Étiquetage des glucides : attention aux interprétations trompeuses

Les glucides, indispensables à l’organisme, représentent 50% de nos besoins en énergie. Une bonne connaissance de ces nutriments et des allégations nutritionnelles les concernant permet d’éviter quelques pièges présents sur les emballages alimentaires.

Glucides © INPVS

« Allégé en sucre ». Les allégations nutritionnelles inscrites sur les produits alimentaires indiquent qu'une denrée possède des propriétés spécifiques par l'énergie et/ou les nutriments qu'elle apporte. Mais, ces allégations cachent souvent des pièges. Mieux vaut ne pas s’y attarder. Un aliment allégé peut contenir moins de sucre mais plus de graisse qu’un produit classique. Pour choisir un produit, il faut bien lire les étiquettes afin de déterminer s’il présente un réel intérêt. Il faut le comparer avec un produit similaire «classique» en sachant quel bénéfice est recherché.

Le phénomène de halo

Les allégations nutritionnelles favorisent la surconsommation involontaire. Les individus peuvent manger jusqu'à 50% de plus d'un produit lorsque celui-ci arbore une mention suggérant une diminution en sucre.

Connaître les différents sucres

Le consommateur peut trouver différentes mentions sur l'étiquetage concernant les sucres.

Les glucides totaux ou sucres comprennent les sucres simples (fructose, glucose, galactose, saccharose ou sucre de table, lactose), les sucres complexes (amidon) et les polyols (xylitol, mannitol, sorbitol…). Ils apportent 4 kcal par gramme. Les sucres simples sont présents naturellement dans l'aliment (fruit, légumes, produits laitiers) ou ajoutés. Les sucres complexes donnent après digestion des molécules de glucose. Digérés plus lentement que les glucides simples, ils sont une réserve énergétique plus durable et peuvent permettre d’éviter les grignotages entre les repas.

Les polyols ne font quasiment pas varier la glycémie. Ils n'apportent que 2,4 kcal par gramme. La mention « une consommation excessive peut provoquer un effet laxatif » est obligatoire pour les denrées en contenant plus de 10%.

Les édulcorants intenses n'apportent pas de calories et ne sont pas compris dans les glucides totaux. Ils n'ont aucun effet sur la glycémie. L’aspartam est une source de phénylalanine. Les aliments en contenant sont interdits pour les enfants en bas âge.

Pour éviter les « pièges » des allégations nutritionnelles

Sans sucre : sans saccharose, ni sucre de table. Peut contenir d'autres glucides simples ou/et des glucides complexes ou/et des édulcorants.

Sans sucres : sans sucre simple. Peut contenir des glucides complexes ou/et des édulcorants.

Avec édulcorant(s) : avec polyols ou édulcorants intenses. Et peut aussi avoir des sucres simples et/ou complexes.

Avec sucre(s) et édulcorant(s) : au singulier, avec saccharose, au pluriel, avec sucres simples, et un ou des édulcorants intenses et/ou des polyols. Peut également contenir des glucides complexes.

Allégé en sucre : teneur en sucre du produit réduite d’au moins 25% en poids par rapport à un aliment similaire « classique ». À comparer avec une denrée «classique» pour évaluer le bénéfice, surtout si c'est un produit très sucré ordinairement.

Faible teneur en sucre : pas plus de 5g de sucre pour 100 g/ml de produit.

Sans sucre ajouté : le fabricant n'a pas ajouté de sucre. Ne pas oublier que certains aliments contiennent du sucre naturellement (ex : jus de fruit). Parfois, un édulcorant a été ajouté.

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