Un entrainement à grande hauteur qui s'affranchit de l'emploi d'hélicoptères

Les techniques de mise à terre d’équipes d’intervention spécialisées par aérocordage depuis un hélicoptère de manœuvre en vol stationnaire, mises au point par les forces spéciales, sont aussi utilisées couramment par certaines unités conventionnelles, en particulier les commandos parachutistes de la 11ème brigade parachutiste et les commandos de montagne de la 27ème brigade d’infanterie de montagne. Compte tenu des risques liés à la hauteur et à la vitesse de la descente des soldats entre l’hélicoptère et le sol, ces techniques exigent une formation rigoureuse et des entraînements réguliers nécessitant jusqu’à présent l’emploi d’hélicoptères. La réalisation des MFE SAP permet de s’affranchir de cette contrainte et de réduire les coûts de formation et d’instruction des équipes d’aérocordage qui disposeront d’infrastructures au plus près des unités.
Constitué d’une structure métallique installée au sol, capable d’accueillir 25 personnes et représentative de la soute d’un hélicoptère Caracal, le moyen offre une hauteur de formation et d’entraînement à six puis quinze mètres de hauteur.

Un moyen validé et sécurisé en tout point

La validation du développement s’est appuyée sur une démarche de certification civile, encadrée par un organisme indépendant (Bureau Veritas) afin de garantir la sécurité du moyen. En complément des aspects liés à la sécurité, des vérifications ont été menées par les équipes d’expérimentation du groupement aéroporté de la STAT, avec des renforts des trois armées. Ces vérifications ont porté sur la représentativité de la soute par rapport à celle du Caracal, la validation des interfaces avec les équipements existants (système d’aérocordage polyvalent et équipements de vision nocturne), l’ergonomie et la bonne adéquation du moyen avec les procédures d’aérocordage. L’ensemble de ces éléments ont permis à la DGA de prononcer la qualification du MFE SAP le 2 décembre 2022.

La structure a été installée en 2021 à Varces et en 2022 à Calvi. Six autres sites disposeront aussi de ce moyen à terme :  Orléans (45), Toulouse (31), Cayenne (974), Lorient (56), Cazaux (33) et Saint-Mandrier (83). L’installation de la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy devrait être réceptionnée en 2023. Les cinq autres sites seront équipés dès que les travaux préparatoires nécessaires sur chacun des sites seront achevés avec le concours du SID.