Pouvez-vous nous expliquer votre mission au ministère des Armées ?

Au sein de la DGA, ma mission consiste à réaliser des achats d’armements pour le ministère. La division régionale est plus particulièrement spécialisée dans tout ce qui est technique navale (ex : des robots sous-marins), essais missiles (ex : maintenance et/ou construction de radars) et les essais en vols (ex : acheter des heures de pilotages ou des simulateurs de vols).

En tant qu’adjointe au chef de la division des achats sud-est, mon rôle consiste à accompagner la vingtaine d’acheteurs de mon équipe et à assurer l’interface entre les donneurs d’ordres et les acheteurs.

Avez-qui collaborez-vous ?

Ce que j’aime énormément dans mon métier, c’est la diversité de personnes avec qui je collabore et la variété de mes tâches. Je peux passer la matinée à travailler avec un des services techniques de la DGA pour les aider à transcrire au mieux leurs besoins techniques en demande d’achats puis à former un acheteur sur une procédure spécifique.

Comment votre parcours vous-a-t-il amené à ce poste ?

Après avoir obtenu mon master 2 en droit de la commande publique, j’ai décidé de passer les concours de la fonction publique. Plusieurs options s’offraient à moi mais j’ai été très intriguée par l’offre d’emploi d’expert juridique à la DGA. J’étais super curieuse de découvrir ce que c’était de travailler au ministère des Armées.

Après deux ans en tant que juriste, j’ai occupé le poste d’acheteuse négociatrice pendant trois ans et je suis à présent adjointe. Mon expérience d’acheteuse m’a permis d’acquérir de solides connaissances techniques qui me permettent à présent de conseiller et soutenir les acheteurs de la division. Je les conseille par exemple sur leurs négociations : nous analysons ensemble les offres techniques et je les aide à identifier des leviers de négociation.

Quels sont les pré-requis ou compétences nécessaires pour exercer votre métier ?

Le métier d’acheteur en achat public, et particulièrement sur des sujets aussi stratégiques et sensibles que l’armement, nécessite une grande rigueur car il faut suivre avec précision le code de la commande publique. Nous sommes accompagnés par des juristes mais des connaissances juridiques sont un vrai plus lorsqu’on exerce ce métier.

En tant qu’adjointe, j’ai appris à être polyvalente et agile : on doit être capable de prioriser ses tâches et de travailler sur plusieurs sujets à la fois. Ce sont des compétences que j’ai développée au fur et à mesure et je continue d’apprendre chaque jour.

Cela ne nécessite pas d’être un expert technique dans le domaine des programmes et équipements militaires mais c’est passionnant de faire des achats sur du matériel de pointe comme nous le faisons à la DGA !

Que diriez-vous à quelqu’un qui souhaite rejoindre le ministère des Armées ?

J’aime beaucoup évoluer dans cette structure exigeante, technique et stratégique, qui nous permet de travailler sur des projets uniques : on ne peut faire ce métier nulle part ailleurs. À mon niveau, je contribue à des opérations d’armement et cela me plait, j’ai un rôle à jouer dans le fait de délivrer des matériels qui correspondent aux besoins des armées.

Le ministère donne sa chance aux jeunes et aux passionnés : en se donnant les moyens, nous avons en retour de belles opportunités de carrière. C’est par hasard que j’ai intégré la DGA et je me suis vraiment pris de passion pour ce métier, je ne regrette pas du tout mon choix.