Frégates de défense aérienne

Les frégates de défense aérienne (FDA) sont des bâtiments spécialisés, chargés de la direction de la lutte antiaérienne et de la conduite des opérations aériennes depuis la mer ainsi que de la défense antiaérienne d’unités navales peu ou pas défendues. Elles constituent à ce titre un élément incontournable de l’escorte d’un groupe aéronaval. En outre, elles peuvent contribuer à la défense aérienne interarmées sur les théâtres d’opérations extérieures ou dans les approches maritimes du territoire national.

FDA_Premium © Marine nationale

Description

Elles peuvent contribuer à la défense aérienne interarmées sur les théâtres d’opérations extérieures ou dans les approches maritimes du territoire national. Leur puissant système de détection et leur système d’armes en font des unités redoutables, pouvant contrôler un vaste espace aérien et remplir tout le spectre de mis­sions des frégates de premier rang.

Missions

Protection aéronavale – Contrôle de l’espace aéromaritime – Coordination des activités aériennes depuis la mer

Équipement - Armement

  • 2 moteurs de propulsion diesel, 2 turbines à gaz de propulsion, 1 propulseur d’étrave ;

  • 2 tubes lance-torpilles de 324 mm pour torpilles MU 90 ;

  • 8 missiles antinavire MM-40-EXOCET B3, 1 système surface-air antimissile PAAMS (missiles Aster 15 et Aster 30) ;

  • 6 radars dont 1 de veille-air tridimensionnel, 1 de conduite de tir de missiles (MFR) ;

  • 1 système de leurre anti-torpilles ;

  • 1 sonar de coque ;

  • Lance-leurres SAGAIE, brouilleurs ;

  • 3 embarcations rapides ;

  • Plate-forme et hangar pour hélicoptère ;

  • 2 tourelles de 76 mm, 3 canons de 20 mm téléopérés, 5 mitrailleuses de 12,7 mm.

Caractéristiques

  • Longueur : 152,9 m

  • Largeur : 20,3 m

  • Déplacement : 7 000 tonnes

  • Vitesse : 30 nœuds

  • Équipage : 195 marins

Les bâtiments

Forbin (D 620)

La FDA Forbin a été admise au service actif le 14 octobre 2010. Sa ville marraine est Bastia depuis le 2 juillet 2010.

Né en 1656 à Gardanne, le chevalier Claude de Forbin connaît une jeunesse aventureuse, marquée par plusieurs duels et quelques années de service chez les mousquetaires du roi, avant d'entrer dans la Marine en 1677 comme enseigne de vaisseau.

Lors d'un séjour au Siam, il attire l'attention du monarque de ce pays qui le fait généralissime et amiral de sa flotte. De retour en France, il ne cesse de s'illustrer sur mer et participe notamment aux combats de Béveziers et Barfleur. En 1689, après avoir été fait prisonnier par les Anglais, il s'évade des pontons britanniques, en compagnie de Jean Bart, et regagne le continent à bord d'un canot.
Nommé chef d'escadre en 1707, il participe l'année suivante à la tentative avortée de restauration de Charles-Édouart Stuart sur le trône d’Écosse. Il quitte le service en 1715 et met à profit ses dernières années pour rédiger et publier ses «Mémoires» auxquelles un style alerte et une liberté de ton inusitée pour l'époque confèrent une renommée certaine.

Chevalier Paul (D 621)

La FDA Chevalier Paul a été admise au service actif le 10 juin 2011. Nantes est sa ville marraine depuis le 17 mars 2012.

Les origines de Jean-Paul de Saumeur qui se faisait appeler « Capitan Pol » sont mystérieuses. La légende veut qu’il soit né en mer, sur une barque en rade de Marseille en 1598, fils naturel d’une lavandière et du marquis Paul de Fortia, gouverneur du château d'If qui l’aurait pris sous sa protection. Une naissance qui détermina son existence passée sur les flots.

Il participa activement à de nombreuses victoires françaises contre les Barbaresques, principalement en Méditerranée. C’est le cas en août 1638 à Guetaria sur les côtes espagnoles et en 1643 à la bataille de Carthagène. Il est anobli et promu chef d'escadre en novembre 1649, puis lieutenant général en mars 1654. En 1664, il devient conseiller du duc de Beaufort sur la Royale. C’est à ses côtés qu’il participe à l'expédition contre Djidjelli et écrase une escadre algérienne à la bataille de Cherchell.

Après une dernière campagne en Méditerranée en 1666, malade, il se retire à Toulon où il meurt le 20 décembre 1667 laissant le souvenir d'un marin de renommée, d'une audace et d'une maitrise exceptionnelles.

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