L’égalité au ministère des Armées

Depuis 2012, le ministère des Armées mène de nombreuses actions en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes en termes de parcours et de progression, mais aussi pour optimiser les conditions d’intégration des femmes, militaires et civiles, à tous les niveaux et dans tous les métiers. Cette politique volontariste est à l’origine de dispositifs et d’actions propres aux spécificités du ministère tels que :

• Des plans d’action assortis de leviers RH renouvelés comme le Plan mixité ou le Plan égalité professionnelle entre les femmes et les hommes civils du ministère des Armées (cf. page "Plans d’actions") ;

• L’Observatoire de la parité : créé en 2013 et présidé par le ministre, l’Observatoire de la parité a pour mission de proposer des actions à conduire pour corriger les déséquilibres entre les parcours professionnels des femmes et des hommes. Les données collectées au cours des dernières années permettent de mesurer les progrès accomplis en matière d’égalité professionnelle grâce aux différents dispositifs mis en place ;

• La double labellisation "Égalité - Diversité" : afin de valoriser ses politiques et ses processus de GRH en s’appuyant sur un cadre méthodologique exigeant, le ministère a obtenu les labels "Égalité professionnelle femmes hommes" et "Diversité", dite labellisation "Alliance", pour l’ensemble des armées, directions et services ;

• Le plan de formation à l’égalité et à la diversité : afin que chaque agent du ministère des Armées (civil ou militaire) puisse recevoir, au moins une fois dans sa carrière, une sensibilisation et/ou une formation à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la diversité, un plan de formation couvrant une période de quatre ans est mis en œuvre depuis 2021 dans l’ensemble des armées, directions et services.

L'index de l'égalité professionnelle

En 2023, et pour la première fois, les départements ministériels et établissements publics de l'État sont tenus de publier leur index de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. D'un niveau maximal de 100 points et calculé selon des indicateurs déterminés par décret, cet index a vocation à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique.

Pour l'année passée, le ministère des Armées a obtenu le remarquable résultat de 94 points sur 100. Le détail du calcul est à retrouver dans le PDF à télécharger ci-dessous.

Pour augmenter plus encore ce score dans les années à venir, le ministère des Armées prévoit un certain nombre d’actions pour réduire les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes, qu’il développe au sein du Plan égalité professionnelle entre les femmes et les hommes civils du ministère (2021-2024). Parmi celles-ci :

• la mise en place d’outils favorisant la transparence des rémunérations (données femmes/hommes systématiques, études sur le complément indemnitaire annuel des fonctionnaires, la prime de rendement des ouvriers de l’État, les revalorisations des agents contractuels) ;  
• la garantie d’un accès égal aux emplois du ministère par la formation à la lutte contre les stéréotypes et les discriminations des jurys et des responsables de recrutement, l’accompagnement des agents vers les dispositifs favorisant les parcours professionnels (parcours d’intégration des jeunes cadres, programme Talentueuses) ;
• l’accès des agents aux dispositifs favorisant une meilleure articulation entre vie professionnelle et vie personnelle (télétravail, offre de crèches et gardes d’enfant).

Plans d’actions

Le Plan Mixité

Lancé le 7 mars 2019, le Plan mixité traduit l'ambition collective de performance du ministère en termes d'égalité et le souhait d'apporter de nouvelles réponses, visibles et concrètes pour mieux aider chacun, et notamment les femmes militaires, à conduire la pleine réalisation de leur carrière.

Il s'articule autour de trois axes d'effort déclinés en 22 mesures :

• Le recrutement, pour mieux donner envie aux jeunes femmes qui connaissent peu le ministère de rejoindre les armées, d'y évoluer, et de pouvoir accéder aux plus hauts grades.
• La gestion, pour donner plus de souplesse aux parcours, mieux fidéliser les femmes militaires et accompagner la valorisation des talents.
• Les représentations, en mettant en valeur l'image des femmes dans les armées et en renforçant la culture de la mixité.

