Coopération européenne : entraînement binational pour les cavaliers et les fantassins de la BFA

Direction : Terre / Publié le : 02 mai 2022

Tout au long de l’année, les unités de la Brigade franco-allemande (BFA) organisent de nombreuses rencontres et entraînements binationaux afin de parfaire leur connaissance mutuelle et de fluidifier les procédures de travail. Du 27 février au 11 mars, le 2e escadron du 3e régiment de hussards a engagé près de 70 soldats sur deux entraînements simultanés en Allemagne aux côtés de ses bataillons frères de la Bundeswehr.

Soldats lors d’un entrainement franco-allemand. © Brigade franco-allemande

Dans le cadre de la spécialisation en combat en zone urbaine de l’escadron, un de ses groupes de combat a été intégré dans une compagnie du Jägerbataillon 291 (291e bataillon de chasseurs) le temps d’un exercice au camp de Lehnin, à proximité de Berlin. Pendant deux semaines, les hussards ont appris les savoir-faire de l’infanterie allemande en FIBUA (fighting in built-up areas – combat en zone urbaine) tout en découvrant leur matériel, leurs véhicules et leur armement. « Les premiers jours étaient consacrés à la théorie et à l’apprentissage, puis nous avons effectués plusieurs exercices à différentes échelles : tout d’abord en groupe puis en format section, pour enfin terminer le vendredi en format compagnie », explique le maréchal-des-logis Yann, qui en tant que chef de groupe, en ressort fort d’une expérience interalliée supplémentaire.

Simultanément, soixante hussards du même escadron sont partis à Stetten am kalten Markt où les artilleurs de l’Artilleriebataillon 295 (295e bataillon d’artillerie) leur avaient organisé une semaine consacrée aux entretiens des savoir-faire binationaux. Sous les ordres de leur commandant d’unité le capitaine Adrien, les soldats ont suivi plusieurs instructions de type commando, combat en zone urbaine ainsi que des séquences de tir avec armement français et allemand. « La prise en charge de nos partenaires a été particulièrement appréciée », explique le capitaine. « Que ce soit dans la conception et la conduite de la mission, nous avons tous ressenti un réel intérêt des allemands à nous accueillir ».

Aguerrissement franco-allemand

Mais à Stetten, c’est aussi toute une dimension aguerrissement qui vient s’ajouter aux entraînements à cette période de l’année. Le plus grand camp de Bade-Wurtemberg est en effet réputé pour ses hivers très froids. 

La région que l’on surnomme « petite Sibérie » dans la Bundeswehr a vu ses températures chuter jusqu’à -10°c début mars, bien en deçà de ce que vivent à l’année les cavaliers d’Esterhazy qui ont fait preuve de rusticité et de résilience. Les artilleurs du 295 sont d’ailleurs habitués à dispenser des instructions à la survie en milieu Grand Froid, puisque c’est également à Stetten qu’ont lieu les formations initiales des unités allemandes de la BFA. 

Photo de groupe de l’ensemble des soldats participants à l’exercice. © Jägerbataillon 291

De nombreuses infrastructures ont été mises à disposition des sections pour les deux détachements : villages de combat, champs de tir, obstacles commandos, le tout encadré par des instructeurs allemands qui ont accompagné les participants dans leur entraînement.

Développer ses capacités interarmes et interalliées

Ces échanges ont été particulièrement appréciés des deux côtés. « Les partenaires allemands se sont montrés très satisfaits, et ils ont déjà formulé le souhait de les réitérer le plus souvent possible », explique le capitaine Adrien. « Pour certains de nos hussards, ce partenariat était une découverte et leurs retours sont excellents ».

Les unités de la BFA ont en effet cette particularité unique de pouvoir compter sur les infrastructures du pays partenaire pour enrichir leur entraînement. Si les nombreuses manœuvres sur les terrains allemands ont rompu les combattants français aux conditions météorologiques très rudes, les allemands de la Brigade ont la chance de pouvoir se mesurer aux centres d’aguerrissement tropicaux tels que ceux de La Réunion et de Djibouti en accompagnant les compagnies du 1er régiment d’infanterie et du 3e régiment de hussards déployées en mission de courte durée.

Les hussards et leurs partenaires allemands ont terminé ces deux semaines d’entraînement bilatéral ravis de cette expérience. « La 2e batterie du 295 avec laquelle mon escadron est jumelé devrait d’ailleurs bientôt se déplacer à Metz pour participer à nos activités », conclut le capitaine Adrien.

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