La Lyre coopère avec la marine monténégrine et effectue une expertise d’épave
Le 6 avril 2023, le chasseur de mines tripartite (CMT) Lyre a emprunté les mythiques bouches de Kotor avant de faire escale dans la ville éponyme.
Long de dix-sept nautiques ce bras de mer aux allures de fjord méditerranéen est emblématique de la côte Adriatique. Chargé d’histoire, il a vu s’affronter aux fil des siècles les plus grandes puissances européennes et ses reliefs ont inspiré de nombreux auteurs parmi lesquels l’écrivain de marine Pierre Loti.
Après son accostage en plein cœur de la ville, la Lyre a rendu les honneurs à l’ambassadeur de France au Monténégro à l’occasion d’un déjeuner officiel avec le secrétaire d’état à la défense et le chef d’état-major de la marine monténégrine. L’escale a également été mise à profit pour conduire une plongée avec les plongeurs monténégrins. Ces activités ont été l’occasion d’entretenir les liens avec cette marine alliée, membre de l’OTAN depuis 2017.
Puis, la Lyre a mené une investigation sur une épave gisant à 80 mètres de fond devant les bouches de Kotor. Cette dernière pourrait être celle du sous-marin français Monge, disparu dans cette zone lors de la Première Guerre mondiale. L’équipage a été pour l’occasion renforcé d’un médecin hyperbariste du groupe de plongeurs démineurs (GPD) de la Manche, d’une archéologue du DRASSM (Département de Recherche Archéologique Subaquatique et Sous-Marine) ainsi que d’un pilote de drone sous-marin détaché du Groupe d’intervention sous la mer (GISMER).
Alternant les reconnaissances vidéo grâce au drone puis les prises de mesures par les plongeurs démineurs, la Lyre a collecté en 36 heures de nombreuses informations dont le traitement pourrait permettre aux archéologues du DRASSM d’identifier l’épave. Outre l’intérêt mémoriel, cette expertise a permis d’entrainer les plongeurs au travail en grande profondeur et à la mise en œuvre d’un drone sous-marin.
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