Roumanie - Premier déploiement opérationnel SICS réussi pour le Spearhead battalion
L’équipe des systèmes d’information et de communication du groupement tactique interarmes déployé en Roumanie a installé les liaisons tactiques numériques indispensables aux opérations.
Le système d’information du combat SCORPION1 (SICS) est un outil permettant d’interconnecter, en temps réel, les informations des unités sur le terrain et de les relier au centre opérationnel de commandement. Sa technologie constitue une véritable avancée en matière de combat collaboratif. Outre la transmission de leur position, les unités ont accès aux applications SIC-S telles que la géolocalisation amie, la messagerie, les ordres de tirs, etc. Mis en œuvre dans les blindés de l’armée de Terre engagés à Constanta, le SICS permet également d’établir la liaison avec la compagnie belge du bataillon multinational de la mission AIGLE.
Pour déployer cette technologie, trois jours ont été nécessaires. Après injection des données dans les consoles de transmission, majoritairement dans des Véhicules de l’avant blindés (VAB), la seconde étape consistait à « ghoster », c’est-à-dire s’approprier le réseau, programmer et configurer les systèmes, optimiser leur fonctionnement. Enfin, la phase de test à courte portée sur le camp s’est révélée concluante : les liaisons radio VHF (très haute fréquence) et la transmission de données automatiques numérisées entre les différents niveaux et le centre opérationnel du bataillon ont été établies avec succès.
Ce système permet aux unités d’opérer sur des centaines de kilomètres, grâce aux liaisons satellitaires chiffrées qui les relient entre elles et le centre de commandement des opérations, et modernise résolument les capacités de combat des armées françaises pour opérer en coalition.
Lancée le 28 février 2022, en réaction à l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, la mission AIGLE s’appuie sur la projection en Roumanie du bataillon d’alerte, également appelé bataillon « fer de lance », de la force de réaction rapide (Nato response force) de l’OTAN, pour participer au renforcement de la posture dissuasive, défensive et non agressive de l’Alliance sur le front oriental de l’Europe. La France est engagée à hauteur de 500 militaires et la Belgique, 300 militaires. Ce déploiement participe à la réassurance des pays de l’Est de l’Alliance et démontre la solidarité stratégique qui prévaut entre les États membres de l’OTAN.
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