Pour ces opérations d’ampleur, les gendarmes de l’AGIGN ont travaillé de concert avec les commandos de recherche et d’action en jungle (CRAJ), les plongeurs de combat du génie (PCG) du 9^ème RIMa, et  la section d’aide à l’engagement débarqué (SAED) du 3^ème REI. La piste à quad « Yaya » joue un rôle majeur dans l’approvisionnement des sites d’orpaillage illégal, et face à des groupes particulièrement résilients et maîtrisant parfaitement le terrain.

Lors de la première phase de l’opération, les PCG du 9^ème RIMa ont réalisé des missions d’infiltration, afin de recueillir un maximum d’informations. Lors de la deuxième phase, les militaires des FAG et de l’AGIGN ont été déposés en forêt par un hélicoptère Puma de la base aérienne 367, avant de s’infiltrer et réaliser des assauts successifs sur les plots logistiques préalablement identifiés grâce à l’action des PCG. Enfin, le centre de conduite des opérations a coordonné l’exfiltration des logisticiens illégaux et des quads saisis vers Saint-Laurent du Maroni. Cette étape a nécessité l’appui de nombreuses unités de la gendarmerie et un engagement supplémentaire de militaires et piroguiers du 9^ème régiment d’infanterie de marine.

L’opération a été reconduite du 16 au 20 octobre dans ce secteur, avec un dispositif similaire en termes de moyens humain et matériel. Le bilan cumulé des deux opérations a permis de détruire 5 carbets, 9 quads, 5 motopompes, 2 groupes électrogènes et plusieurs tonnes de matériels divers.

Quant aux saisies, elles s’élèvent à 13 quads, plus de 90 grammes d’or, 1000 grammes de mercure, 2 stations Starlink, 22 téléphones portables, deux groupes électrogènes et du matériel divers.

La réussite de cette mission témoigne du haut niveau de préparation opérationnelle des FAG et de leur maîtrise du terrain guyanais. La dimension interarmées et interservices est également un facteur clé de succès. Chaque jour, les FAG déploient en moyenne plus de 200 soldats au cœur de la forêt amazonienne et une dizaine d’aviateurs en hélicoptère Puma pour lutter contre l’orpaillage illégal.

Les Forces armées en Guyane (FAG) garantissent la souveraineté de la France sur ce territoire ultramarin. Plus de 2 100 militaires sont engagés quotidiennement pour contribuer à la stabilité de la zone de responsabilité permanente dans les Caraïbes. Ils sont engagés dans la lutte contre l’orpaillage illégal (opération HARPIE), la sécurisation du centre spatial guyanais (opération TITAN) et dans la protection de la zone économique exclusive française au large de la Guyane (opération interministérielle POLPÊCHE). Point d’appui essentiel en Amérique latine, les FAG accueillent régulièrement des partenaires régionaux au sein du centre d’entrainement en forêt équatoriale. Ces différentes activités participent à la défense des intérêts stratégiques de la France dans la région.