Les états généraux de l’histoire militaire : investir le champ de la recherche

Direction : SGA / Publié le : 08 février 2023

Les 1er et 2 février 2023, le Service historique de la Défense a organisé à Paris les états généraux de l’histoire militaire, ouverts par le CGA Sylvain Mattiucci, directeur de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) et clôturés par Patricia Miralles, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants. À la croisée de l’histoire des conflits et des études de Défense, l’histoire militaire était à l’honneur de ces deux jours.

La table ronde : qu’est-ce que l’histoire militaire © Coline Ferro

© SGA/COM

L’histoire militaire, une discipline soutenue par le ministère des Armées

Le CGA Sylvain Mattiucci l’affirme : « le rapport de la société à l’histoire a changé, avec la montée progressive des enjeux mémoriels. Le ministère des Armées doit réfléchir aux pratiques et aux usages de l’histoire militaire, et dresser un tableau général, un bilan, et des perspectives pour construire une politique ministérielle en matière de recherche historique. »

Globale en ce qu’elle interroge, à diverses échelles et selon divers prismes, l’histoire militaire est liée à l’histoire des États, des sociétés et des individus, et ne se réduit pas au monde occidental. Elle dialogue avec les sciences humaines et sociales et s’inscrit dans les débats de l’historiographie contemporaine.

Le ministère des Armées est impliqué dans le développement de cette discipline et dialogue activement avec les acteurs de la recherche. Comme le souligne Patricia Miralles, le ministère des Armées est intimement lié à l’histoire militaire : « De toutes les institutions de la république, l’Armée est probablement celle qui se définit le plus dans la relation au passé, et qui, pour cela, doit plus que les autres, connaître son histoire. La cohésion de l’Armée, et l’esprit du corps des femmes et des hommes qui la composent, valeur emblématique de l’institution, sont largement construites sur cette connexion avec hier. »

Dans cet objectif, la secrétaire d’État Patricia Miralles tient à apporter son soutien, et celui du ministère des Armées, aux jeunes chercheurs : « D’une manière générale, je souhaite qu’un message parvienne clairement à la nouvelle génération de jeunes chercheurs, susceptibles de conduire des travaux sur une période longue. Ils seront soutenus par le ministère des Armées pour une recherche scientifique ouverte, et accueillante en matière d’histoire militaire. »

Afin de soutenir la recherche historique, le ministère des Armées attribue en effet chaque année une à deux allocations de thèse en histoire militaire et de la Défense à des chercheurs engagés dans une thèse universitaire inscrite dans cette discipline. Autre temps fort, le Prix d'histoire militaire récompense des travaux universitaires portant sur l'histoire de la Défense sous tous ses aspects. Il est décerné, d'une part à un chercheur pour un mémoire de master et d'autre part à un chercheur plus confirmé pour une thèse de doctorat.

Le CGA Sylvain Mattiucci, directeur de la DMCA, a ouvert les états généraux de l’histoire militaire © Coline Ferro

Le professeur émérite Robert Frank a introduit les tables rondes de ces états généraux © Coline Ferro

Un programme basé sur l’échange, dans un double objectif

Cette rencontre, ouverte à tous, s’est déroulée sur deux jours consécutifs, les 1er et 2 février et a été ponctuée de grands témoignages d’historiens et d’acteurs de la Défense. Un total de six tables rondes a permis de présenter en profondeur les enjeux de demain, de l’historiographie aux « War Studies », des méthodes de recherche aux méthodes d’enseignement.

La première journée s’est déroulée sur le site de Balard et a réuni les chercheurs et historiens autour d’un état des lieux de la recherche internationale et des nouvelles tendances de la recherche. La seconde journée, les acteurs se sont concentrés sur les perspectives de la recherche et de l’enseignement avec un retour sur les trajectoires des derniers lauréats du Prix d’histoire militaire.

Pour le CGA Sylvain Mattiucci, « l’ambition de ces états généraux est de réunir plus largement les acteurs concernés au sein du ministère, et les historiens du monde académique, avec un double objectif : faire le point sur l’état actuel de ce qu’est l’histoire militaire et débattre de ce que doit être aujourd’hui la fonction histoire du ministère des Armées. »

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