 au 8 juillet par la Gestapo de Lyon.

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Lazare Pytkowicz

Lazare Pytkowicz naît en 1928 à Paris. Il est arrêté le 16 juillet 1942 avec sa famille lors de la "rafle du Vel' d'Hiv'", au cours de laquelle sont arrêtés à Paris par la police française plus de 12 000 Juifs. Lazare parvient miraculeusement à s'échapper du Vélodrome et trouve refuge chez les parents d'un de ses camarades de classe. Ces derniers lui permettent d'atteindre la zone libre à Lyon. A seulement 15 ans, il devient agent de liaison pour les Mouvements unis de Résistance (MUR) en 1943 et échappe plusieurs fois aux Allemands. Il survit à la guerre et est fait compagnon de la Libération.

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  • Lazare Pytkowicz enfant en 1939. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Lazare Pytkowicz et sa famille. Photo prise en 1939 devant la fontaine de la place Saint-Sulpice. La famille Pytkowicz résidait alors au 3 rue des Canettes avant de déménager dans le 18e arrondissement. De gauche à droite : Bernard, Rosine, Mme Pytkowicz, Fanny, M. Pytkowicz, Lazare et l’oncle Charles. Son père, sa mère et sa sœur Fanny sont morts au camp d’Auschwitz. Rosine et Bernard ont été arrêtés en avril 1942 et déportés en Allemagne. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Lazare Pytkowicz (à gauche) fin 1943 à Lyon, après son arrestation par Klaus Barbie. Il porte un chapeau et un long manteau pour éviter de se faire reconnaître. ©Archives familiales Pytkowicz.
  • Lazare Pytkowicz après-guerre. @Musée de l’Ordre de la Libération
  • Décret d’attribution de la croix de la Libération à Lazare Pytkowicz. ©Musée de l’Ordre de la Libération
  • Le petit Lazare Pytkowicz avec son grand-frère Bernard et sa grande sœur Fanny à l’occasion d’une sortie familiale dans une rivière aménagée pour la baignade. © Archives familiales Pytkowicz.

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