Outil de simulation capacitaire, caisse à sable numérique, système d’entrainement à l’interprétation d’images collectées par des drones, simulateur de tirs virtuels, outil d’aide à la décision de recherche et de sauvetage au combat, système d’entrainement des contrôleurs aériens… Le stand « modélisation et simulation : les combats du futur se préparent au présent » attire de nombreux visiteurs, curieux de se mettre dans la peau d’un véritable soldat. « Certains de ces logiciels sont déjà utilisés par nos forces. Aujourd’hui la technologie nous permet une immersion totale. Ces simulateurs ont vocation à appréhender le combat collaboratif », assure le lieutenant-colonel Tio, officier de programme interarmées de la simulation.

En effet, la simulation est devenue aujourd’hui une nécessité pour l’entrainement des forces. « Ces outils nous permettent de faire des économies, que ce soit en terme de moyens lorsque le matériel n’est pas disponible ou financier dû au prix du carburant. Nous faisons également des économies de personnels puisqu’un ordinateur peut remplacer une brigade complète par exemple, explique le lieutenant-colonel Tio. La simulation offre également la possibilité de s’entrainer n’importer où. Actuellement chaque régiment dispose d’un espace d’instruction collective pour un entrainement à la numérisation de l’espace de travail. »

Apprendre à s’entrainer tous ensemble

Dans un contexte de combat de haute intensité, la modélisation représente ainsi un atout de taille. « Nous devons continuer de convaincre sur les bienfondés de la simulation numérique. Le combat de haute intensité nous impose d’apprendre à s’entrainer tous ensemble. C’est une nouvelle exigence opérationnelle. Dans ce contexte, maîtriser les outils numériques est devenu essentiel, assure le lieutenant-colonel Frédéric, officier à l’état-major de l’armée de Terre. La simulation nous permet de maintenir un haut degré de qualité de l’entrainement opérationnel. Il y a toujours de nouvelles exigences pour la simulation. »

Désormais, la simulation doit donc répondre à de nouveaux objectifs : faire face aux menaces multi-milieux, décider plus vite grâce à l’intelligence artificielle, s’entrainer en réseau au combat collaboratif et la répétition de mission par une évaluation tactique.