Dans un contexte où les conflits armés et les crises sont de plus en plus complexes et multiformes, la qualité de la formation des cadres militaires est un facteur essentiel de succès dans les opérations. Après la formation initiale des jeunes officiers et leurs premiers pas au sein de leur armée, direction ou service d’appartenance, les armées se sont dotées d’un outil destiné à préparer les chefs militaires de demain à exercer leurs responsabilités futures.

La mission de la DEMS est de préparer les officiers supérieurs des forces armées et des formations rattachées à exercer des responsabilités d’état-major, de commandement et de direction au sein de ces entités, des états-majors interarmées ou interalliées, des organismes interministériels mais également dans tout autre poste où s’élabore et s’exécute la politique de défense et de sécurité.

La DEMS est dirigée par un officier général, également directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale. Ce directeur de l’enseignement militaire supérieur est assisté par un officier général adjoint et a autorité sur trois entités : le Centre des hautes études militaires (CHEM), l’École de guerre (EDG) et la Bibliothèque de l'École militaire (BEM).

Les officiers lauréats du concours de l’École de guerre et les officiers désignés par le ministre des Armées pour intégrer le Centre des hautes études militaires (CHEM) suivent une scolarité d’un an sur le site prestigieux de l’École militaire.

Membre de la conférence des commandants des collèges de Défense des pays de l’OTAN comme du Réseau des écoles de service public, protagoniste du Collège 5+5 Défense, la DEMS est également un initiateur de multiples réseaux français et internationaux par l’intermédiaire du CHEM, de l’EDG et de la BEM et contribue à ce titre, au rayonnement de la France et de son enseignement militaire supérieur.

"Préparer la guerre, c'est préparer des chefs"

Cette formule est extraite d’une note de travail manuscrite du capitaine Charles de Gaulle, rédigée en 1921 ou 1922, à un moment charnière de sa carrière d’officier. Affecté le 1er février 1921 à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, à son retour de Pologne, comme professeur adjoint du cours d’histoire, il y prépare le concours d’entrée à l’École supérieure de guerre auquel il est reçu le 2 mai 1922. Il effectuera sa rentrée dans cet établissement le 2 septembre suivant.

Cette note a été publiée pour la première fois en 1975, par l’Institut Charles de Gaulle, aux éditions Plon, dans le cadre d’un recueil de textes produits avant 1939 intitulé Articles et écrits. En septembre 2022, la Direction de l’enseignement militaire, dont le général de Gaulle, président de la République, avait régulièrement inspecté les établissements entre 1959 et 1969, a adopté la formule tirée de cette note comme devise.