Appuyant la mission du Spearhead battalion de renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc oriental de l’Europe, les médecins et infirmiers militaires belges ont déployé un rôle 1 en moins de 24 heures sur la base aérienne Mihail-Kogalniceanu.

Il dispose d’une salle de consultation qui permet les mêmes prises en charge que celles réalisées dans un service d’urgence métropolitain. Sa légèreté et sa mobilité offrent en plus la capacité de suivre les soldats en situation de combat.

Les équipes médicales ont ensuite pu partager leur savoir-faire avec leurs homologues roumains lors d’exercices MASCAL mettant en œuvre leurs techniques respectives de sauvetage au combat.

Cette séquence d’entraînement a permis de tester en conditions réelles l’interopérabilité entre alliés : échanges des ordres, drill des canevas OTAN, ou encore mise à l’épreuve des structures médicales (Rôle 1 belge et Rôle 2 américain) installées sur la base militaire.

L’échange de savoir-faire s’est également concrétisé par l’approfondissement de la maîtrise des gestes de secourisme au combat de niveau 2. Les soldats américains ont dispensé une formation appelée Combat life saver aux militaires français, belges et roumains présents sur la base aérienne de Mihail-Kogalniceanu.

(*) L’unité médicale opérationnelle de niveau 1, ou rôle 1, est la plus petite structure de santé déployée sur les théâtres d’opérations. Elle est intégrée à l’unité de combat dont elle assure le soutien. Sa composition varie en fonction de la mission à réaliser. La présence du médecin au plus près du combattant blessé permet de dispenser les soins d’urgence et de réanimation : il s’agit de la médicalisation « à l’avant ». Elle peut s’effectuer en situation d’isolement et en milieu hostile. Le matériel de santé du poste médical permet le soutien en autonomie de 150 hommes pendant 15 jours.

Lancée le 28 février 2022, en réaction à l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, la mission AIGLE s’appuie sur la projection en Roumanie du bataillon d’alerte, également appelé bataillon « fer de lance », de la force de réaction rapide (Nato response force) de l’OTAN, pour participer au renforcement de la posture dissuasive, défensive et non agressive de l’Alliance sur le front oriental de l’Europe. La France est engagée à hauteur de 500 militaires et la Belgique, 300 militaires. Ce déploiement participe à la réassurance des pays de l’est de l’Alliance et démontre la solidarité stratégique qui prévaut entre les États membres de l’OTAN.