EUROPE

Les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.

Dans une démarche ferme et non escalatoire, elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés et réactifs.

LYNX : coopération opérationnelle

Le 9 décembre, les soldats du Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) ont pris part avec des militaires américains et estoniens à un exercice de tir, organisé par l’Estonian Defence League (EDL). Les alliés ont effectué des tirs à courte et moyenne distances, permettant de renforcer l’interopérabilité entre les unités alliées.

Par ailleurs, déployée depuis le 30 août sur le sol estonien, la compagnie d’infanterie légère a clôturé son mandat cette semaine. Lors de leur déploiement, les parachutistes ont participé à de nombreux exercices bilatéraux, permettant de consolider la coopération entre les forces françaises et estoniennes.

Ce déploiement a illustré l’engagement des armées françaises au profit des Etats baltes et la solidarité unissant ces alliés à la France.

Lituanie : mission enhanced Air Policing

Déployés dans le cadre de la mission enhanced Air Policing (eAP) sur la base aérienne de Šiauliai, en Lituanie, les quatre Mirage 2000-5 réalisent des missions d’entraînement interalliées, par alternance avec des missions de police du ciel, sur alerte réelle ou simulée.

Ainsi, du 7 au 13 décembre, les Mirage ont effectué 5 missions d’entraînement, dont 3 aux côtés des F16 belges et polonais, simulant des interceptions.

Depuis 2014, les alliés mettent en œuvre un dispositif de police du ciel renforcé sous le commandement de l’OTAN. Les armées françaises y contribuent en déployant régulièrement leurs avions de chasse, pour des périodes de plusieurs mois.

Mer Baltique : activité opérationnelle

A l’issue de l’exercice finlandais FREEZING WINDS 23, lors de sa patrouille en mer Baltique, le Chasseur de mines tripartite (CMT) L'Aigle a accosté  à Visby (Suède) puis à Copenhague.

Ces séquences ont permis de renforcer les liens avec les deux partenaires suédois et danois, tout en leur réaffirmant l’engagement des armées françaises. Ces exercices et ces échanges démontrent l'engagement de l'Alliance pour la sécurité dans la zone.

Enfin, L’Aigle a appareillé le 11 décembre pour rejoindre la mer du Nord.

AIGLE : activité opérationnelle

Depuis le 11 décembre, le bataillon multinational a participé à l’exercice DACIAN WINTER à Babadag en Roumanie. Cet entraînement visait à éprouver les capacités d’un détachement de l’état-major franco-belge à se déployer et réagir sur court préavis.

Il s'agissait par ailleurs pour les forces roumaines de s'exercer au soutien et à la protection d'un poste de commandement allié, notamment dans le domaine de la lutte anti-drones.

Cette séquence a permis de consolider l’interopérabilité du bataillon multinational avec le Headquarters Multinational Division Southeast et avec les unités alliés. Ces exercices permettent de démontrer la crédibilité et la détermination de l'Alliance dans la défense du flanc Est de l’OTAN.

PROCHE ET MOYEN ORIENT

Mer Rouge : activité opérationnelle

Depuis le 8 décembre, la Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc patrouille dans le Golfe d’Aden et le sud de la mer Rouge afin de contribuer à la sûreté maritime et à la liberté de navigation (environ 20 000 navires de commerce transitent dans cette zone chaque année). 

Le 9 décembre, le Languedoc a abattu deux drones à la cinématique caractérisée hostile, en provenance des côtés du Yémen. Cette séquence s’est déroulée alors que la FREMM patrouillait en mer Rouge pour assurer la sûreté maritime et le respect du droit international.

Le 11 décembre, le Languedoc a également intercepté et détruit un drone menaçant directement le pétrolier norvégien Strinda. La FREMM s’est ensuite placée en protection du bâtiment touché, empêchant la tentative de détournement du navire. L’incendie à bord du Strinda a pu être maîtrisé, sans qu’il n’y ait de blessés. La FREMM Languedoc a repris par la suite sa patrouille au profit de la protection des voies maritimes.

Egypte : aide médicale et humanitaire

Depuis le 28 novembre, la structure hospitalière installée à bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude accueille des patients blessés pendant le conflit dans la bande de Gaza.

En étroite collaboration avec les autorités de santé locales, les responsables de la structure santé coordonnent chaque jour le flux de patients nécessitant une prise en charge à bord du PHA. La structure hospitalière s'inscrit dans une logique de complémentarité des services disponibles dans les hôpitaux égyptiens, en proposant des soins chirurgicaux complexes parfois indisponibles à terre, dans des conditions comparables à celles d’un hôpital français.

Les patients traités par le PHA sont des patients atteints de pathologies sérieuses, qui nécessitent des soins intensifs. A cet effet, le Dixmude est ravitaillé régulièrement en fret médical. Deux A400M de l’Armée de l’Air et de l’Espace ont effectué des ravitaillements le 10 et 12 décembre.

Ces rotations ont également permis d’effectuer une première relève d’une trentaine de soignants civils de la réserve sanitaire du Ministère de la Santé et de la Prévention et du Ministère de l’Intérieur et des outremers. La relève a pu s’intégrer pleinement au dispositif embarqué du Service de Santé des Armées.

Méditerranée orientale : renforcement du dispositif

Les armées françaises maintiennent un dispositif maritime renforcé en Méditerranée orientale. La Frégate multi-missions à capacités de défense aérienne renforcées (FREMM-DA) Lorraine a réalisé une relâche opérationnelle à Beyrouth le 11 et 12 décembre, témoignant des liens concrets et réguliers qu’entretiennent les FAL et les armées françaises. Elle poursuit sa patrouille, fournissant une capacité autonome d’appréciation de situation.

