Eté 2023 : sur les routes du tourisme de mémoire

Direction : SGA / Publié le : 26 juillet 2023

Plages du débarquement en Normandie, mémoriaux, musées ou champs de bataille… Cet été, partez à la conquête du patrimoine mémoriel français aux quatre coins du territoire et même à l’étranger. Découvrez des sites d’exception, gardiens de la mémoire collective et hauts lieux de transmission.

La rade de Toulon, depuis le Mont-Faron © Cyrielle Sicard/ECPAD/Défense

Découvrir l'histoire autrement. C'est le message lancé aux vacanciers par le ministère des Armées durant la pause estivale. En charge d'un vaste et riche patrimoine culturel et mémoriel en France et à l'étranger, parmi lesquels 10 Hauts lieux de la mémoire nationale, 290 nécropoles, 3 grands musées (Musée de la Marine, Musée de l'Armée, Musée de l'Air et de l'Espace) et 15 musées d'armes en France, le ministère des Armées favorise l'essor du tourisme de mémoire pour répondre à une double exigence : honorer les combattants d'hier et se souvenir des conflits, participer à la conscience civique et contribuer à la vitalité des territoires.

Lieux de mémoire aux quatre coins du pays

Quelle que soit la région de vos vacances, un lieu de mémoire vous attend. Vous y découvrirez l'histoire autrement, hors des sentiers battus. Du nord au sud, voici notre sélection :

 

Hauts-de-France : A Ablain-Saint-Nazaire existe la plus grande nécropole nationale, celle de Notre-Dame-de-Lorette​. Sur la colline éponyme, 42 000 sépultures de soldats morts pendant la Première Guerre mondiale s'étendent sur plus de 20 hectares. Au milieu des allées se dressent une tour lanterne et sa basilique richement décorés et conçus par Louis-Marie Cordonnier, illustre architecte du début du 20e siècle originaire de la région.

Normandie : Avec 640 kilomètres de littoral, la Normandie conserve des témoignages uniques de l'épisode déterminant que fut le Débarquement du 6 juin 1944 dans la Libération de la France. A Arromanches, le musée du Débarquement (premier musée créé sur ce thème au lendemain de la Seconde Guerre mondiale) a pour mission de présenter l'histoire du Débarquement et en particulier la construction du port artificiel « Mulberry B », qui permit l'approvisionnement des Alliés dans les jours qui suivirent le débarquement de Normandie et dont on peut encore apercevoir les vestiges à l'extérieur du musée. 

A quelques kilomètres d'Utah Beach (secteur américain du Débarquement), au cœur du village de Sainte-Mère-Eglise, l'Airborne Museum​ est le plus grand musée d'Europe consacré aux parachutistes américains des 82ème et 101ème divisions aéroportées (Airborne), engagés lors du Débarquement en Normandie en 1944, pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ils ont été les premiers soldats alliés à toucher terre dans la nuit du 5 au 6 juin.

A Courseulles-sur-mer, le Centre Juno Beach​ rend hommage aux 45 000 Canadiens qui ont perdu la vie pendant la Seconde Guerre mondiale, dont 5 500 au cours de la Bataille de Normandie et 381 le Jour J.

Ile-de-France : Sur les hauteurs de Suresnes, le site historique du Mont-Valérien a été le principal lieu d'exécution de résistants et d'otages en France par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, le site est choisi pour honorer la mémoire des morts pour la France de 1939 à 1945, et, le 18 juin 1960, le général de Gaulle y inaugure le Mémorial de la France combattante. La programmation du site (théâtre, conférences, sculpture, cérémonies, visites thématiques, ateliers jeunesse, cinéma en plein air et expositions) permet d'appréhender et de comprendre ce que fut la répression allemande, la collaboration française, et le parcours des résistants.

Paris centre : Autre haut-lieu de mémoire de la capitale, le Mémorial des martyrs de la Déportation​ sur l'île de la Cité. Inauguré en 1962 par le Général de Gaulle, le mémorial suggère certains aspects caractéristiques du monde concentrationnaire : l'emprisonnement, l'oppression, l'évasion impossible. Il invite le visiteur au recueillement sur la dépouille d'un déporté inconnu.

