Le Service historique de la Défense, gardien de la plus grande collection d’insignes militaires au monde
Garant de la symbolique militaire française, le Service historique de la Défense détient une collection d’insignes militaires de 120 000 pièces. Parmi elles figurent des insignes de différentes divisions blindées.
120 000 insignes et autant d’histoires. Sur les surfaces des écus délicatement émaillés, chaque dessin porte le parcours de son unité. « Cette collection du Service historique de la Défense est la collection historique de référence pour l’armée française », souligne le lieutenant-colonel Joussen, chef de la division symbolique de la Défense.
En sus de sa double casquette de conservateur et de gestionnaire, le Service historique de la Défense (SHD) intervient à d’autres niveaux : « Cette collection conservée au SHD est une banque de données pour les dessinateurs d’insignes en recherche d’inspiration. Nous leur indiquons les règles à respecter, certains symboles ne pouvant, par exemple, pas être utilisés. Soit parce qu’ils sont déjà pris, soit parce qu’ils risqueraient d’être retournés contre l’armée. Nous sommes en outre chargés d’homologuer ces nouveaux insignes, pour les rendre « officiels ». » ajoute le lieutenant-colonel.
En lien avec le commissariat des armées (SCA) et les fabricants (fondeurs, émailleurs…), le SHD s’assure de la réalisation des insignes, de la qualité de ces derniers et du respect du cahier des charges.
Le terme de « symbolique militaire » regroupe tous les objets et attributs autrefois utiles au combat, aujourd’hui basculés dans le domaine du cérémonial et de la tradition. Parmi ces objets : drapeaux, étendards, fanions, insignes et uniformes.
L’insigne de la 1ère division blindée (1ère DB)
Créé en Tunisie en 1943, dans le cadre du réarmement de l’armée française d’Afrique du Nord par les Américains, l’insigne de la 1ère DB est particulièrement reconnaissable. Dessiné par le lieutenant Brune en 1944, le bleu ciel symbolise la Méditerranée. Sa croix représente la croix de Saint-Louis, mort en Tunisie au 13e siècle.
« Quand les Américains ont réarmé l’armée française d’Afrique du Nord, il était prévu de créer quatre divisions blindées (équipées de chars). Il n’y en aura finalement que trois : la 2e DB du général Leclerc, la 5e DB qui achève ses combats à Stuttgart, en Allemagne, et la 1ère DB. Cette dernière avait la particularité d’être composée essentiellement de soldats d’Afrique du nord. Près du tiers de ses effectifs étaient des nord-africains de souche. Son insigne bleu ciel rappelle la Méditerranée, la couleur traditionnelle des calots des chasseurs d’Afrique et celle des dolmans des zouaves*. Le char stylisé reprend le char Sherman, matériel principal donné par les Américains qui équipaient ces DB. » précise le lieutenant-colonel.
*Unités françaises d'infanterie légère appartenant à l'Armée d'Afrique, ayant existé de 1830 à 1962.
Les insignes des divisions blindées françaises
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