Cet exercice interalliés regroupait toutes les composantes interarmes du CDBG afin de parfaire l’interopérabilité des militaires déployés en Roumanie, dans le cadre du renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’Alliance. Différentes phases de défense et d’attaque ont rythmé cette séquence de maintien en condition opérationnelle commune, d’une durée de trente-six heures. Dans un premier temps, la Force adversaire (FORAD) était composée de l’infanterie portugaise, de cavaliers roumains et de sapeurs français.

Les militaires portugais, roumains et français ont été engagés à un niveau tactique dans un scénario qui les confrontait à une offensive de blindés ennemis. L’emploi de drones et d’hélicoptères PUMA roumains a permis au CDBG d’acquérir un aperçu de la situation décisif pour réorganiser les défenses. À terre, les véhicules blindés ont appuyé les militaires dans cette phase. Le commandant du Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) a donné l’ordre aux éléments de reconnaissance français de débuter une phase d’infiltration en profondeur pour obtenir du renseignement sur le dispositif ennemi. Ces informations ont permis à l’artillerie du CDBG de répliquer afin de contenir la manœuvre ennemie. Pour conclure cette séquence de combat interalliés, les chars Leclerc ont apporté de la mobilité et une puissance de feu décisive afin de neutraliser les derniers éléments hostiles.

L’exercice a retranscrit les conditions réelles tactiques sur le terrain, avec pour dernier objectif une prise d’assaut dans un village de combat. Pendant cette phase, un détachement composé de soldats roumains, portugais et français a lancé une attaque pour prendre le contrôle de la zone.  

Au bilan, EAGLE BLACK a mobilisé plus de 200 militaires, une trentaine de véhicules blindés, des drones et des hélicoptères. Les différentes unités participantes du CDBG et du SGTIA ont ainsi démontré leur aptitude à mener un combat de haute intensité au sein d’une force opérationnelle multinationale.

En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, la France a organisé, sous court préavis, le déploiement de la mission AIGLE en Roumanie, confirmant son statut d’allié fiable, crédible et solidaire au sein de l’Alliance. Elle est composée d’un Collective Defense Battle Group (CDBG) dont la France est nation-cadre, d’un détachement Air MAMBA et d’un élément de soutien national. Le CDBG dispose de capacités fiables, coordonnées par un élément préfigurateur d'un état-major de brigade interarmes (BFCE).  La mission AIGLE comporte également un centre de management de la défense dans la 3^e dimension ainsi qu'un escadron de chars Leclerc. L'ensemble de ces moyens interarmes contribuent au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est.