Le hangar « Caquot » : histoire d’un géant de l’aéronautique

Dans le cadre du programme européen de construction et de livraison des avions Airbus A400M Atlas, la base aérienne 123 d’Orléans Bricy poursuit sa transformation. Tout en s’appuyant sur 90 ans d’histoire militaire, l’établissement du Service d’infrastructure de la Défense (ESID) de Rennes a procédé à la déconstruction du hangar « Caquot ». Livré en 1936, ce hangar tient son nom de l’ingénieur qui l’a conçu et est caractérisé par ses auvents en béton armé.

Ce hangar ne répondait plus aux gabarits et aux exigences techniques du 21^e siècle. La taille des avions a augmenté et l’accès aux pistes reste un impératif. Plus globalement, ce projet s’inscrit dans la réorganisation de la base aérienne.

Une nouvelle structure pour un avion de référence

A l’emplacement libéré, une nouvelle structure contemporaine accueille le nouveau porteur de l’armée de l’Air et de l’Espace. Par ces travaux d’ampleur, le SID accompagne la base aérienne 123 dans l’adaptation et la modernisation de ses infrastructures opérationnelles.

La construction de ce nouveau hangar, en structure métallique, permet d’y abriter l’avion A400M Atlas, avion utilisé pour le transport d’assaut. Capable d’intervenir en première ligne sur les théâtres d’opérations, au cœur d’un dispositif complexe et connecté, il dispose de systèmes d’autoprotection et de transmission de données évolués. Ceux-ci permettent d’effectuer le largage aérien de matériels ou de parachutistes. L’A400M est également utilisé dans des missions d’évacuation sanitaire.

La réalisation de l’A400M est au cœur d’un programme d’armement réalisé à l’issue d’une concertation de sept États européens. L’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, le Luxembourg et la Turquie se sont impliqués dans ce programme de coopération pour s’équiper du même avion de transport militaire. Résultat du meilleur de l’innovation européenne en terme de défense, la France s’est dotée pour le moment de vingt A400M et prévoit la livraison de cinq autres d’ici fin 2025.