Figure 1 Schéma de principe décrivant l’environnement GNSS (Satellites, Antennes GNSS, Unité de traitement et récepteur GNSS) et ses possibles interférents (Brouilleur).

L’objectif global est d’évaluer des technologies d’intérêt et de faire monter en maturité les solutions qui amélioreront la performance des chaînes de radionavigation GNSS en environnement brouillé.

Le terme GNSS (Global Navigation Satellite System) désigne les systèmes de navigation par satellites. Ces derniers permettent de transmettre des données de position, de navigation et de temps/synchronisation (dites PNT) à partir de constellations de satellites (GPS, Galileo, Glonass, Beidu, etc…). Aujourd’hui, les données PNT sont des éléments critiques et de nombreux systèmes en dépendent pour pouvoir fonctionner. C’est le cas des systèmes de géolocalisation mais également des systèmes communication ou encore des systèmes de combat collaboratif. La fiabilité et la disponibilité de ces données PNT sont remises en cause par des systèmes de brouillage et de leurrage déjà présents sur de nombreux théâtres d’opérations. Face à cette menace avérée, un enjeu stratégique vise à développer des systèmes résilients et robustes à ces types d’interférents.

En 2021, 7 consortiums d’entreprises ont été retenus pour des travaux allant de l’étude technologique jusqu’à la réalisation d’un démonstrateur :

• CS Group,

• Institut Saint Louis - FEMTO - Gorgy Timing,

• M3S - Oktal SE,

• MBDA - Syntony,

• Orolia - CEA Leti,

• Safran - Syrlinks,

• Syntony - Anywaves - Ifotec.

Ces différents projets couvrent une large gamme de porteurs tels que des véhicules terrestres, des infrastructures, des bâtiments de surface, des missiles, des munitions guidées ou encore des aéronefs. Les solutions proposées devront :

• Etre viables pour intégration sur le ou les porteurs visés ;

• Garantir un coût maitrisé ;

• Etre compatibles, à terme, avec les récepteurs GNSS militaires utilisant les signaux GALILEO et GPS ;

• Offrir une réjection significative de plusieurs brouilleurs GNSS ;

• Renseigner si possible sur la direction d’arrivée des signaux des brouilleurs.

   

Aujourd’hui, la première période de 12 mois, portant sur la définition préliminaire de la solution proposée et la démonstration par simulation des concepts technologiques, est achevée. Une seconde période de 24 mois débute et mobilisera 4 de ces projets pour le développement de démonstrateurs.

Au terme de ce défi, les démonstrateurs des consortiums seront évalués par le centre d’expertise et d’essai DGA Maîtrise de l’information à travers trois aspects :

• La mesure de performance sur la réjection de brouilleurs ;

• La mesure de précision sur la désignation de directions d’arrivées des signaux interférents des brouilleurs ;

• La comparaison des caractéristiques et des performances de chaque solution.

   

L’Agence de l’innovation de défense, DGA Ingénierie des projets et DGA Maîtrise de l’information travaillent de concert pour piloter, orienter et accompagner ces études :

• L’AID veille au respect des jalons contractuels, promeut les études menées par les consortiums et coordonne l’avancement global du défi ;

• DGA IP assure le pilotage technique du projet en veillant à la cohérence des solutions développées ;

• DGA Maîtrise de l’information évalue les innovations mises en œuvres par les différents consortiums et apporte son expertise technique en matière d’antibrouillage CRPA afin de juger de leur pertinence.