Depuis 2022, il est le directeur général de la formation militaire (DGFM) de l’École de l’air et de l’espace (EAE). À ce poste, il est en charge d’assurer la bonne exécution de la formation militaire que reçoivent tous les futurs officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace. Le colonel Anthony est sans appel quant à l’engagement qu’il attend de ses élèves-officiers, et des défis auxquels ils doivent faire face : « Pour l’aguerrissement, ils vont être confrontés aux 3 F : Faim, Froid, Fatigue ! ».

Il s’apprête donc à fouler la plus belle avenue du monde pour une troisième fois, cette fois-ci à la tête du détachement de l’École de l’air et de l’espace. Ce bloc est composé de 130 élèves, de sa garde au drapeau et de cinq cadres. Le colonel Anthony insiste sur la solennité qui accompagne le défilé du 14 Juillet et la façon dont cette cérémonie vient clore une année riche en émotions et en intégration pour les poussins : « Cette fabuleuse étape clôt cette première année très dense pour eux, avec beaucoup de jalons traditions : leur remise de poignard en octobre dernier, suivie de leur présentation au drapeau et plus récemment la réception de leur nom de baptême. Le défilé du 14 Juillet est l’apothéose de tout ceci ».

L’exercice du défilé militaire n’est pas anodin, le colonel adresse donc quelques conseils à ses élèves : « Ça va être long, il faut donc arriver repu et reposé ! Profitez-en un maximum, car c’est une chance unique pour un citoyen français, qui plus est pour un militaire qui a embrassé la carrière des armes que de défiler devant son président, devant les autorités civiles et militaires, son drapeau, les Français, sa Nation, sa famille... ».

Sa dernière participation au défilé du 14 Juillet n’est pas des moindres. Le défilé du 14 Juillet 2019 est un souvenir tout particulier pour le colonel, en charge de la DGFM. Il était alors aux commandes d’un Mirage 2000 tandis que le colonel Anne-Laure Michel, commandant la base aérienne 125 d’Istres-Le Tubé, qui est aussi sa femme, défilait au sol. Elle était alors directrice générale de la formation militaire, également à la tête du détachement de l’EAE. Il se souvient : « J’étais si fier de voir une femme brillante, qui plus est la seule femme, défiler sur les Champs-Élysées en tant que chef de détachement. Je me rappelle d’une séquence de portrait croisé sur une chaine nationale où on se parlait par journaliste interposé. Elle m’a vu, je l’ai vue, c’était une petite séquence émotion ».

Leurs deux enfants auront donc une nouvelle fois l’occasion de voir leur papa défiler, même si le colonel doute qu’ils ne comprennent l’ampleur des symboles rattachés à cette cérémonie : « Je ne sais pas s’ils regarderont tout le défilé. Ils sont encore un peu jeunes pour intégrer toutes les notions qui sont liées à l’engagement militaire et le sens du sacrifice ultime. Ils voient simplement beaucoup d’avions, leur papa qui défile devant ses élèves, et derrière, ils aperçoivent des chars, des pompiers, des motos... ».