Un besoin spécifique en matière de drones

La première édition du “challenge drones” a rassemblé l’état-major de la 11^e brigade parachutiste (11^e BP) et ses unités durant une semaine, à Caylus. Huit équipes de télé-pilotes de la brigade ont fait voler cinq systèmes sur sept ateliers, alliant technique, maniabilité et tactique, de jour comme de nuit. Outre le fait de les entraîner sur des missions telles que la reconnaissance, l’acquisition du renseignement ou la désignation d’un objectif en vue d’un tir, ce challenge a confirmé le besoin spécifique de la brigade en matière de drones : chercher du renseignement derrière les lignes ennemies, observer et délivrer les feux lors d’un engagement en imbrication dans la profondeur du champ de bataille, etc. Au-delà de l’aspect compétitif de l’évènement, la brigade a pu compter sur l’appui d’intervenants extérieurs tels que de l’École des drones et le 53^e régiment de transmission pour le partage des bonnes pratiques.

Le combat dans la profondeur tactico-opérative

Dans un contexte de dégradation de la stabilité internationale, la 11^e BP se prépare avec volontarisme aux défis et enjeux soulevés par les nouvelles formes de conflictualité. En ce sens, le Commandement des forces terrestres lui a notamment confié un mandat d’expérimentation et de réflexion sur ses capacités de combat dans la profondeur tactico-opérative.

S’appuyant sur le retour d’expérience du cycle de préparation opérationnelle 2023 et notamment des exercices Manticore et Orion 2, la 11^e BP construit sa réflexion en lien avec l’ensemble des acteurs impliqués dans le combat dans la zone arrière de l’ennemi. Les futurs Centre de commandement et de préparation des forces et Commandement des actions dans la profondeur et du renseignement, le Commandement des systèmes d'information et de communication, mais aussi la Brigade aérienne d'assaut et de projection et le Commandement de l’Espace, ont ainsi été étroitement associés aux échanges.

La 11^e BP porte également, via sa communauté capacitaire et son bureau innovation, plusieurs projets pour faire face aux chocs les plus durs et accroître ses capacités de renseignement et d’agression. De nombreux industriels, essentiellement d’Occitanie, ont ainsi pu échanger in situ avec les parachutistes, afin de mieux comprendre leur contraintes et leurs besoins.