L’exercice a débuté par une reconnaissance de la zone et la mise en place des éléments nécessaires à la conduite. La manœuvre de tir réel a consisté dans un premier temps en une phase d’infiltration par les sections d’infanterie, portugaises, roumaines et françaises. Elles étaient en charge de renseigner l’escadron sur la situation ennemie. Après plusieurs échanges radio, un contact est annoncé, permettant au commandant d’unité de l’escadron de donner l’ordre d’enclencher le tir. Les chars Leclerc se sont alors positionnés en appui des sections d’infanterie, sur la base des éléments de renseignement apportés par les alliés.

L’ennemi a réalisé une attaque en force. Appuyé par un groupe mortier de la compagnie d’infanterie, le peloton a procédé à un premier coup d’arrêt par un tir au commandement. L’objectif est verrouillé par les chefs de chars, avant tir des quatre canons visant à détruire l’adversaire. La destruction des cibles est annoncée par un compte-rendu radio.

Cet exercice de manœuvre de tir a permis aux troupes françaises de travailler leurs savoir-faire tactique et technique en intégrant les éléments alliés au cœur du dispositif. Ces mouvements permettent de tester le niveau d’interopérabilité entre les unités, d’identifier les points forts et les axes de travail pour perfectionner le dispositif interalliés présent en Roumanie. Cette séquence illustre l’engagement et la capacité des armées françaises à renforcer la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.

En réaction à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine, la France a organisé, sous court préavis, le déploiement de la mission AIGLE en Roumanie, confirmant son statut d’allié fiable, crédible et solidaire au sein de l’Alliance. Elle est composée d’un Collective Defense Battle Group (CDBG) dont la France est nation-cadre, d’un détachement Air MAMBA et d’un élément de soutien national. Le CDBG dispose de capacités fiables, coordonnées par un élément préfigurateur d'un état-major de brigade interarmes (BFCE). La mission AIGLE comporte également un centre de management de la défense dans la 3e dimension ainsi qu'un escadron de chars Leclerc. L'ensemble de ces moyens interarmes contribuent au renforcement de la posture dissuasive et défensive de l’OTAN sur le flanc Est.