Durant deux semaines, les soldats roumains et français ont renforcé leurs connaissances opérationnelles mutuelles. Lors de la première période, les équipages des blindés roumains T-55 et des chars français Leclerc ont réalisé des exercices de mobilité mettant à l’épreuve leur aptitude à manœuvrer en terrain libre. Cette concrétisation du partenariat blindé franco-roumain a été l’occasion pour l’escadron de chars du CDBG de travailler ses procédures de combat tactique, à base de raids blindés dans la profondeur.

La seconde période a donné lieu à l’organisation d’entraînements interarmes avec l’intégration des blindés roumains dans les combats tactiques de l’infanterie du CDBG. À l’occasion d’instructions au tir de combat, les fantassins roumains et français ont pu tirer avec leurs armes respectives. Les contingents ont enfin pu restituer leurs savoir-faire avec des exercices d’infiltrations et d’assauts sur les infrastructures du camp d’entraînement de Turda.

Ces deux semaines d’entraînements conjoints ont permis de développer avec l’armée roumaine de nouveaux modes d’action en cas d’aggravation de la situation. Elles s’inscrivent dans le continuum des exercices de haute intensité menés par les militaires engagés dans le cadre de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe.  

En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, la France a organisé, sous court préavis, le déploiement de la mission AIGLE en Roumanie, confirmant son statut d’allié fiable, crédible et solidaire au sein de l’Alliance. Elle est composée d’un Collective Defense Battle Group (CDBG) dont la France est nation-cadre, d’un détachement Air MAMBA et d’un élément de soutien national. Le CDBG dispose de capacités fiables, coordonnées par un élément préfigurateur d'un état-major de brigade interarmes (BFCE).  La mission AIGLE comporte également un centre de management de la défense dans la 3^e dimension ainsi qu'un escadron de chars Leclerc. L'ensemble de ces moyens interarmes contribuent au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est.