Les forces armées ont anticipé la sécurisation des JOP 2024 depuis plus de deux ans. Des exercices tactiques, calqués sur la chronologie réelle des activités sportives des Jeux, ont entraîné les acteurs de différents ministères, armées et services à réagir à des "incidents" de nature et de complexité variées. Les dimensions sécuritaire, logistique, climatique ou encore sanitaire ainsi qu’un environnement urbain et touristique, ont été fidèlement retranscrits pour rendre réalistes ces entraînements conjoints.

Dès fin juin, la  27^e brigade d’infanterie de montagne, prendra le commandement d’une majeure partie du volet terrestre de la sécurisation des JOP 2024 en Ile-de-France ainsi que dans la région de Marseille et de Nice. Elle sera renforcée par des unités extérieures, formant une brigade interarmes de plusieurs centaines de soldats, répartis en 4 grandes zones d’action, en région parisienne.

Chaque zone sera aux ordres d’un état-major tactique (EMT) et quadrillée par de multiples patrouilles dynamiques, pour parvenir à former un outil de combat à la fois dissuasif, réactif et mobile. Les enjeux sont de taille, une fois prise la mesure du maillage urbain et de la densité de la population. Cette dernière augmentera chaque jour avec l’afflux de touristes et la contrainte sera accrue sur les bus, métro, RER, routes, etc.

En arrivant en Ile-de-France fin juin, les soldats devront s’approprier les procédures spécifiques de la mission et connaître leurs zones de patrouille. Ils entreront dans le vif du sujet dès le 18 juillet avec l’ouverture du village olympique. Les soldats travailleront avec les forces de sécurité intérieures ou civiles, de la même manière que sur l’opération Sentinelle, bien connue de tous.

Adopter une posture imprévisible

Les patrouilles dynamiques, couvrant l’ensemble de l’Ile-de-France, seront le bras armé visible de la sécurisation terrestre. Parisiens, touristes et athlètes les rencontreront sur tous les points névralgiques des JOP 2024 et lors de tous les événements clés.

Chaque patrouille fera face à un grand nombre d’incertitudes, de possibles frictions ou de situations hasardeuses. Face à un ennemi diffus, les patrouilles adopteront une posture imprévisible avec des parcours changeants, en essayant de conserver un œil neuf sur leur environnement, pour surprendre un adversaire potentiel, sans être surpris.

Ces méthodes ont déjà fait leur preuve sur les théâtres d’opérations intérieures et extérieures. La surprise est une manœuvre tactique de petite et grande échelle, pratiquée au niveau patrouille et conçue au niveau des centres opérations. Chaque soldat devient un capteur de renseignements, capable d’aider ses chefs à saisir des opportunités et à manœuvrer dans un territoire urbain et morcelé tel que l’Ile-de-France. 

Poursuivre son histoire olympique

Au sein de l’armée de Terre, plusieurs sportifs de haut niveau concourront pour la France. Ils nous rappellent que l’histoire militaire est liée à l’histoire du sport et à ses champions. Le sport et ses valeurs font partie de l’ADN de tout militaire. Ce sera donc une fierté pour les soldats de contribuer à sécuriser cet événement sur le territoire français.

La brigade de montagne soutient en particulier l’équipe de France militaire de ski, dont de grands noms comme Perrine Laffont, Lou Jeanmonnot ou Cyprien Sarrazin, nous inspirent. La 27e brigade d’infanterie de montagne poursuit son histoire olympique, après avoir soutenu et participé aux Jeux olympiques de 1924, 1968 et 1992, la voici de nouveau engagée sur les JOP 2024.