Blessés : une réinsertion accompagnée grâce aux maisons Athos

Direction : Avec Nos Blessés / Publié le : 25 mars 2022

Connaissez-vous les maisons Athos ? C’est un dispositif d’accompagnement psychosocial pour aider les soldats blessés psychiques à se réintégrer socialement et professionnellement. Ils ont la possibilité de suivre un parcours personnalisé non médicalisé qui leur permet de s’autonomiser.

La JNBAT s’immerge dans le quotidien de la 2e ATHOS, à Cambes en Gironde. © E. San Jose / Armée de Terre / Défense

En octobre 2021 a eu lieu la première assemblée de cogestion des maisons Athos sur un site de l’Institution de gestion sociale des armées à Biscarrosse, confirmant ainsi l’implantation de ce projet dans la Vision stratégique du chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT). Ce dispositif fait partie des 4 projets venus s’ajouter aux 12 déjà présentés en juin 2020 et s’inscrit dans le cadre du plan d’action ministériel 2019-2022 : « contribuer au rétablissement et favoriser une meilleure réhabilitation psychosociale des militaires blessés » .

Inauguration maison AHTOS, le mercredi 03 février 2021. © Sergent F. Menu/Armée de Terre/Défense

Deux maisons, bientôt une troisième

Les deux établissements ouverts ont servi à expérimenter le projet, dont le succès a débouché sur la décision d’ouverture d’autres maisons  en 2022. C’est un dispositif de réhabilitation psychosociale dédié à l’accompagnement des militaires blessés psychiques : ils peuvent se rendre dans deux maisons à Toulon et près de Bordeaux pour suivre un parcours personnalisé non médicalisé d’aide à la réinsertion sociale et professionnelle.  Le but est de proposer à chacun un programme adapté et construit avec lui, pouvant aller de quelques jours à plusieurs semaines.

Le quotidien de la maison ATHOS, le mercredi 26 mai 2021. © E. San Jose / Armée de Terre / Défense

Pour qui ?

Les maisons Athos sont accessibles gratuitement à tous les militaires blessés des armées, en activité ou radiés et quelle que soit leur position administrative. Elles peuvent accueillir en instantané une quinzaine d’individus mais ont une capacité d’accueil allant jusqu’à 90.

Visites culturelles, randonnées, challenges sportifs, jardinage, cuisine et autres activités viennent rythmer la journée de ces militaires qui veulent réapprendre à vivre avec les autres. Ce sont eux qui décident du planning et de la programmation de la semaine suivante. Voilà la spécificité d’Athos : le blessé prend des décisions, il devient acteur et s’autonomise.

Pour l’aider dans cette démarche, des ateliers curriculum vitae, rencontres avec des entreprises ou rendez-vous avec Défense Mobilité sont organisés. L’objectif est d’aider les militaires à élaborer un dossier complet pour leur départ de la maison.

Ces lieux de repos et de soutien naissent d’un besoin identifié dans le 13e rapport du haut comité d’évaluation de la condition militaire et se veulent complémentaires des autres projets mis en place comme la reconstruction par le sport proposé par le centre national des sports de la Défense (CNSD) ou de la maison des blessés de l’Institution nationale des Invalides.

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