[Eurosatory] Les hélicoptères prêts pour l’aéro-combat

Direction : Eurosatory / Publié le : 14 juin 2022

Les formations d’hélicoptères de combat apportent à la manœuvre une aptitude à agir vite y compris dans la profondeur du dispositif ennemi. Pour le salon Eurosatory, le ministère des Armées présente trois hélicoptères emblématiques : le Tigre, le Guépard et le NH 90 version « forces spéciales ».

Le Tigre est pleinement connecté au sein des systèmes de numérisation du champ de bataille © Sch Hamilcaro / DICOD

A l’entrée du stand du ministère des Armées, au salon Eurosatory, les visiteurs ne pouvaient pas le rater : l’hélicoptère de reconnaissance et d’attaque Tigre. Ce dernier assure une lutte de jour comme de nuit contre des objectifs terrestres ou aériens lents et réalise des missions d’appui-protection et d’appui-destruction. « Déployé en 2010 pour la première fois, sa première mission est d’appuyer les amis au sol. Il est toujours envoyé en opération extérieure », précise le capitaine Grégory, chef de bord Tigre. Cet hélicoptère de combat dispose d’un canon de 30 mm, des roquettes, des caméras thermiques et des jumelles de vision nocturne. Il peut également embarquer des missiles de destruction au sol. « Actuellement, nous communiquons avec les autres intervenants uniquement par système radio, nous sommes donc limités par la portée », avoue le capitaine Grégory. Un système qui ne deviendra bientôt qu’un mauvais souvenir puisque le Tigre passera au standard 3 en 2028. En effet, dans une volonté de prolonger son service opérationnel au-delà de 2050, une rénovation s’imposait. « Nous allons ajouter le Système d’information du combat Scorpion (SICS) afin d’être pleinement intégré dans le combat collaboratif. Cela passe donc par une meilleure communication. Le standard 3 disposera également de nouvelles caméras, munissions, de nouveaux écrans et missiles ainsi qu’un viseur de toit, énonce le capitaine Grégory. Nous irons ainsi plus loin, plus vite et plus rapidement. »

Guépard : l’hélicoptère interarmées

Modulaire et polyvalent, le GUEPARD assurera les missions de surveillance et d’intervention © Sch Hamilcaro / DICOD

Plus loin sur le stand, impossible de ne pas s’arrêter pour monter à bord d’un appareil qui impressionne par son design futuriste. Baptisé Guépard, le H160M – la version militaire du H160 d’Airbus Helicopters -, a été choisi pour être la plateforme commune des armées françaises. « Face au vieillissement des hélicoptères en service, il était important de les renouveler. Nous souhaitions équiper les trois armées avec le même hélicoptère. Avec cette nouvelle version, chaque armée peut ajouter ce dont elle a besoin pour sa mission : bras d’armement, aménagement de la cabine, mitrailleuse… Le H160M peut transporter de cinq à dix commandos », explique l’ingénieur en chef Jean-Philippe, directeur du programme HIL (hélicoptère interarmées léger).

Modulaire et polyvalent, le Guépard assurera les opérations aux côtés des hélicoptères spécialisés de dernière génération comme le Tigre, le Caïman Marine ou le Caracal. Ses missions ? Reconnaissance armée, appui-feu, infiltration de forces spéciales, évacuation sanitaire, police du ciel... Autant de missions possibles grâce à une suite avancée de connectivité. « Pour l’armée de Terre, l’objectif est d’enrichir la situation tactique du GTIA (Groupement tactique interarmes) grâce au programme SICS et la radio Contact( pour communications numériques tactiques et de théâtre). Avant, nous n’avions pas cette capacité, précise l’ingénieur en chef Jean-Philippe. Le Guépard offre un haut niveau de disponibilité. Il est robuste dans n’importe quel environnement. »

Version « forces spéciales » du NH90

La version « forces spéciales » du NH90 vise à doter les forces spéciales françaises © Sch Hamilcaro / DICOD

A côté du Guépard, les visiteurs ont pu découvrir pour la première fois la version « forces spéciales » du NH90. Cette dernière vise à doter les forces spéciales françaises de nouvelles capacités d’intervention adaptées à leurs missions sur tous les types de théâtres et en environnement très dégradé (nuit profonde, faible visibilité…). « C’est un hélicoptère qui a déjà fait ses preuves puisqu’il vole depuis 2010 : opération Barkhane, tempête Alex… Aujourd’hui, les forces spéciales en ont besoin pour leur mission d’infiltration. Cette nouvelle version du NH90 dispose d’imagerie thermique (FLIR de pilotage) », indique l’ingénieur en chef Damien, directeur programme du NH90 à la Direction générale de l’armement (DGA). Grâce à un système optronique d’observation associé au casque, la détection des menaces ou obstacles est améliorée, peu importe les conditions d’environnement. « Il est possible de repérer une personne à 10km au sol. C’est inédit. Le but premier est de soulager l’équipage afin de se consacrer à des missions plus nobles », confie l’ingénieur en chef Damien.

Le NH90 est un hélicoptère de 11 tonnes avec un système d’armes intégrées et des commandes de vol électriques. Réalisé en coopération européenne, il est destiné au renouvellement des flottes de transport tactique et de lutte anti-sous-marine. Cette version forces spéciales peut transporter 12 à 16 commandos. « Avec une cinquantaine de NH90, nous pourrons déplacer un GTIA entier pour effectuer un raid en profondeur. D’ici à la fin 2024, cet hélicoptère sera équipé du programme SICS. Nous disposerons ainsi tous du même système de communication. Tous les intervenants auront donc accès à la même situation tactique, se réjouit le lieutenant-colonel Vincent, officier de programme de l’armée de Terre. Cette version forces spéciales va nous permettre de transporter des groupes de combat en plus de leur équipement si besoin. Nous allons gagner en furtivité et en rapidité. »

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