Depuis son lancement, le Plan mixité a permis de mettre en place des actions concrètes. Mais il nécessite de ne pas relâcher l'effort, notamment en termes d'attractivité et de fidélisation.

Le Plan égalité professionnelle entre les femmes et les hommes civils du ministère des Armées

Le Plan égalité professionnelle entre les femmes et les hommes civils du ministère des Armées a été signé le 14 décembre 2020.

Signe fort pour l'ensemble du personnel civil, ce Plan a vocation à apporter des réponses nombreuses, variées et concrètes pour faire progresser l'égalité professionnelle.

​Ce plan s'articule autour des cinq axes suivants :

• Assurer la gouvernance du plan pour garantir un déploiement efficace de la politique d'égalité ;
• Tendre vers l'égalité de rémunération à conditions d'emploi et de parcours identiques ;
• Garantir l'égal accès des femmes et des hommes civils du ministère aux corps, grades et emplois sur l'ensemble de la pyramide, des catégories et des statuts ;
• Favoriser une meilleure articulation entre vie professionnelle et vie personnelle pour les femmes comme pour les hommes ;
• Renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, les cas de harcèlement et les discriminations.

Le réseau des référents "mixité-égalité"

Le réseau des référents "mixité – égalité" a été lancé en janvier 2020 au sein des différentes armées, directions et services. En effet, le ministère est attentif à la qualité de vie des femmes et des hommes, à leur bien-être au travail, au respect et à la dignité de tous.

Désormais au nombre de 1 100, ces référents sont les acteurs de terrain de la politique égalité-mixité ministérielle. Ils sont idéalement nommés sur la base du volontariat.

Cette fonction est exercée par du personnel expérimenté, discret, accessible, à l'écoute des autres et faisant preuve d'exemplarité au quotidien. Les référents « mixité-égalité » sont constitués d'un binôme, si possible homme/femme, mais aussi civil/militaire lorsque la nature de l'unité, de l'emprise ou de l'établissement le nécessite.

Ces référents sont formés annuellement.

La lutte contre le sexisme ordinaire

Le sexisme ordinaire et les stéréotypes de genre représentent la première marche du continuum de violences et de discriminations à caractère sexuel et sexiste. D’un caractère souvent insidieux, ils nuisent au bien-être des agents et à la communauté de travail. Pour ces raisons, le ministère des Armées a décidé de créer un outil complet de sensibilisation sur ces thématiques.

"Combattre le sexisme ordinaire" est un outil d’information et de sensibilisation sur le sexisme dit "ordinaire" et les stéréotypes de genre qui sévissent dans le monde professionnel.

Conçu initialement pour tous les agents du ministère, quels que soient leur statut, leur grade ou leur affectation, il est accessible 7J/7, 24h/24.

Il s’agit un espace de sensibilisation à la lutte contre les situations du quotidien qui portent atteinte au bien vivre ensemble.

Cet outil se veut simple et pédagogique en s’inspirant de différentes natures de supports comme les sites d’information, les formations en e-learning.

La cellule Thémis

Le ministère des Armées est pleinement engagé dans la lutte contre le harcèlement sexuel, les violences à caractère sexuel ou sexiste et les discriminations de toute sorte (HVS-D).

En 2014, la cellule Thémis, a été créée, pour prévenir et traiter les cas de HVS-D (ex-HDVS).

La cellule Thémis veille également à ce que les cas avérés soient sanctionnés de façon adaptée. Elle est tenue à l’obligation de discrétion et de confidentialité et observe la plus stricte neutralité en veillant au respect de la présomption d’innocence.

Elle permet ainsi à chaque agent, civil ou militaire, homme ou femme, ressortissant du ministère des Armées, victime ou témoin, de signaler ces faits de HVS-D. Elle oriente en particulier son action vers l'accompagnement et le suivi des victimes présumées.