[Témoignage] Interview de Vincent – Documentaliste aéronautique au sein de l’aviation légère de l’armée de Terre

Interview de Vincent – Documentaliste aéronautique au sein de l’aviation légère de l’armée de Terre.

Vincent – Documentaliste aéronautique au sein de l’ALAT © Minarm/AdT/ALAT

Pouvez-vous nous expliquer votre mission au Ministère des Armées ?

Dans le jargon du secteur aéronautique, on appelle ce métier le « docman » : la mission première du documentaliste est d’assurer la traçabilité de la maintenance des appareils et en l’occurrence dans mon cas des hélicoptères au sein de l’Armée de Terre.  C’est un rôle très central dans toute la chaîne de maintenance et nous participons ainsi à assurer la sécurité des hélicoptères Caïman. Je m’assure que chaque opération de maintenance est enregistrée et je réalise également le suivi de la maintenance dite préventive : chaque pièce de l’appareil a son propre plan de maintenance et cela représente environ 4 500 opérations de maintenances préventives à suivre sur toute la durée d’utilisation de l’appareil.

Avec-qui collaborez-vous au quotidien ?

Je travaille au sein d’un régiment de l’Armée de Terre et la majorité de mes collègues sont des militaires. J’occupe un rôle d’interface entre de nombreux métiers de la maintenance : les chefs d’ateliers, les chefs mécaniques et les contrôleurs.

Comment votre parcours vous a-t ’il amené vers ce métier ?

J’ai toujours aimé la mécanique et à la fin de ma scolarité j’ai décidé de faire une école de sous-officier afin de rejoindre l’Armée et d’apprendre la mécanique sur hélicoptère. Travailler sur des hélicoptères m’a vraiment passionné et après ma carrière militaire j’ai eu l’opportunité de poursuivre ma carrière au Ministère des Armées en tant que civil, sur un poste de documentaliste.  Mon expérience m’a beaucoup aidé à obtenir ce poste car j’avais de solides connaissances en mécanique.

Que préférez-vous dans votre métier ?

Ce qui est particulièrement intéressant c’est d’être au cœur de la maintenance, même sans la pratiquer techniquement parlant. Le « docman » est un maillon essentiel de la chaine de sécurité de l’aéronautique et cela nécessite d’être extrêmement rigoureux. Même en étant dans un bureau, on reste responsable de la sécurité de l’appareil.

J’apprécie également le fait de travailler et échanger avec tous les corps de métiers.

C’est un métier qui n’est pas très connu mais qui mérite vraiment de l’être car il est très valorisant.

Que diriez-vous à quelqu’un qui souhaite rejoindre le Ministère des Armées ?

Le Ministère des Armées propose un environnement de travail unique : c’est très intéressant d’échanger et de travailler avec des militaires. Par ailleurs, le rôle de documentaliste au sein du Ministère a la particularité de permettre de traiter l’ensemble des aspects de la maintenance : à la fois de la mécanique pure mais également de la reprogrammation.

Pour les personnes passionnées de mécanique, c’est vraiment un cadre de travail idéal car cela permet d’évoluer sur énormément de métiers différents. Je viens par exemple de changer très récemment de poste et je suis à présent traitant logistique au sein d’une unité technique de l’Armée de terre.  Je suis chargé de traiter toutes les évolutions techniques des appareils Caïman NH90, PUMA et Cougar et de ce que cela implique en termes de logistiques : approvisionnements, changements de documentation, etc.

Partager la page

Veuillez autoriser le dépôt de cookies pour partager sur

Contenus associés