Biographie

Saint-cyrien de la promotion Lieutenant Tom Morel (1987-1990), il choisit à la fin de sa scolarité de servir dans l’arme des troupes de marine. Après avoir suivi sa formation de chef de section à Montpellier, il est affecté au 3e régiment d’infanterie de marine (3e RIMa) à Vannes. A la tête de sa section, le lieutenant Schill est successivement engagé dans les opérations Epervier au Tchad, Oryx en Somalie et en ex-Yougoslavie à Sarajevo.

Promu capitaine en 1994, il est désigné pour servir au régiment d’infanterie de marine du Pacifique en Polynésie (RIMaP-P) comme officier adjoint.

En 1996, il rejoint Le Mans pour commander la 2e compagnie de combat, "les boucs" du 2e RIMa. Il est déployé en Albanie ainsi qu’en République centrafricaine.

En août 1999, il est affecté à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, en qualité d’officier supérieur adjoint, pour encadrer les sous-lieutenants des promotions De la France Combattante, Chef d’escadrons Raffali et Bicentenaire de Saint-Cyr (1999-2002).

Lauréat du concours du cours supérieur d’état-major (CSEM), il suit à partir de 2002 l’enseignement dispensé à la 116e promotion du CSEM puis intègre la 11e promotion du Collège interarmées de défense (CID actuelle Ecole de Guerre). Breveté du CID en 2004, le lieutenant-colonel Schill retrouve, la même année, la garnison de Vannes et le 3e RIMa où il occupe les fonctions de chef du bureau opérations et instruction (CBOI).

En 2004, il est déployé en République de Côte d’Ivoire dans le cadre de l’opération Licorne comme chef opérations du groupement tactique interarmes n°2 (GTIA 2) à Man. En 2006, il est affecté à la division Plans programme évaluation (PPE) de l’état-major des Armées comme officier traitant. Durant trois années, il contribue à la préparation des auditions parlementaires du chef d’état-major des Armées (CEMA). En 2008, ses travaux portent sur l’application de la révision générale des politiques publiques (RGPP) aux Armées dans le cadre de la rédaction du Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale. Puis, il participe à l’élaboration de la loi de programmation militaire 2009-2014 dans le contexte de la pleine application de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) au ministère de la Défense.

En 2009, il est désigné pour commander le 3e RIMa. Chef de corps, il est notamment déployé au Sénégal en 2011 dans le cadre d’une manœuvre amphibie interalliée. A l’issue de son temps de commandement, le colonel Schill fait partie des auditeurs de la 61e session du Centre des Hautes Etudes Militaires (CHEM) et de la 64e session de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN). Adjoint au chef de l’état-major particulier du Président de la République (CEMP) à partir de l’été 2012, il est notamment chargé des opérations militaires, de la programmation militaire et du budget de la défense.

Nommé général de brigade en 2017, il prend le commandement de la 9e Brigade d’infanterie de marine (9e BIMa) dont l’état-major est à Poitiers. En 2019, il est désigné pour occuper les fonctions de chef de la division emploi des forces de l’état-major des Armées.

Le 22 juillet 2021, il est élevé au rang et appellation de général d’armée et nommé chef d’état-major de l’armée de Terre.

Le général d’armée Pierre Schill est officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite, titulaire la croix de la valeur militaire avec deux citations.

Marié, il est père de trois enfants.

Les domaines de responsabilités

Le CEMAT assiste et conseille le CEMA au titre de l’expertise propre à l’armée de Terre.
Cette expertise concerne l’emploi des forces et le domaine de commandement organique.
In fine, sa principale responsabilité est d’assurer la bonne réalisation des capacités et la disponibilité opérationnelle des forces terrestres (FT).

Les responsabilités du CEMAT, dans le cadre du code de la Défense, s’exercent dans les domaines suivants :

Commandement :

• élaborer et contrôler l’application des ordres et directives annuelles ;
• mesurer la performance de l’armée de Terre en s’appuyant sur un dispositif de contrôle de gestion adapté à son organisation ;
• maîtriser les activités de l’armée de Terre, notamment via un dispositif de maîtrise des risques (dont le contrôle interne) ;
• formaliser le dialogue de l’armée de Terre avec les directions et services qui la soutiennent.

Organisation :

• proposer au CEMA l’organisation particulière de l’armée de Terre (effectifs : 106 380 au REO 2021).

Ressources humaines :

• recruter et former, en 2021, près de 16 000 personnels ;
• définir les parcours de carrière ;
• gérer et administrer plus de 121 000 militaires dont 118 000 en activité ;
• veiller au maintien du moral et à la préservation de la condition militaire ;
• accompagner les familles des morts en service et soutenir les blessés en service.

Préparation à l’engagement opérationnel :

• faire valoir l’expertise "Terre" du CEMAT dans toutes les phases du processus d’engagement ;
• garantir au CEMA l’exécution possible des différents contrats opérationnels ;
• assurer la préparation opérationnelle des postes de commandements et régiments des FT ;
• élaborer les concepts et doctrines d’emploi des forces terrestres et coordonner la fonction Retex ;
• assurer la conduite organique des engagements opérationnels.

Infrastructure et stationnement :

• proposer le stationnement des formations de l’armée de Terre (70% du foncier Défense) ;
• définir et prioriser le besoin en infrastructures : commandement, hébergement EVAT, soutien technique, programmes d’infrastructures ;
• d’accueil des équipements (Scorpion et HNG), installations de préparation opérationnelle ;
• préserver et valoriser les capacités d’entraînement et de préparation opérationnelle (programme d’infrastructure des espaces d’entraînement).
• assurer la conduite organique des engagements opérationnels.

Équipements :

• préparer l’avenir en conduisant la réflexion prospective et en participant à la rédaction des schémas directeurs interarmées ;
• définir les politiques d’équipement, exprimer les besoins, adopter les matériels et les mettre en service opérationnel ;
• rédiger les concepts et doctrines d’emploi des équipements futurs.

Maintien en condition opérationnelle :

• comme expert du milieu terrestre, par délégation du CEMA, garantir la performance et assurer la responsabilité du MCO des matériels de l’armée de Terre ;
• définir la politique générale du MCO des équipements et matériels de l’armée de Terre ;
• garantir la cohérence de l’organisation et du fonctionnement de la maintenance multi milieux au sein des formations de l’armée de Terre ;
• garantir la disponibilité des équipements déployés en opérations.

Soutien :

• faire valoir les spécificités "Terre" en veillant à la cohérence du soutien commun et à celle de la logistique opérationnelle, en tant que contributeur principal et premier bénéficiaire du soutien ;
• mesurer la soutenabilité des contrats opérationnels et définir les modalités de montée en puissance et de projection d’une force terrestre.

Protection des installations et du secret :

• assurer la protection des installations de l’armée de Terre, dont les sites classés points d’importance vitale (PIV) ou à haute valeur opérationnelle (HVO) ;
• garantir la protection des informations et supports classifiés (ISC) confiés à l’armée de Terre ou élaborés par elle ; gérer les habilitations du personnel y ayant accès.

Maîtrise des risques et protection de l’environnement :

• définir et coordonner les actions nécessaires à la mise en oeuvre de la politique ministérielle dans les domaines de la santé et sécurité au travail (SST), de la sécurité routière, de la protection contre l’incendie (PCI) et des installations classées (IPE1 et IOTA).