Dans un premier temps la composante infanterie a réalisé un tir d’appropriation au canon de 25mm, armement principal du VBCI. A l’issue de cette première phase, deux Typhoons italiens ont réalisé une mission de reconnaissance de la zone pour repérer la position exacte de l’objectif. Les aéronefs ont alors effectué un tir air-sol. Une fois l’action terminée, le JTAC roumain qui coordonnait la séquence a donné son feu vert aux forces terrestres pour commencer le traitement de la cible au sol. Les VBCI se sont pré-positionnés, et les tirs se sont enchainés. Un tir de concentration a finalement été ordonné par le chef de section afin de détruire l’ennemi.

Le deuxième jour, un déroulé complet de la séquence a été réalisé avec l’appui du groupe mortier de 120 mm. Ce dernier a d’abord réalisé un marquage par un tir d’obus pour signaler la position ennemie à une patrouille de Typhoons italiens. La cible a été détruite par la patrouille italienne, ainsi que par un second tir mortier et un tir d’une section sur VBCI.

Le scénario a permis au JTAC roumain de travailler ses procédures. Cette séquence a également permis aux deux composantes d’appréhender une manœuvre interarmées et interalliés.

En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, la France a organisé, sous court préavis, le déploiement de la mission AIGLE en Roumanie, confirmant son statut d’allié fiable, crédible et solidaire au sein de l’Alliance. Elle est composée d’un Multinational Battle Group dont la France est nation-cadre, d’un détachement Air MAMBA et d’un élément de soutien national. Le CDBG dispose de capacités fiables, coordonnées par un élément préfigurateur d'un état-major de brigade interarmes (BFCE). La mission AIGLE comporte également un centre de management de la défense dans la 3e dimension ainsi qu'un escadron de chars Leclerc. L'ensemble de ces moyens interarmes contribuent au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est.