Par ailleurs, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre demeure en alerte afin de pouvoir faire face à toute évolution de la situation en Méditerranée orientale.

AFRIQUE

FFDJ : coopération opérationnelle

Du 4 au 7 décembre, les forces armées djiboutiennes et les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont participé à l’exercice WAKRI.

Mobilisant plus de 150 militaires djiboutiens ainsi que 450 militaires français, appuyés par une cinquantaine de soldats des forces américaines déployées à Djibouti, WAKRI a été articulé autour d’un scénario de défense du territoire djiboutien, dans un engagement désertique de haute intensité. Deux Mirages 2000-5 et des hélicoptères Puma et Gazelle ont également contribué à cette séquence.

WAKRI visait plusieurs objectifs : éprouver les composantes interarmées des FFDj dans le cadre d’opérations aéroterrestres ; entraîner l’état-major interarmées à planifier et conduire une opération majeure tout en renforçant l’interopérabilité avec les forces armées djiboutiennes.

Niger : poursuite du désengagement

Au Niger, le désengagement des forces françaises se poursuit en coordination avec les autorités nigériennes, en bon ordre et en sécurité. Conformément aux annonces du Président de la République, les armées poursuivent la mise en œuvre de leur désengagement du Niger avant la fin de l’année 2023.

A la date du 11 décembre, il reste moins de 200 militaires français sur la base aérienne de Niamey qui poursuivent les opérations logistiques de désengagement vers la France. Il ne reste plus aucun véhicule blindé, ni aéronefs de combat.

Des rotations aériennes quotidiennes sont effectuées pour poursuivre le désengagement du fret, avec le concours supplémentaire d’aéronefs alliés. En parallèle, des convois logistiques civils permettent d’évacuer du fret non sensible vers les ports de la région pour un acheminement par voie maritime.

Les détachements, le fret et les véhicules désengagés rentrent en France afin d’être réinsérés dans leur cycle de préparation opérationnelle.

Golfe de Guinée – CORYMBE : lutte contre les trafics illicites

Le 6 décembre, la Marine nationale a procédé à la saisie de plus de 5 tonnes de cocaïne dans le golfe de Guinée. L’Office anti-stupéfiants (OFAST) et la Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières (DNRED) ont sollicité l’intervention de la Marine nationale, à la lumière d’informations de leurs partenaires internationaux.

Conduite dans le golfe de Guinée, au large des côtes africaines, l’opération a été initiée sur la base de l’article 110 de la convention des Nations Unies sur le droit de la mer (Montego Bay), et s’est conclue par la découverte de stupéfiants.

Au total, 5132 kg de cocaïne, soit une valeur marchande en France estimée à plus de 330 millions d'euros ont été saisis à bord de l’embarcation, puis détruits.

Cette prise illustre l’action des armées françaises, à travers la présence quasi-permanente de la Marine nationale dans le golfe de Guinée dans la mission CORYMBE. Depuis 30 ans, cette dernière s’attache à contribuer à la sécurité maritime, lutter contre la piraterie et le trafic de stupéfiants.

INDO-PACIFIQUE

FAZSOI : aide à la population

L'opération d’aide à la population de Mayotte MAJI se poursuit. Des distributions d’eau sont effectuées quotidiennement par les plus de 150 militaires déployés.

Le 11 décembre, cinq camions militaires logistiques lourds Porteurs polyvalents terrestres (PPLOG) sont arrivés au port de Longoni. Ce renfort va permettre d'amplifier la distribution en eau au profit de la population de Mayotte.

FAPF : activité opérationnelle

Depuis le 21 novembre, le patrouilleur Arago poursuit sa mission de police des pêches AQUARIUS, en soutien à l’opération de la Forum Fisheries Agency. L’Arago a notamment patrouillé dans la Zone économique exclusive (ZEE) de Niué, île isolée du Pacifique Sud se situant au centre d’un triangle formé par les iles Tonga, Samoa et Cook.

L’Arago poursuit sa lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non-réglementée (INN).

AMERIQUE CENTRALE ET DU SUD

FAA : coopération opérationnelle

Du 30 novembre au 4 décembre, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Dumont d’Urville a réalisé une relâche opérationnelle à Miami en Floride. En patrouille dans les eaux internationales au Nord de Cuba et d’Haïti, le Dumont d’Urville s’est ensuite porté le 6 décembre à la rencontre du bâtiment des United States Coast Guards (USCG), le Mohawk. Les deux bâtiments ont ainsi conduit un entraînement mutuel, démontrant les savoir-faire des deux marines.

Cette séquence a permis d’entretenir la coopération des deux alliés dans cette zone, qui s’illustre principalement dans la lutte contre le narcotrafic, l’action face une catastrophe naturelle ou une crise humanitaire majeure.

FAG : lutte contre l’orpaillage illégale

Du 13 novembre au 7 décembre, deux opérations renforcées de lutte contre l’orpaillage illégal se sont déroulées en Guyane. Durant plus de 3 semaines, 240 militaires, 2 démineurs de la sécurité civile (Groupement d’Intervention du Déminage) et plus d’une vingtaine de gendarmes ont reçu pour mission de démanteler les sites illégaux du bassin de l’ouest guyanais.

Engagées au cœur de la forêt guyanaise, ces missions ont nécessité le soutien des vecteurs aériens des FAG et de la Section Aérienne de la Gendarmerie de Guyane. Elles ont permis l’arrêt de toute activité d’orpaillage dans un périmètre de 5 000 km² dans l’ouest guyanais.