Alsace : Les touristes pourront se rendre sur le site du « Struthof », ancien camp de concentration créé par les nazis en 1941. Implanté sur la commune de Natzwiller, ce « Konzentrationslager » fut ouvert sous l'impulsion d'Himler, chef de la SS, pour l'exploitation de granit rose au profit des grands travaux de construction du Reich. De 1941 à 1945, 52 000 personnes de plus de 30 nationalités différentes y sont déportées. 17 000 d'entre elles périront. Découvert par les Américains le 25 novembre 1944 il est définitivement fermé en avril 1945.

Vercors : Un peu plus au sud dans le Vercors, haut-lieu de la Résistance dès 1942, la nécropole de Vassieux-en-Vercors regroupe les tombes de 187 maquisards et civils morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent sur le plateau du Vercors en juillet 1944. Le Vercors, qui culmine à plus de 2 300 m d'altitude, représentait alors une véritable forteresse naturelle de soixante kilomètres de long sur trente de large. Le site devint vite un lieu de refuge pour toutes les victimes des mesures de discriminations politiques ou raciales de l'occupant et du régime de Vichy.

Les randonneurs ne manqueront pas la nécropole du Pas de l'Aiguillle​, au-dessus de Chichilianne. Dans un site exceptionnel, accessible à pied, les tombes de 8 maquisards rappellent leurs actes de bravoure face à un bataillon allemand en juillet 1944.

Côte d'azur : Sur les bords de la Grande Bleue, les vacanciers quitteront les plages encombrées vers le Mémorial des guerres d'Indochine. A Fréjus, ce mémorial perpétue le souvenir des soldats morts pour la France en Indochine, entre 1940 et 1954. Il retrace l'histoire de la présence française en Indochine.

Non loin de là, à Toulon, ils prendront de la hauteur au Mémorial du débarquement et de la Libération en Provence​ au Mont-Faron vaut le détour : sur un site d'exception, le mémorial met en avant le rôle des troupes françaises dans la Libération de la Provence. Sur un écran géant de 17 mètres de long, un spectacle immersif fait revivre heure par heure les opérations du débarquement du 15 août 1944 sur les côtes varoises.

Corse : Pour les vacanciers insulaires, la Corse propose un lieu méconnu : la nécropole de Saint-Florent. Dans le nord de l'île, au lieu-dit Cisternino, cette nécropole nationale, plus connue sous le nom de « cimetière des Tabors », rassemble les restes de soldats musulmans, pour la plupart marocains, morts pour la France lors des combats du col de Teghime pour libérer la Corse à l'automne 1943. Ces hommes reposent aux côtés de 170 résistants corses dont l'action a aussi permis à l'île d'être le premier département français libéré.

Pyrénées-Orientales : A 10 minutes de Perpignan, le Mémorial du camp de Rivesaltes ou « camp des indésirables » est construit au milieu des vestiges des baraquements, témoins du destin de plus de 60 000 personnes qui y vécurent dans des conditions très dures. Initialement construit en 1939 comme centre d'entraînement militaire, le camp fut exploité comme centre d'hébergement, d'internement, de déportation , de prisonniers,  zone de transit pour les supplétifs étrangers et camp de regroupement des Harkis et de leurs familles.

Bordeaux : Dans la ville portuaire du sud-ouest de la France, le Centre National Jean Moulin réunit sous un même toit un centre de documentation dédié à la Seconde Guerre mondiale et un musée consacré à l'histoire de la Résistance, de la Déportation et des Forces Françaises Libres. La vocation pédagogique, mémorielle et didactique du centre se traduit à travers ses missions quotidiennes de conservation, d'étude et de diffusion des collections dont il a la charge. * Le Centre est actuellement fermé en raison de travaux de rénovation, mais il poursuit sa programmation d'expositions et de visites hors les murs.

Lyon : C'est dans la capitale des Gaules que s'est joué le destin de Jean Moulin, à la tristement célèbre Prison de Montluc.​ En 1943, la prison passe sous le contrôle de la Gestapo et notamment de Klaus Barbie, chef de la section IV du Sipo-SD de Lyon. Résistants et opposants politiques côtoient désormais Juifs, otages, réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) et quelques prisonniers de droit commun arrêtés dans la région Rhône-Alpes. Montluc est alors un véritable lieu de transit et la porte d’entrée vers l’univers concentrationnaire nazi. C’est sur place que sont détenus Jean Moulin et ceux arrêtés avec lui le 21 juin 1943 à Caluire.

Sur les hauteurs de Suresnes, le site du Mont-Valérien © Alexis Piazza/ECPAD/DEFENSE

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