Avec une portée de 30 km, le système de mini-drones de reconnaissance (SMDR) est surtout employé aux niveaux brigade et groupement tactique interarmes (GTIA). Capable de voler par temps de pluie et de résister à des températures comprises entre - 10°C à + 49°C, le SMDR détecte rapidement les zones ennemies grâce à ses capteurs électro-optique et infrarouge (EO/IR). 

Sur l’exercice Wintercamp, après avoir trouvé une position favorable pour le lancement du drone, le chef d’équipe a collecté les données météorologiques grâce à sa station Kestrel. Le reste de l’équipe a préparé la rampe de lancement et le terrain. Piolets, masses, piquets et crochets sont indispensables pour casser la glace et ancrer la rampe du système. Après avoir installé le Sandow, propulseur du drone, le télé-pilote amorce le décollage à partir de la station sol.  Ensuite, l’aide télé-pilote, après avoir laissé tourner le moteur pendant 2 secondes, lâche le drone qui s’envole vers son objectif. Par l’acquisition des objectifs localisés, le SMDR permet une neutralisation en boucle rapide par un appui feu de l’artillerie. 

Ce déploiement conjoint entre le 93^e RAM et la STAT a permis de réaliser des évaluations en milieu « grand froid » pour le SMDR et d’en retirer de précieux enseignements. À horizon 2025, ce sont 3000 drones qui sont attendus dans l’armée de Terre dont 90% de drones micro ou nano et 10% de drones spécialisés. Les mini drones (SMDR) et les drones tactiques seront mis en œuvre dans des unités spécialisées.