La Marine nationale collabore avec le DRASSM pour la conservation des épaves

Direction : Marine / Publié le : 09 octobre 2023

En collaboration avec le département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), les plongeurs démineurs du groupe de plongeurs démineurs de la Manche (GPD), déployés depuis leur bâtiment base Vulcain, ont prêté main forte à une étude scientifique pour la conservation des épaves en Manche Mer du Nord.

La Marine nationale collabore avec le DRASSM pour la conservation des épaves © Marine nationale

Au large de Dieppe, le HSM Daffodil, un navire de type train-ferry de 107 m de long qui servait à transporter des convois ferroviaires saute sur une mine en 1945. Lors de son naufrage, le bâtiment est coupé en deux parties à peu près égales qui gisent par 26 m de fond. C’est l’épave « idéale » pour le DRASSM qui souhaite mener une étude scientifique sur la protection cathodique sous-marine.

L’idée est de comparer l’évolution de la corrosion sur la partie de l’épave « protégée » par un système d’anodes sacrificielles, avec celle de la partie « non protégée ». Les anodes sacrificielles, composées de métal « tendre » sont attaquées en premier par la corrosion et protègent ainsi les autres parties métalliques de l’épave.  Un champ électrique est créé autour de tout métal plongé dans l’eau de mer. L’anode, électropositive va prendre l’essentiel de la charge électrique et se corroder ce qui permet de protéger le bâtiment de la corrosion. Il faut donc les changer régulièrement afin que la coque à protéger ne soit pas rapidement endommagée.

Ainsi, en 2021, plusieurs trains d’anodes sont déposés sur le fond par les plongeurs démineurs et reliés à la partie avant de l’épave. Deux ans plus tard, le Vulcain et le GPD Manche sont de nouveaux sollicités pour retirer le dispositif. Le 26 septembre dernier, les plongeurs démineurs ont donc mené un chantier sous-marin pour retrouver et remonter l’ensemble des anodes sacrificielles. Le DRASSM va maintenant pouvoir étudier l’efficacité de ce système contre la corrosion. Suivant les résultats obtenus, certaines épaves classées patrimoine sous-marin pourraient faire l’objet d’une protection cathodique dans le cadre du projet SOS (Save Our Shipwrecks) afin de les préserver au mieux pour les générations futures.

La Marine nationale collabore avec le DRASSM pour la conservation des épaves © Marine nationale

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